Test – Mitsurugi Kamui Hikae : de la culotte et du katana

Avec Mitsurugi Kamui Hikae il est de prime abord difficile d’y voir autre chose qu’un jeu japonais à la direction artistique complètement générique. La petite demoiselle en jupette d’écolière et avec la culotte semi-apparente les trois quart du temps et qui  doit combattre des démons avec son katana. Autant de clichés réunis au même endroit, au point que cela pourrait presque en devenir embarrassant. Mais dans le cadre d’une critique, il faut savoir passer outre les apparences et s’atteler à scruter un jeu dans ses moindres détails pour y trouver éventuellement une petite perle. Mais que c’est dur parfois…

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Il faut frapper, c’est tout ce qui compte

On ne vous le cachera pas et vous l’avez déjà probablement compris par vous-même, mais Mitsurugi Kamui Hikae ne fait absolument pas dans la finesse. On y sera au contrôle de Misa qui par un heureux hasard se trouve être une experte dans le maniement du sabre, tandis qu’elle va devoir essayer de combattre son amie Suzuka qui a tuer son maître avec l’aide d’une épée démoniaque. Quand on vous disait que le jeu développé par Zenith Blue faisait un tantinet dans le cliché, cela devrait maintenant être une évidence. Il sera donc question d’une excuse pour se farcir les quinze niveaux qui vont s’ouvrir à nous, qui sont eux-mêmes divisé en plusieurs vagues d’ennemis et ponctué d’un boss.

Dès le départ on tombe dans une minuscule arène et il faudra se faire à l’idée qu’elle ne changera pas de si tôt. Il faut dire que cela n’y change pas grand-chose, car hormis les décors de fond légèrement japonisant qui arrivent un peu plus tard dans le jeu, cela n’aura aucune incidence sur le reste du gameplay. Au mieux on comprendra assez vite ce qu’on attend de nous, à vouloir enchaîner en rythme nos combos sur les ennemis qui apparaissent ci et là dans la zone de combat. Pour le reste on est dans les habitudes d’un beat’em all assez lambda, avec une esquive, une parade et un saut. Pour un peu plus de profondeur, il va falloir cherche du coté des combos à débloquer.

Notre personnage dispose de seulement de deux boutons d’attaques, mais qui auront chacun une certaine importance dans la mesure où le premier servira à asséner des coups faibles, mais qui serviront surtout à remplir notre jauge de pouvoir. Tandis que l’autre attaque, plus puissante forcément, servira à engendrer des techniques plus dévastatrices. Mais qui en contrepartie drainera et utiliseront notre pouvoir assez rapidement. Le but va donc être d’alterner intelligemment entre les différents combos pour avoir un équilibre entre les deux sortes d’attaque. En tout cas c’est la base, mais on se rendra vite à l’évidence qu’on peut aussi traverser le jeu en bourrinant tout simplement les touches d’action.

Les ennemis sont loin de se renouveler très souvent
Les ennemis sont loin de se renouveler très souvent

Et oui, encore un peu de texte à lire

Comme on peut s’en douter, le gameplay de Mitsurugi Kamui Hikae est articulé autour d’un système d’amélioration auquel on peut accéder à tout moment dans le menu de pause, dans lequel on pourra débloquer divers techniques ou amélioration de santé et ainsi de suite. Rien de bien extraordinaire, puisque les ennemis vont nous lâcher des orbes qu’on pourra ensuite dépenser dans la boutique. Et malgré les apparences, le jeu peut se révéler comme une bonne surprise de ce coté là, avec des techniques qui permettront pas mal de fantaisie, comme celui de jongler avec les ennemis dans les airs. Cela aura même le mérite de rendre le système de combat très intéressant mais encore faudra t’il avoir la patience de le maitriser, devant un jeu qui va rapidement nous jeter toutes ses faiblesses à la figure. En démarrant avec des phases d’action répétitives au possible, notamment quand on se rend compte qu’on nous propose seulement un bestiaire de quatre monstres, qu’on va essayer de diversifier en leur attribuant plusieurs couleurs différentes en fonction de leur puissance.

Car si jusqu’à présent le jeu faisait surtout preuve d’une grande répétitivité, les problèmes commencent vraiment quand on essaye de passer au dessus de ça, avec un gameplay qui aurait pu nous laissé entrevoir un peu d’espoir. On serait amené à se dire qu’on pourra se laissé tenter malgré tout, car cela peut se montrer comme un bon défouloir. Surtout que les ennemis ont malgré tout une belle croissance dans leur comportement, qu’il va falloir assimiler et appréhender pour réussir à se débarrasseur d’eux. Mais même là, on retombe sur le souci énumérer précédemment, puisqu’en l’absence d’une grande variété d’adversaire on finit par tout le temps répéter les combos les plus efficaces. Ce qui apporte encore une nouvelle pierre à l’édifice de la répétitivité de Mitsurugi Kamui Hikae.

Pourtant, il y a quelque chose qui peut se montrer bien plus pénible et qui achève complètement le peu d’intérêt qu’aurait pu avoir le jeu. Il s’agit de la gestion de la caméra. Le joueur n’a quasiment aucune emprise sur elle et celle-ci passe son temps â gâcher notre champ de vision. Il devient alors quasiment impossible d’anticiper une attaque qui viendrait d’un ennemi dans notre dos, notamment car la caméra est située très proche du personnage. C’est très amusant pour les petits coquins qui aimeront avoir une belle vue sur la petite culotte de notre héroïne, mais pour le reste de l’humanité cela apportera surtout de belles frustrations, en particulier durant les plus hauts niveaux de difficulté où la moindre erreur nous fera recommencer la vague en cours.

 

En conclusion

Même avec toute la volonté du monde, il serait bien difficile de voir autre chose qu’un jeu très ennuyant. Le gameplay de Mitsurugi Kamui Hikae se montre tout de suite plus intéressant à partir du moment qu’on commence à développer notre personnage, mais cela tombe à plat dès qu’on essaye d’approfondir un peu plus le jeu. L’ensemble se montre tellement répétitif à cause de la redondance des ennemis en face de nous, qu’on a plus envie d’y retourner après y avoir lancé une première partie.

Par Cédric Fischer

Rédacteur en chef

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