S’il est une saga qui a fait énormément parler d’elle dans notre microcosme vidéo ludique, c’est bien celle du sorceleur. Ce guerrier étonnant vivant dans une époque médiévale fantastique a charmé durant des dizaines voire des centaines d’heures les joueurs les plus exigeants. Mais ici, nous allons parler lecture et par la même d’un roman mettant scène ce héros ténébreux, mutant de son état et arborant une épaisse tignasse grisâtre. Mais peut-être ne voyez-vous pas de qui je parle ? Peut-être ce nom de sorceleur ne vous dit rien. Et si je l’appelais plutôt … The Witcher.
Par le fer et le feu du ciel ….
Pour faire un bref état des lieux sur les jeux de la saga The Witcher, ils sont à coup sûr dans le haut du peloton des RPG à l’occidentale sortis sur PC et consoles HD. Une aventure prenante, des graphismes au top et un gameplay très correct ont fait la renommée de ces jeux … ça et le fait de pouvoir, comme dans Mass Effect, avoir beaucoup de scènes de sexe. Mais passons et intéressons-nous plutôt à la source qui a inspiré les aventures en pixels de Geralt De Riv, le sorceleur. Car oui, pour une fois, ce n’est pas un jeu vidéo qui a inspiré des romans pour créer un univers étendu mais bien l’inverse. C’est pour cela que je vous parle aujourd’hui du roman Sorceleur – La saison des orages, livre écrit par l’auteur Polonais Andrezj Soplowski et édité chez Milady dans sa collection Milady Gaming. Ce roman n’a présentement que peu de lien avec la saga du sorceleur si ce n’est par son héros mais se présente plutôt comme une histoire à part. Cette aventure n’a comme liens avec les aventures littéraires précédentes de Geralt que quelques protagonistes rapidement amenés et tout aussi rapidement disparus.
Venons-en au fait et parlons un peu du contenu de ce roman. Notre Sorceleur va vivre différentes aventures dans cette époque fantastique peuplées de magiciens, de monstres et autres lycanthropes. Il lui faudra prouver sa bonne foi devant un tribunal, retrouver un bien qui lui a été volé, chasser un démon, protéger un navire d’une femme-renard, protéger un roi mais également résister au charme ensorcelant d’une magicienne. Cela vous semble beaucoup pour une même histoire? Sachez que ce n’est que le haut de l’iceberg. En fait, Geralt vivra énormément de petites aventures au long de sa quête principale. Celles-ci n’auront parfois aucun lien et ne seront dues que fait que Geralt se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment. Comme je l’ai dis plus haut, il y aura énormément de petit protagonistes qui interviendrons au fur et à mesure de ce roman. Hormis deux ou trois, la plupart ne feront que de très courtes apparitions voire ne seront quasi que cités à de rares endroits.
La quête principale s’enlise
Le problème, c’est que du coup l’histoire devient assez alambiquée et on s’y perd souvent. Tiens, c’est qui lui déjà? Et il est ou Geralt maintenant? Ah, on est dans ce lieu mais pourquoi et surtout comment? Il arrive souvent de se retrouver perdu dans sa lecture et de devoir revenir quelques pages pour voir si l’on a rien oublié. C’est à croire que lorsque l’auteur a écrit cette histoire, il s’est inspiré d’un schéma de jeu vidéo avec sa quête principale et ses quêtes annexes. Si dans un jeu, on peu le gérer parfaitement .. ce n’est pas la même chose dans un livre. Il y a même des événements impromptus non expliqués qui ne sont là que pour mettre tout le monde en difficulté alors qu’il n’y avait aucune raison pour cela. Bon, on arrive quand même à suivre l’histoire mais elle reste un peu fouillis par endroit. Pourtant, il y a de chouettes idées comme le changement de perspective. En gros, l’histoire ne se raconte plus pendant un petit chapitre du point de vue de Geralt mais de celui de son compagnon le barde par exemple, ou via des lettres, ou en suivant un personnage totalement en dehors de l’histoire pour placer un twist un peu plus loin. C’est assez joliment fait et çà marche plutôt bien.
Concernant le livre en soit, il s’agit d’un format poche de 445 pages. Que ce nombre ne vous effraie en rien car les écrits sont assez grands et la lecture se veut très rapide. En quelques heures de lecture assidue, vous en viendrez à bout mais vous devrez surement y replonger pour bien comprendre tous les événements de l’histoire. Faites attention quand même car j’ai eu la malchance d’avoir une copie de ce roman où certaines pages avaient le texte mal imprimé. Et par là, je veux dire qu’une moitié de la page avait un peu bavé. Et si le texte reste lisible, c’est quand même un peu dommage.
En conclusion
Sorceleur – La saison des orages n’arrive certes pas à la cheville de (mes) grands classiques comme Conan ou la Trilogie de l’elfe noir. Il reste un livre pas trop mal écrit avec une histoire prenante bien qu’assez biscornue au vu de tout ce qui se passe constamment. Les fans du Witcher seront aux anges de retrouver leur badass préféré dans une nouvelle histoire et les autres pourraient découvrir un anti-heros pas banal, même assez charismatique quoiqu’un peu torturé comme on les aime.