Moi qui adore les aventures fantastiques, je me délecte toujours à trouver de nouveaux titres d’auteurs qui m’étaient jusqu’alors inconnus. C’est le cas de ce roman, Les Dragons de la Cité Rouge écrit par Erik Wietzel. Avec un tel titre, j’espérais bien que le fan de Conan qui était en moi y trouverait son bonheur … et ce fut le cas.
Dur, dur, la vie de chasseur de primes.
Pour Alec Deraan, la vie n’était qu’une succession de combats. En bon chasseur de prime, il avait constamment un fuyard à rattraper, un monstre à combattre ou que sais-je encore. Aujourd’hui, Alec et son dragon chassent des possédés, de pauvres humains transformés en monstres abjects. Avec l’aide de Shen Sey, une guerrière immortelle qui a depuis longtemps conclu un pacte avec Alec, les possédés seront vite vaincus. Sauf que ces pauvres bougres étaient en fait le roi de Redfelt et sa garde, en chemin pour apporter une rançon en échange du prince héritier récemment enlevé. Après en voir référé avec la reine de Redfelt, l’ancien amour d’Alec, il lui faudra retrouver la rançon et le rejeton royal. Pas facile lorsque l’on sait que la rançon est une épée maudite contenant l’âme des pires créatures ayant existé : les trois dragons rouges qui faillirent détruire Redfelt quelques siècles plus tôt. Entre les problèmes de politique intérieure, la vie menacée du prince héritier et les dragons destructeurs, le pauvre Alec et ses amis devront redoubler de force et d’ingéniosité pour s’en sortir sans trop de dégâts.
Ça plane pour moi.
Comme je l’ai dit plus haut, Erik Wietzel est un auteur que je découvre avec ce roman et j’en suis pleinement heureux. J’ai fortement apprécié son style d’écriture très rythmé avec les variations très bien gérées entre les scènes fortes et calmes. Aussi, un point que j’ai trouvé très appréciable est que chaque nom cité ne l’est pas par hasard. Au fur et à mesure de la lecture, on se souvient de chacun des noms et de la fonction de chaque personnage. Et c’est d’autant plus complexe ici que l’on parle aussi bien d’êtres humains que de créatures comme des dragons, démons ou autres monstruosités. Les interactions entre les différents personnages sont également bien gérées, même si l’histoire se divise entre 3 personnages en cours d’histoire. Que ce soit la partie vue par les yeux d’Alec, celle par les yeux de la reine et celle par les yeux de son fils Nathan, tout est bien clair et ne perd jamais le lecteur en cours de route.
Cœur de Dragon, en mieux.
Concernant le contenu même du roman, je trouve l’histoire plutôt bonne et même très intéressante. L’idée de mettre le … enfin, les héros face à différents challenges comme les problèmes politiques, les souvenirs douloureux, le fait de choisir ou pas de tuer quelqu’un, … Tout donne à l’ensemble une cohérence vraiment bienvenue. Les scènes d’action et de combat sont très prenantes et valent clairement le coup d’être lues. Alors, est-ce que ce livre est donc tellement bien ? Je dirais franchement que oui. Je l’ai lu avec beaucoup de plaisir en une seule journée tant j’étais pris par l’histoire et même s’il possède un peu moins de 400 pages, l’aventure reste plus que conséquente. Je pense que je regretterais juste un petit point de détail : le gros conflit (sans spoiler) en fin de livre se conclut de manière un peu brutale et on n’est pas vraiment sûr de ce qu’il en est. Enfin, si mais sans connaître les points les plus importants ce qui est un peu dommage. Maintenant, j’espère que l’on verra poindre plus d’aventures d’Alec Derran car le personnage est assez intéressant avec ses forces et ses faiblesses mais aussi la malédiction qui le lie à Shen Sey. Je serais partisan d’avoir une séquelle pour comprendre un peu mieux sa rencontre avec Shen Sey, ses premières aventures avec son dragon ou simplement avoir une suite à l’histoire des Dragons de la Cité Rouge.
En conclusion.
Encore une bonne pioche que ce roman Les Dragons de la Cité Rouge, disponible chez Milady dans sa collection Fantasy. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’une BD est sortie tirée directement du roman. Donc, tout bon amateur de romans fantastiques devrait trouver ici un titre des plus plaisants à feuilleter.