Clin d’oeil sur Goodbye Deponia

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Longtemps prédisposé à accueillir ce qui deviendra des incontournables dans le petit monde du jeu vidéo,  le genre du Point’n Click n’a pourtant pas vraiment réussi à accrocher son public de manière pérenne. On peut aisément dire que son apogée fut au milieu des années 80, avec des monuments comme : Monkey Island, Maniac Mansion, Day of the Tentacle, King’s Quest, Space Quest, etc. Pour ne citer qu’une infime partie de ces ténors, qui ont réussi à marquer de façon permanente l’esprit des joueurs qui ont eu l’audace de s’y adonner. C’est vraisemblablement ce qui a pu engendrer une certaine nostalgie auprès d’une poignée de développeurs, qui continuent encore aujourd’hui de nous offrir des productions de ce style. Au risque que leurs jeux se destinent uniquement à quelques parias parmi la communauté de joueurs, tout en se mettant à dos des éditeurs qui ne veulent plus entendre parler de ce genre de jeux.

C’est en tout cas sur ce constat que semble fonctionner Daedalic Entertainment, puisqu’on doit à ce studio allemand un grand nombre de jeux d’aventures sur PC, avec des séries qui méritent toute notre attention. Et cela tombe bien car c’est justement pour vous parler du dernier-né d’une d’entre elles qu’on écrit ces quelques lignes. Débuté en 2012, cette saga met en scène un trublion du nom de Rufus, un énergumène tout droit issu de Deponia et qui fera tout pour s’extirper de la misère qui y règne. Véritable monde poubelle, jonché de déchets et détritus en tout genre, cela sera la zone de départ pour une aventure qui le fera rencontrer une certaine Goal. La jeune femme changera radicalement sa vie, puisqu’en plus de devoir la sauver au fil des deux premiers épisodes de la trilogie, il va aussi mettre sa vie en péril pour tenter de sauver Deponia et ses habitants.

Goodbye Deponia Goodbye Deponia

Un résumé un peu simpliste de deux jeux qui finalement le sont tout autant, puisque Deponia et Chaos in Deponia n’ont pas forcément réinventé la roue et n’y ont jamais prétendu. C’est dans cette lignée que semble se diriger le troisième et dernier épisode de la série : Goodbye Deponia. C’est en tout cas ce que notre incursion dans les trois premiers chapitres du jeu nous a permis de conclure. On y reprend la route avec Rufus, qui tente encore de sauver Deponia de la catastrophe, tout en étant suivi par Goal et ses amis. Il suffit d’un accrochage entre deux véhicules et une Goal qui se retrouve en sous-vêtements, suite à la malheureuse intervertion de Rufus. Pour savoir dans quoi on met les pieds. Goodbye Deponia nous immerge encore une fois dans un univers complètement absurde, où chaque situation sera propice à une pointe d’humour.

Lorsqu’on vous disait à l’instant que Goodbye Deponia ne semble pas si éloigné de ces deux ainés, c’est justement parce que globalement il en reprend les grandes lignes. Chaos in Deponia se permettait quelques excentricité, avec notamment la triple personnalité de Goal qui donnait lieux à des passages et énigmes très cocasses. Qui a d’ailleurs plus ou moins été repris, si l’on croit le site officiel du jeu, mais ce sera cette fois Rufus qui aura eu la bonne idée de se cloner. Ce troisième volet semble bien plus se rapprocher de ce qui avait été instauré dans le premier épisode. Il faut comprendre par là, un gameplay plus que classique à base d’interactions avec les personnage secondaires, tout en essayant de se dépétrer avec des objets qu’on aura trouver ci et là dans les décors. Une manière de faire qu’on ne reniera pas, puisque ce procédé aura largement fait ses preuves. On aurait tout de même espérer un peu plus de prise de risque de la part des développeurs, mais c’est finalement pas plus mal, puisqu’on s’aventure en terrain connu.

La réalisation en rendu cartoon est toujours aussi sympa.
La réalisation en rendu cartoon est toujours aussi sympa.

Si vous aimez vous faire surprendre par une secte vénérant les machines à laver ou par un fantôme qui a pour vicer d’écouter les gens chanter sous la douche, et bien vous serez totalement à l’aise dans Goodbye Deponia. Sa réalisation toujours aussi colorée, met en évidence un univers très cartoon qui se marie à merveille avec l’humour du jeu. Ceci est accentué par un succulent doublage (en anglais sous-titré) qui met en évidence toute la loufoquerie des personnages, avec des répliques qui nous arrachent très souvent un sourire. Mais si le jeu garde l’essence de la série, il conserve aussi une bonne partie de ses défauts qu’on a pu cotoyer durant les deux épisodes précédents. Daedalic a fait l’effort de conserver l’essence de leur série, mais à moins d’un revirement de dernière minute dans la version finale de Goodbye Deponia, on peut aussi s’aperçevoir que les animations souffrent toujours autant d’une certaine rigidité. Heureusement cela est compensé par une direction artistique toujours aussi irrésistible, compensant un peu le problème qu’on vient de vous évoquer.

En se basant sur ses trois premiers chapitres, comme dans son prédécesseur, Goodbye Deponia ne semble pas avoir une histoire très développé mais qui aura au moins le mérite d’apporter une conclusion à la course de Rufus vers Elysium. Il est toujours difficile de juger une recette gagnante aussi classique soit-elle, puisque derrière les combinaisons loufoques et les minis-jeux, le gameplay de Goodbye Deponia fonctionne à merveille. L’intuitivité de l’interface en est d’ailleurs le bon exemple, avec un simple coup sur la molette de la souris pour ouvrir l’inventaire et sélectionner un objet. On attendra forcément la version définitive du jeu pour exprimer une critique plus dense, mais on ne se trompera pas trop en disant que Goodbye Deponia fermera avec brio la trilogie engendré par l’imagination des petits gars de chez Daedalic.

Par Cédric Fischer

Rédacteur en chef

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