Un jeu de plate-forme tout en pixels et qui en plus émerge d’une campagne Kickstarter, en voilà une belle originalité. C’est clairement ce qu’on va penser en s’aventurant dans Adventures of Pip. Mais est-ce que cela peut nous empêcher d’apprécier un jeu à sa juste valeur ? Non, clairement pas.
Dans l’autre château qu’on te dit
Dans le doux et merveilleux monde de notre ami Pip, rien ne va plus. Au point que la princesse du coin se fait enlever par la méchante sorcière et qui par la même occasion décide de transformer tout la haute société en vilain pixel. Sans surprise notre jeune héros va se mettre en tête de sauver la jeune demoiselle et accessoirement de sauver tout le royaume. Jusque là rien de spectaculaire puisque c’est un travail qui peut même être accompli par un plombier italien. Mais là où Adventures of Pip va essayer de se démarquer, c’est sur les différentes transformation que va pouvoir revêtir notre jeune héros.
Notre avatar est au départ un simple pixel 8 bits et on peut profiter de cette forme pour sauter plus haut. Tandis qu’on va assez vite pouvoir débloquer notre forme 16 bits, qui sera celle d’un petit personnage en pixel qui pourra rebondir sur les murs et s’y accrocher au besoin. Et pour terminer, la troisième transformation 32 bits nous mettra dans la peau d’un combattant avec une épée et qui donc, fera plus de dégâts. L’idée est qu’on pourra tuer des monstres spirituels qui nous serviront à passer d’une forme à l’autre, cela afin de résoudre des énigmes ou traverser des séquences de plates-formes qui demandent d’être sous une apparence en particulier.

On aime le mot pixel
Il est indéniable que la mode du design old-school et tout en pixels qui s’abat sur le jeu vidéo depuis quelques années, a été l’excuse parfaite pour beaucoup de développeurs indépendants pour faire des économies sur la réalisation de leurs jeux. Pour Adventures of Pip c’est un peu moins le cas et c’est ce qu’on peut découvrir à travers la cinquantaine de niveaux qui parcourent notre aventure. Les environnements se renouvellent assez bien et on prend un malin plaisir à les traverser. L’idée des trois transformations est bien exploitée et la difficulté est vraiment progressive. Les premiers stages feront office de tutoriel et on y apprendra à manier nos différentes capacités.
Pourtant même si les énigmes deviennent légèrement plus corsé, l’envolé de la difficulté qu’on était en droit d’attendre n’arrive jamais. La faute à des niveaux vraiment trop courts, mais surtout à cause de l’impossibilité de mourir. À chaque fois qu’on s’empale sur de pics ou qu’on tombe dans un trou, on recommence au dernier point de contrôle. En l’absence de vie on a donc tout le loisir de retenter notre chance jusqu’à ce qu’on arrive à passer le passage qui nous pose des problèmes. Pour autant le jeu dispose d’une durée de vie tout à fait correct, notamment si vous vous mettez en tête de trouver tous les villageois capturé et cachés dans les niveaux. Certains sont parfois très bien dissimulés et il faudra s’y reprendre à plusieurs fois pour les trouver.

Classique jusqu’au bout des pixels
Comment être étonne de voir que chaque fin de monde, qui sont au nombre de cinq, renferme un boss. Rien de dramatique car la facilité est encore une fois de mise et on se débarrasse d’eux en un claquement de doigts. Et c’est encore plus simple une fois qu’on sera passé par les boutiques du village. C’est dans ces dernières qu’on va dépenser l’argent qu’on ramasse et accumule durant les niveaux. Des potions, des cœurs supplémentaires ou de l’équipement, c’est autant de choses qu’on va pouvoir y acheter. Rien de très original encore une fois et c’est bien ce qui caractérise l’ensemble du jeu.
En conclusion
Loin d’être un mauvais jeu, tout au contraire, Adventures of Pip n’est reste pas moins un jeu qui n’arrive pas à se démarquer de la concurrence. En partant d’une bonne idée de gameplay, le jeu ne possède pas ce petit quelque chose qui arriverait à le faire sortir du lot. Une fois qu’on prend la manette en main, l’envie est vraiment de continuer l’aventure jusqu’au bout et d’en voir la fin. Mais par après, il est difficile de dire qu’on a envie à tout pris de revenir dessus. Un bon jeu à faire si on aime la plate-forme, mais qui est loin d’être un jeu indispensable.