On ne le dit pas asses souvent mais le jeu vidéo c’est une boucle qui ne cesse de se répéter. Il est fréquent d’avoir des phases durant lesquelles certaines catégories de jeux tombent en désuétudes, pour ensuite en faire émerger d’autres. Après la folie des rogue-like c’est maintenant au tour des jeux d’aventures et de craft de venir sur le devant de la scène. Ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose mais encore faut-il réussir à se démarquer du ténor du genre qui reste la série des Harvest Moon.
Il faut sauver la Portia
My Time in Portia fait donc le choix de se tourner vers un cadre un peu différent de ce qu’on retrouve habituellement dans ce genre de jeu. L’univers qui se présente à nous semble plus que paisible, mais on découvrira par la suite que cela n’a pas toujours été ainsi. Il faut en faite comprendre qu’on est dans un monde post-apocalyptique et cela se traduit surtout par d’énormes ruines qu’on peu apercevoir durant notre exploration. On fera d’ailleurs très rapidement connaissance avec l’église de la lumière qui semble avoir la dent bien dure contre les nouvelles technologies.
C’est dans ce contexte qu’on tombe dans la petite ville de Portia. Une paisible bourgade dans laquelle les habitants vaquent à leur petite habitude, et il semble bien heureux de voir l’arriver d’un nouveau membre à leur communauté. Il faut dire qu’on reprend la boutique familiale et que notre rôle va vite devenir très important. C’est un peu sur nous que va reposer le développement de la ville, mais avant d’y arriver il faudra rebâtir notre échoppe et la rendre le plus fonctionnel possible. Il faudra donc déjà mettre la main sur des outils de base et on ensuite seulement il sera possible de construire des établis un peu plus sophistiqués.

Pour le bien des autres
Les clients auront souvent des requêtes bien précises et il y aura même parfois des gros contrats à remplir. Certains devront même s’effectuer sur le long terme, parfois pour ouvrir la voie à des nouvelles zones. Le procédé est relativement classique mais même si My Time in Portia est encore en accès anticipé, il faut tout de même reconnaître que cela ouvre de belles perspectives. Ce ne sont pas les ambitions qui manquent et malgré un contenu encore réduit par rapport aux promesses que semble nous donner les créateurs, il y a quand même de quoi faire pendant plusieurs dizaines d’heures.
Avant d’en découvrir le plein potentiel, encore faudra t-il investir de notre temps dans le développement de notre commerce. Il faudra apprendre à utiliser les divers plans qu’on a à notre disposition, en plus de devoir en trouver d’autres par la suite. La gestion de nos ressources est également importante et même primordial, car il faudra parfois créer plusieurs parties d’un objet, avant de pouvoir le confectionner. Et sans surprise les plus gros projets demanderont parfois énormément de ressources et de donc temps avant de pouvoir être réalisé. Il s’agira souvent de grosses constructions qui seront directement lié au scénario du jeu.
Le souci qui apparaît rapidement c’est que tout prend du temps dans My Time in Portia. Au point que cela en devient parfois fastidieux. Pour raffiner les ressources nécessaires, il faudra parfois arpenter les cavernes ou les plaines pendant un long moment, pour récolter ce qu’on a besoin. Et après il faudra encore un temps d’attendre pour que notre fourneau ou notre scierie s’occupe de transformer notre matériaux. Pendant ce temps là on peut vagabonder à l’exploration de la carte ou à faire d’autres quêtes secondaires, mais souvent il faudra surtout s’armer d’une grande patience. La progression dans le jeu se fait donc assez lentement, parfois un peu trop.

C’est vraiment prometteur tout ça
Et c’est dommage, car comme mentionné on sent vraiment que My Time in Portia à un énorme potentiel. L’univers est très travaillé et c’est vraiment un plaisir de s’arrêter sur chaque détail. Le jeu souffre malheureusement de quelques soucis techniques, notamment sur le framerate qui a tendance à chuter dans la cave dès que vous êtes dans une zone qui présente trop d’éléments à la fois. Cela devrait être arrangé au fil des mises à jour mais les développeurs pour l’instant semblent surtout se focaliser sur le contenu du jeu. Sans que cela soit vraiment gênant on espère tout de même que cela soit rapidement corrigé. Mais dans les fais on avance tout de même avec beaucoup de plaisir. Les choses à découvrir serait trop nombreux pour être tous énuméré dans cet article.
Et c’est justement là-dessus que My Tim in Portia arrivera peut-être à se démarquer de la concurrence. Le craft est peut-être un peu trop présent et rythme un poil trop notre aventure, mais le monde qui nous entoure est vivant et c’est agréable d’aller discuter avec chaque habitant. Évidemment il manque encore pas mal de choses et la technique est loin d’être exemplaire, mais chaque fois qu’on avance un peu plus dans le scénario où qu’on produit un nouvel élément central, comme le système de taxi par exemple, on découvre un peu plus de ce que le jeu peut nous proposer.
En conclusion
My Time in Portia n’est pas un jeu qui prime avant tout sur l’originalité mais il peut tout de même se vanter d’avoir un univers abouti et qui se révèle comme étant très plaisant à être parcouru. Des ajustements sont encore à faire sur le rythme de l’aventure, notamment avec le craft qui prend un temps considérable, surtout pour réunir les différentes ressources dont-on a parfois besoin. Mais c’est un mal sur lequel on peut fermer les yeux car il faut garder en tête qu’on est encore devant un jeu en accès anticipé. Dans tous les le potentiel du jeu est déjà palpable et c’est clairement une production à surveiller durant les prochains mois.