Aperçu de Ghost of a Tale : Infiltration en mode rongeur

Pas besoin de vous avertir que le financement participatif est un bon moyen pour lancer le développement d’un jeu. C’est ce dans quoi Lionel Gallat s’est lancé il y a de ça maintenant deux ans. Si le nom de ce monsieur ne vous dit rien, il vous suffit de savoir qu’il y a travaillé pendant une quinzaine d’année en tant que superviseur dans le monde de l’animation. Il a à son actif plusieurs films à succès, comme Le Prince d’Egypte ou encore Détestable Moi. On était donc très curieux de voir ce qu’allait pouvoir donner Ghost of a Tale, alors que celui-ci se montrait déjà comme très prometteur. La confirmation avec cet accès anticipé sur Steam ?

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Cours ma petite souris grise

L’aventure démarre dans une cellule de prison, tandis que notre rongeur se réveil et même si l’on ne sait pas pourquoi on s’y trouve, notre instinct nous dit qu’il est préférable de s’enfuir de cet endroit. Après une courte inspection de la pièce on comprend que notre femme a été enlevée et qu’il sera de notre devoir de la retrouver. Mais avant ça, encore faudra-t’-il réussir à s’échapper de notre prison. Bien qu’une clé nous a été donné par un mystérieux étranger et dont le rôle reste encore à être déterminé, le plus dur reste à faire puisque nos geôliers n’ont pas spécialement aimé notre évasion et qu’ils mettront tout en œuvre pour nous retrouver.

Ces gardes sont justement des rats et même s’il sera difficile de rivaliser avec leur taille et leur force, notre petite souris va pouvoir user de sa ruse et son intelligence pour se dépêtrer de cette mauvaise situation. On comprend donc assez rapidement que Ghost of a Tale se présente comme un jeu où l’infiltration a une part importante. Il n’est nullement question d’affronter nos adversaires, mais plutôt de profiter de notre légèreté pour se faufiler dans les recoins et se cacher dans les coffres et paniers de foin pour éviter de se faire repérer. S’il est possible de courir pour échapper aux gardes, une rencontre avec eux est souvent synonyme de mort assuré. Heureusement, en fouillant un peu partout, il sera possible de ramasser de la nourriture pour faire remonter notre jauge de vie.

Le panel de mouvements est tout de même assez classique, mais agréablement mis en place. Notre souris va pouvoir ralentir son allure pour faire le moins de bruit possible, même s’il est possible de jauger le bruit qu’on fait avec un indicateur d’alerte qui se remplis au fur à mesure au-dessus de la tête d’un rat, avant que celui-ci commence à quitter sa position ou sa ronde de garde. Ces derniers d’ailleurs de par leur existence de rat sont loin d’être d’une grande intelligence. Ce qui est souvent le cas dans ce type de jeu et comme souvent, on apprend assez vite à les feinter. Mais cela n’empêche pas de régulièrement se faire surprendre par le comportement d’un garde. Les matons s’activent dans leurs tâches et il faut apprendre à connaître leur routine afin de s’en servir contre eux.

La direction artistique est vraiment époustouflante
La direction artistique est vraiment époustouflante

Découvrir son environnement

Évidemment, la prison est loin d’être un parcours de santé et on au fil de notre exploration, il sera possible de mettre la main sur des cartes qui permettront de nous diriger dans ce dédale. Pour l’heure, seulement un quart du jeu est disponible dans cette accès anticipé, mais même là cela reste suffisant pour juger de ce qui nous attend dans la version finale du jeu. La routine est classique, avec des personnages à trouver, remplir une quête pour qu’il nous débloque ensuite un indice ou qu’il nous donne un objet qui nous aidera dans notre aventure, mais le tout est habillement mis en scène et on avance avec un grand plaisir. Il faut dire que la part belle est mise sur l’exploration et qu’on devra fréquemment revenir en arrière pour visiter des zones qui étaient jusqu’à présent bloqués.

Si notre petit rongeur peut lancer des outils, comme des bouts de bois pour distraire les ennemis, on découvre assez rapidement des quêtes annexes. Sous la forme d’objets à ramasser, comme des bouts de déguisement qui a terme devront nous servir au sein du jeu afin de pouvoir parler à certains PNJ ou pour passer discrètement dans certaines zones de la prison. Leur utilisation n’est pas encore très claire, mais pour le peu qu’on peut s’en servir, cela présage pas mal de belles choses. Surtout que cet équipement permet également d’améliorer les caractéristiques de Tilo, même si faudra faire attention puisque certaines pièces peuvent avoir tendance à des effets secondaires, comme une armure de métal qui aura tendance à fortement nous ralentir.

Sans être totalement ouvert, le monde de Ghost of Tale est tout de même très largement porté sur l’exploration et il sera fréquent de tombé sur des passages qu’on avait raté ou de débloquer un chemin alternatif pour créer un raccourcie. Il faut dire que tout est vraiment fait pour nous faire gambader et on ne va pas s’en plaindre, car les environnements et les animations des personnages sont vraiment d’une franche réussite. Les décors sont peut-être un poil terne face au travail apporté sur le reste du jeu, mais cela ne nous empêche pas d’en apprécier chaque instant. Il y a encore du chemin à faire jusqu’à la sortie du jeu, mais ce qu’on a pu avoir entre les mains durant la sortie de cette version en accès anticipé nous laisse transparaitre à un jeu avec un énorme potentiel.

 

En conclusion

Charmant. C’est probablement le mot qui convient le mieux à Ghost of a Tale. Bien que le jeu ne réinvente pas grand-chose, il arrive tout de même à s’approprier les codes du jeu d’infiltration pour proposer sa propre expérience. Cela vient principalement de son univers cohérent et qui colle à merveille avec le contexte de cette mignonne petite souris qui essaye de sauver sa dulcinée, tout en devant éviter ces gros méchants rats qui ne lui veulent pas que du bien. Cette courte accès anticipé laisse donc paraître que du bon pour ce qui nous attend à l’avenir dans Ghost of a Tale. Un jeu qu’il faut clairement surveiller du coin de l’œil.

Par Cédric Fischer

Rédacteur en chef

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