Je l’avais dit que ce troisième tome de la série Autre Monde me faisait de l’œil, du coup j’ai directement enchainé les romans et j’ai tellement été pris dans ce dernier que je l’ai lu sur une petite journée. Attention, ce n’est pas que ce livre est petit (en pages) car il fait 550 pages bien tassés. Non, c’est juste qu’il est tellement prenant, bien plus que le tome 2, que je n’ai pas pu résister et je l’ai lu quasi d’une traite. Revenons donc un moment dans l’univers d’Autre Monde avec ce troisième tome : Le cœur de la terre.
La guerre, sale et sanglante, s’annonce. Avec la perte de Tobias, capturé par le Raupéroden et les armées de Malronce qui avancent sur le territoire des enfants pour les éradiquer, Matt et Ambre ne sont pas au beau fixe. Après avoir convaincu le conseil d’Eden que la guerre est inévitable, ils vont décider de surprendre leurs adversaires en les attaquant en premier. Le plan est simple mais très risqué : prendre la forteresse qui garde le passage entre le territoire des Cynik et celui d’Eden et le garder à tout pris. En même temps, Matt pars avec Ambre et quelques autres pour aller voir la fameuse carte qui sert pour la quête des peaux de Malronce. Ce qu’ils apprendront va terrifier Matt et forcera Ambre a prendre une courageuse décision. Enfin, la confrontation est finalement arrivée entre les enfants et les adultes, entre Matt, le Raupéroden et Malronce. Le destin des pans va se jouer dans cette sombre forteresse.
Que dire? J’ai vraiment adoré ce roman de bout en bout. Contrairement au tome précédent, le rythme y est beaucoup plus soutenu. Haletant même. les personnages s’enchaînent mais en leur mettant suffisamment d’interactions pour qu’on s’y attache et que l’on ait un petit pincement au cœur lorsqu’il leur arrive malheur. Et surtout, j’ai adoré toute la partie stratégie de l’armée d’Eden. Sérieusement, j’ai ralé comme un fou avec la stratégie minable lorsque j’ai lu le premier tome de Narnia. Alors que les héros avaient des tonnes d’unités différentes, des moyens et des stratégies à foison ils ont juste jugé bon de foncer dans le tas. Ici c’est tellement plus intelligent et inspiré avec les troupes qui voyagent d’un côté à l’autre de la forteresse, les mouvements compliqués à cause de la foule, les attaques kamikaze pour forcer l’ennemi à reculer et tout et tout. En amateur de jeu de stratégie (oui, j’avoue, je suis un joueur de Warhammer 40K), je trouve que le rendu de cette bataille est admirable. Bon, c’est très bien rendu autant dans les bons aspects que dans les aspects plus sanglants et tristes. Les morts s’enchaînent et les victoires d’escarmouche se paient le prix fort.
Une fois encore, le fantastique est bien mis en avant avec toute l’aventure à l’intérieur de Raupéroden de Tobias et Matt. L’idée est géniale de cet être qui contient un monde en lui. Sans en raconter de trop, ce qui se passe dans le Raupéroden est une pure merveille d’inventivité. Après, je trouve que le twist final, même s’il est fort prévisible, va beaucoup trop vite et que la fin du livre me semble peut-être un poil trop courte. Surtout la lumière sur la tempête des volumes précédents n’est pas réellement faite. On sait le comment, on comprends ses effets mais pas tellement le pourquoi. Mais il faut en laisser un peu pour la suite car un quatrième volume existe (et çà va même jusque 7 apparemment) et je compte bien m’y mettre pour reprendre les aventures de l’Alliance des trois.