Le coin du libraire : Poject Cornelia, tome 1 – Afflictions

L’apocalypse zombie est très vendeuse depuis des années. Le cinéma a lancé la mode et elle continue largement à être présente sur tous les médias. Sauf qu’ici, cette apocalypse se passe … en France (oui, oui) et on suit le journal de voyage de deux ados, une jeune lolita gothique accompagnée d’un fou des armes un peu psychopathe sur les bords, dans un monde ravagé par une épidémie nazie (hé oui). Dis comme çà, çà semble un peu bizarre mais une fois plongé dans l’histoire, c’est très bien fait. Bienvenue dans le premier tome de Poject Cornelia sorti aux éditions Sema.

Cornelia voulait être écrivaine mais la vie en a décidé autrement. Il y a quelque mois, lors d’une sortie scolaire, elle et ses amis ont été les premiers à être exposé à la Grande Mort. Cette peste créée par des scientifiques nazis a déferlé sur le monde et transformé une grande partie de la population en zombies décérébrés. Décérébrés … pas tant que ça car il y a plusieurs sortes de zombies : les errants classiques, les sprinters, plus fins et très rapides, les hercules, plus forts, et les incomplets, un zombie encore avec un cerveau humain et qui peut contrôler ses semblables. Mais revenons à Cornelia et à Jean-Mich’, son compagnon … enfin ami et protecteur. Suite à une mésaventure pour récupérer son katana, les amis de Cornelia ont du les abandonner face à une horde de zombies et seul Jean-Mich’, le fou des armes qui s’était juré de la protéger, est venu à son secours. Ayant réussi à s’en sortir, les deux compagnons vont traverser la France pour tenter de rejoindre Verdun et ainsi la famille de Cornelia. Tout au long de leur trajet, ils vont devoir survivre contre les zombies, la nature mais également parfois contre les hommes. Ils vont aussi devoir assister à différentes situations et événements étonnants ou terriblement dérangeante.

J’ai adoré ce roman. Je ne vois pas comment le dire autrement. L’auteur, Denis Labbé, a réussi le tour de force de créer un monde totalement crédible autant pour les environnements, l’impact du temps et de la nature et surtout en mettant des situations avec des impacts psychologiques assez forts. Tout au long de l’histoire, c’est un plaisir de suivre l’évolution de Cornelia et de Jean-Mich’ (bon, dans une moindre mesure à son niveau à cause de son côté psychorigide) et de voir comment ils réagissent au fur et à mesure de leurs rencontres. C’est surtout lorsqu’ils tombent face à des incomplets (sans vouloir trop raconter) ou avec par exemple le vieux couple ou le petit village de gens apparemment très ouverts mais cachant un lourd secret. Ces différentes petites aventures montrent à chaque fois soit nos deux personnages principaux, soit le monde autour d’eux sous un autre jour et pas forcément le meilleur. Ce qui est fort appréciable c’est également la qualité d’écriture de ce roman. J’aime beaucoup la manière avec laquelle l’histoire est contée par moment par Cornelia qui narre ses aventures dans son journal en décrivant les situations et puis on passe directement dans le feu de l’action. Surtout, même si Cornelia a des airs de Michonne de Walking Death, elle peut être tout aussi forte que fragile (et même plus en fait). Elle veut soigner son image (et sa robe à dentelle) en toutes situations car finalement c’est un des derniers liens qui la rapproche à son ancienne vie mais aussi à ce qu’étais la civilisation. Elle va évoluer, se renforcer tout en voulant garder certains de ses traits de caractère. Jean-Mich’ aussi est intéressant, lui qui semble souvent être le personnage badass et capable de se sortir de toutes les situations mais qui cache une timidité face à Cornelia et même une certaine sensibilité. Il semble constamment borderline et insensible mais peut finir perturbé par certains événements. Et une dernière chose, le fait que les enfants ne soient pas oubliés dans l’histoire … pour le meilleur ou le pire … permet de rendre les histoires encore plus crédibles.

Définitivement, avoir lu ce roman m’a emballé et me donne vraiment envie d’en savoir plus sur Cornelia et Jean-Mich’. Du coup, je pense que je vais aller zieuter du côté du cycle des errants, histoire d’en savoir plus sur cet univers palpitant.

Par YellowMan

Retrogamer, fan de SEGA depuis toujours et spécialiste des jeux de combats.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.