Dans le meilleur des mondes on irait toujours au cinéma pour voir de grands films, mais la réalité est souvent bien plus cruelle. N’ayant que rarement l’occasion de me rendre dans une salle obscure, lorsque je peux le faire c’est souvent pour aller voir un bon divertissement. C’est ce que je pensais faire en allant voir Underworld : Nouvelle ère, une saga que j’ai plutôt appréciée jusqu’à présent. (Oui, j’assume mes goûts bizarres !)
Mais avant tout chose, le synopsis :
« Depuis des siècles Lycans et Vampires se livrent une bataille sans merci. Mais les deux races sont à l’aube d’une ère nouvelle car les humains, qui ont récemment découvert leur existence, décident de cesser leurs conflits internes pour s’engager ensemble dans la lutte contre ce qu’ils considèrent comme des fléaux. Sélène s’attire la convoitise de l’armée et des scientifiques. Une traque incessante commence alors contre la plus redoutable des vampires. »
Et c’est là que commence le problème, car derrière ce résumé se cache une excuse pour nous sortir un film qui se greffe d’un scénario aussi vide que sans intérêt. Les bases sont établies dans les dix premières minutes, avec une explication qui nous révèle pourquoi les Lycans et les Vampires sont sur le bord de l’extinction avec une espèce humaine qui les traque sans relâche. Jusque là on se dit qu’on va avoir droit à un film qui fait le point sur le conflit entre les trois factions, avec une Sélène au beau milieu qui tente de trouver sa place.
Que nenni, car le synopsis va rapidement être mis au placard et tout l’accent va être mis sur l’héroïne qui se réveille dans un caisson cryogénique et qui découvre que douze année ont passé. Tout naturellement elle va tentée de s’échapper du laboratoire où elle est retenue, pour ensuite se mettre à la recherche de son bien-aimé Michael. Sur son chemin elle va être aidée par un fougueux vampire du nom de David, ainsi que par Ève qui va se révélé être la fille de Sélène.
C’est d’ailleurs sur ce dernier point que va se concentrer une bonne partie de l’intrigue de cet Underworld 4, car tout le reste du film ne sera qu’une interminable course poursuite entre les humains et les deux ou trois personnages principaux. Les révélations sur la progéniture de Sélène est pratiquement le seul rebondissement qui aura lieu durant tout le film, mais c’est gros comme un camion et on s’en doute depuis le début. Malheureusement, cet aspect est survolé avec des personnages qui ne sont pratiquement pas développé, voir qui ne servent à rien dans l’histoire. Le lien entre Sélène et sa fille est bouclé en deux ou trois scènes, ce qui est bien décevant quand on sait que c’est la dessus que repose tout le film.
Malgré un scénario décevant, on pourrait se dire que le tout est rattrapé avec une réalisation à couper le souffle. C’est loin d’être le cas avec un fouillis de scènes d’action qui se reposent sur des effets numériques plus que flagrant et dont la médiocrité nous saute à la figure à la moindre occasion. Les Lycans et leur transformation en sont la preuve la plus flagrante. On y croit pas une seconde et c’est encore pire lorsqu’on a le droit aux métamorphose d’Ève.
Le pire c’est qu’Underworld : Nouvelle ère, accuse un nombre incroyable de scènes clichées comme on peut en voir très souvent. La mise en scène du personnage de Sélène est par exemple d’une caricature affligeante. Une petite morsure au début du film pour nous rappeler que c’est un vampire, quelques sauts sur les toits pour nous montrer sa force et pendant tout le reste du temps on a le droit à des combats et des fusillades sans aucune saveur. Sans oublier les plan au milieu de la ville et errant dans la rue en trench coat, pour bien nous faire comprendre que la demoiselle est perdue dans nouvelle époque. On y avait déjà le droit dans les deux premiers volets de la saga. Mais le scénario qui l’englobait faisant que le rendu final était un tant soit peu crédible, alors que cette fois la formule ne prend pas du tout.
Vous aurez compris que je ne vous conseil vraiment pas Underworld : Nouvelle ère. Si comme moi vous auriez eu envie de retrouver l’ambiance des deux premiers films, et bien c’est raté. Un ratage complet qui ne peut même pas se vanter d’être un bon divertissement.