Far … beyond the sea …
Vous connaissez cette chanson et je suis sûr que vous avez déjà vu ce superbe film d’animation des studios Pixar : Le monde de Nemo. Et ce n’est pas pour rien que vous vous en souvenez car vous avez probablement vu que sa suite, le monde de Dory, va sortir tout prochainement (si ce n’est déjà fait) au cinéma. C’est le bon moment pour voir poindre les différents produits dérivés et l’un deux est tombé dans nos mains, quelque chose de pas banal du tout : un manga.
Oui, j’ai bien dit « manga », ces bandes dessinées en noir et blanc qui se lisent de droite à gauche venues du pays du soleil levant (le Japon pour les derniers de la classe). Mais ce n’est pas Le monde de Dory qui sera le thème de ce manga édité chez Tokyopop mais bien le premier film : Le monde de Nemo. Pour la petite histoire, ce manga a d’abord été édité au Japon par Disney avant de se faire distribuer dans le reste du monde.
Alors, de quoi ça parle ? Hé bien le manga va reprendre presque dans son intégralité l’histoire du film Le monde de Nemo. On retrouve Nemo avec sa petite nageoire et Marin son papa toujours craintif. Nemo se fait enlever par un plongeur et tout tournera autour du voyage de Marin pour retrouver son fils, accompagné de la charmante Dory avec sa mémoire de poisson rouge. Jusque-là, tout va bien car l’idée du ce manga est de caresser le public fan du film dans le sens du poil. Sauf que j’ai le poil un peu rêche et que j’ai eu beaucoup de mal avec ce bouquin.
Pour être exact, j’ai été assez décontenancé par la qualité des dessins. Ceux-ci semblent plus destiné à un public très enfantin et donc on se rapproche plus d’un style à la Doraemon ou Kintaro le repoussant qu’autre chose. A la limite je peux comprendre car Le monde de Nemo est avant tout pour les enfants. Pourtant, cela donne un effet secondaire bizarre qui fait que les personnages ont un faciès assez étrange, un peu distordu qui fait perdre en grande partie le charme de l’œuvre originale. En revanche, je ne peux pas passer sur un détail : les expressions.
Autant les expressions des poissons dans le film de Pixar étaient palpables, autant ici les différents protagonistes semblent être toujours assez figés. On a du mal à savoir s’ils ont peur, sont en colères ou sont heureux tant toutes les expressions semblent sans aucune nuance ni réellement visible. Et du coup, j’ai un problème avec ce manga. Qu’il y ait quelques points de l’histoire qui aient changé, je peux l’accorder car on ne saurait pas être à 100% respectueux d’une œuvre originale en changeant de support mais le coup des expressions, je ne peux juste pas.
Le nom de l’auteur de ce manga me disait quelque chose : Ryuichi Hoshino. Aussi, après une brève recherche j’ai vu qu’il était également le dessinateur des Samouraïs de l’éternel (aaahhh, les années Club Dorothée), de plusieurs volumes de SD Gundam eeettt de l’hentai. Du coup, je n’arrive pas vraiment à comprendre pourquoi ce parti pris esthétique que je considère assez discutable.
En conclusion
Je dirais pour terminer que ce manga est à mon sens passable mais sans plus. Le matériau d’origine a été relativement bien respecté au niveau du scénario mais en revanche, l’esthétique globale est très discutable. En fan du film, je dois avouer que cela m’a beaucoup dérangé.