Parfois l’on se demande vraiment si les studios ne sont pas en manque d’inspiration, surtout sur le plan graphique. Car il faut bien reconnaître que le style retro à nettement fait son chemin dans les productions indépendantes, au point de presque nous en faire faire une indigestion. C’est un parti pris auquel tout le monde n’adhère pas forcément et qui possède ses détracteurs. Mais soyons francs, c’est souvent aussi une manière pour le studio d’économiser du temps et un budget qu’il ne possède pas vraiment, afin de se concentrer sur le cœur du jeu. Et si je vous rabâche les oreilles avec ça, c’est parce que Replay – VHS is not Dead n’est clairement pas le jeu qui va vous exploser la rétine. Sur le plan visuel, on peut dire que c’est assez minimaliste, même si les personnages possèdent parfois un certains charme. L’intérêt n’est vraiment pas à chercher de ce coté là.
En faite, si l’on voudrait être un peu mauvaise langue, on pourrait même dire que Replay – VHS is not Dead n’a rien de très original. Car si l’on se penche sur son concept principal, qui est celui d’être un jeu de plate-forme et réflexion dans lequel on peut reculer le temps, il est assez évident de savoir d’où les développeurs ont tiré leurs idées (qui a dit Braid ?). Mais comme il s’agit à la base d’un jeu étudiant, on pourra dire qu’il y a pire comme inspiration. Surtout que ses créateurs ont voulu poussé le principe un peu plus loin, tout en entourant leur jeu d’un univers décalé et sympathique.
Replay – VHS is not Dead est le genre de jeu qui est très difficile à expliquer sur le papier. Mais qui se trouve d’autant plus facile à prendre en main. Le premier niveau du jeu par exemple, débute avec deux personnages : Harvey et un pirate. Le but est de synchroniser les actions des deux protagonistes afin qu’ils puissent s’entraider. Par exemple, on peut prendre le contrôle d’Harvey et pousser une caisse pour qu’elle tombe sur la plate-forme en dessous, puis se mettre sur un bouton qui ouvrira la porte. A ce moment on rembobine l’action et on prend le contrôle du pirate. A partir de là, Harvey effectuera tout le parcours qu’on avait fait, ainsi que les actions enregistrés. Et avec le pirate on pourra sauter sur la caisse pour monter sur une plate-forme situé hors de porte et ensuite, passé la porte qui serait resté fermé. On passera donc notre temps à swticher d’un personnage à l’autre, afin de trouver le bon rythme et les actions à synchroniser.
Cela peut paraître très simple, mais l’ingéniosité du jeu vient du fait que la difficulté augmente assez rapidement. Dans la quinzaine de niveaux sur lesquels nous avons pu nous essayé, ainsi qu’un boss final, Replay – VHS is not Dead se montre vite assez prenant. Les mécaniques se portent souvent sur des interrupteurs à appuyer ou des caisses à pousser, mais en combinant cela avec le fait que chaque personnage doit terminer son parcours sur un point bien précis du tableau (un écran de télévision à son effigie), cela corse souvent bien les choses. Notamment dans des niveaux où l’on doit faire face à plusieurs personnages à coordonner. Cela finit rapidement par mettre notre cerveau en ébullition.
Un aspect de scoring vient également se greffer au jeu, puisque sans étonnement on peut terminer un tableau le plus rapidement possible. Vient aussi s’ajouter une petite difficulté supplémentaire, quand on souhaite ramasser une clé plus ou moins caché dans chaque niveau. En les réunissant on pourra accéder des stages bonus, qui seront d’une difficulté un peu plus corsé.
La version presse sur laquelle nous avons pu mettre nos petits doigts nous a donc semblé plutôt aguichante et assez amusante. Bien qu’il s’agisse d’un jeu de réflexion assez classique, grâce à ses mécaniques bien pensées, Replay – VHS is not Dead n’a rien d’un jeu frustrant. Au contraire, puisqu’on avance assez naturellement au travers des tableaux et on en vient à revenir en arrière, juste pour améliorer son temps ou dénicher la clé bonus qui nous manquait. Le jeu de Neko Entertainment est attendu pour 2015 sur PC et Mac, et l’on ne serait que vous conseiller de garder le nom de ce jeu dans un coin de votre tête. En attendant sa sortie.