Le coin du libraire – The dark gates of terror

Pour avoir lu plusieurs ouvrages de Frederic Livyns, je commence à être habitué à son style et à sa façon de mettre en place une atmosphère. C’est systématiquement une atmosphère sombre, pesante qui force à porter attention au moindre détail. En gros, c’est quelque chose que j’adore et qui fait que chacun de ses ouvrages m’a beaucoup plu. Et il en sera de même avec celui qui nous occupe aujourd’hui : The dark gates of terror édité chez Séma Editions.

La nuit, ce moment privilégié où les ténèbres règnent sur la terre et où les peurs issues de sa propre imagination se dispute aux appréhensions et à l’inquiétude de ce qu’on ne peut ni voir, ni comprendre. C’est un peu la base de ce recueil de nouvelles qui vont pour certaines revenir sur des évènements historiques réels revus par l’auteur et pour d’autre qui vont partir dans un imaginaire et ce autant dans le passé, le présent que dans un futur (parfois très) lointain. La première histoire en particulier va vous donner par exemple une nouvelle approche d’un fait divers Londonien à propos d’un tueur en série bien connu qui fait encore maintenant tourner les têtes. D’autres vous emmèneront dans la jungle maya, dans la maison d’une vielle femme riche ou dans l’espace. Il y en aura pour tous les goûts mais surtout il y aura de la tension, de la peur et de la mort caché derrière chaque page. Serez-vous assez courageux pour tenter l’aventure ?

Je l’ai déjà dit plus haut mais j’aime beaucoup le style de Frederic Livyns pour l’atmosphère de tension qu’il arrive à mettre dans ses écrits. Aussi, j’étais curieux de voir comment il mettrait en œuvre son style dans un recueil d’histoires courtes. En effet, il faut réussir à capter l’attention du lecteur très rapidement et lui donner un vrai sentiment d’accomplissement à chaque histoire, ce qui est autrement plus complexe que dans un roman classique où l’on peut prendre le temps de mettre en place chaque pan de l’histoire. C’est pour cela que je trouve toujours que l’écriture d’histoire courte peut être un peu « casse gueule » car les spécificités de ce format sont souvent difficile à manier. Et heureusement, dans la plupart des histoires de ce recueil le pari a été relativement bien réussi. Et je dis bien la plupart du temps car une seule histoire me semble avoir du mal à trouver sa place dans ce recueil, celle de la planète-mémoire qui est un peu en dessous des autres. Avec le recul, je pense que celle de Beast and guns me semble un peu trop forcée avec les deux personnages accompagnants qui ne mettent jamais ou presque en question leur motivations mais ce n’est pas trop problématique.

Mais pour le reste, c’est juste excellent. Mention spéciale pour les deux premières, Dualité et Symphonie roumaine, que j’ai trouvé tout bonnement excellentes. Cette revisite deux grands classiques de l’horreur est juste géniale. Les autres histoires sont également très bonnes et apportent leur lot de surprises comme l’Horreur de Slaughterhouse Street que j’ai trouvée bien imaginée. Si j’avais vraiment un point négatif à dire, ce serait que le recueil est un peu trop court. On en voudrait beaucoup plus, et surtout plus du même niveau d’écriture. J’ai dévoré cet ouvrage en une petite soirée vu son faible nombre de pages qui atteint la centaine bien tassée. Je considère que ce The dark gates of terror est un point d’entrée vers les autres écrits de l’auteur et que les lecteurs ne s’y tromperont pas sur la qualité de ce qui les attends par la suite.

Par YellowMan

Retrogamer, fan de SEGA depuis toujours et spécialiste des jeux de combats.

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