Test – Armillo

Ce que l’on peut clairement dire d’Armillo, c’est que le bougre aura assurément réussi à se faire attendre. Après de multiple retards, le jeu de Fuzzy Wuzzy Games fête enfin son arrivé sur l’eShop de la Wii U. Reste à voir si ce long temps de développement aura contribué au jeu ou alors, si cela n’aura été qu’un énième pétard mouillé. La conclusion ne se laissera pas attendre, puisqu’on se lance tout de suite dans la critique du jeu.

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Rien ne va plus

Comme bien souvent, le scénario d’un jeu tel qu’Armillo est loin d’être une merveille et fait tout juste office de prétexte pour se lancer en boule dans l’aventure. Il faut dire que l’invasion venue d’ailleurs n’a rien de très originale et que c’est du déjà-vu. Des êtres malveillants qui envahissent d’autres mondes pour en voler les ressources, mais qui se retrouvent obligé de kidnapper le frère de notre héros, car celui-ci fait trop de zèle. L’inspiration n’est pas très recherchée et l’on finirait presque par l’oublier. Ce qui est loin d’être le cas, dans la mesure où le jeu tente d’instaurer un rythme de croisière, avec des rebondissements dans le scénario qui seront surtout des excuses pour nous envoyer sur d’autres planètes. Des personnages à sauver ou des générateurs à détruire, ce sera un peu notre quotidien, dans ce qui n’est finalement qu’un simple jeu de plate-forme et de réflexion.

Globalement le déroulement d’un niveau se passera toujours de la même manière. Il s’agit d’une planète qu’il faudra explorer et sur laquelle on rencontrera différentes embûches. Notre tatou n’est pas forcément un grand combattant et son unique capacité, en plus de sauter, est de pouvoir se mettre en boule et foncer devant lui. Loin d’être un bulldozer sur pattes, on pourrait tout de même profiter d’une légère accélération pour défoncer des obstacles. On passera donc le plus clair de notre temps dans un couloir prédéfini et qui fait le tour de la planète, en essayant d’éviter de se manger un mauvais coup. L’exploration est tout de même assez libre et il faudra parfois dénicher des clés ou détruire certaines machines pour pouvoir ouvrir le passage. Les rares énigmes qu’on sera amené à rencontrer, se résolve sans trop grande difficulté. La plupart seront liées à une autre dimension dans laquelle on devra se rendre assez régulièrement, durant un temps limité. Les interactions ou destruction dans l’une, changeront les éléments présents dans l’autre dimension. Ce qui laisse parfois place à des puzzles sympathiques.

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Dans le vif de la boule

Bien qu’Armillo est constitué d’une vingtaine de tableaux principaux, sa durée de vie s’en retrouve un peu faible. Notamment par le fait que les niveaux sont très courts et se termine rapidement. Il est bien entendu possible d’y revenir plus tard, notamment après avoir acheté de nouvelles compétences, pour explorer des passages jusqu’alors bloqués. Toujours dans le but de récolter ce qu’on aurait laissé dernière nous, notamment nos amis à délivrer. Mais même là cela ne suffit pas pour rallonger durablement notre temps de jeu, surtout que tout le monde n’aura pas forcément envie de se lancer dans la collectionnite des bonus secondaires. Heureusement en parallèle des mondes en 3D, le jeu dispose d’une vingtaine de tableaux en 2D qu’il faut déverrouiller en trouvant les cubes appropriés dans les niveaux principaux. Ces stages optionnels ne le sont qu’à moitié, car il faudrait en complété un nombre donné pour accéder aux boss. Malheureusement, ces niveaux ne brillent pas d’une très grande inventivité et souffre d’une inertie parfois très pénible.

La direction artistique d’Armillo peut semblée de prime abord assez colorée et intéressante, mais au fil de l’avancé on se rend indéniablement à l’évidence que c’est loin d’être le cas. Les environnements finissent tous par se ressembler et on a vite le sentiment de tout le temps traverser les mêmes planètes. Le jeu souffre d’un manque de renouvellement, notamment sur les mécaniques de gameplay qui ont une forte tendance à tout le temps se répéter. Des plates-formes mouvantes, des chutes d’objets ou des lasers mortels, c’est souvent notre lot quotidien et on finit un peu par se lasser de tout le temps rencontrer les mêmes obstacles. Pourtant tout n’est pas à jeter dans Armillo et globalement le jeu n’a pas de gros défauts rédhibitoires. Hormis peut-être un manque flagrant de fluidité à certains moments. Mais le concept de base n’arrive pas à véritablement évoluer et ce ne sont pas les rares tentatives, comme les phases de tirs, qui nous convaincront du contraire. Ce qui est bien dommage, car Armillo possède un facteur sympathie assez agréable et on a envie de relancer le jeu pour y rejouer. Ce petit plaisir est malencontreusement égratigné par une grande redondance de l’action et cette répétitivité, il faut bien l’avouer, gâche vraiment tout.

 

En conclusion

Une prise en mains très agréable et un concept accrocheur, c’est ce qui aurait très bien pu décrire Armillo. Mais tristement, l’ensemble est plombé par une direction artistique sans âme et qui ne contribue pas à mettre en valeur son univers. Ce qui est bien dommage, car la maniabilité est plutôt correcte et la progression aurait vraiment pu être amusante, si seulement le jeu n’était pas aussi répétitif. En rajoutant à l’équation sa courte durée de vie et ses soucis de fluidité, on ne peut que difficilement se jeter dessus les yeux fermés. Une expérience convenable mais qu’on oublie tout aussi vite dès qu’on pose la manette.

Publié le
Catégorisé comme Tests Étiqueté

Par Cédric Fischer

Rédacteur en chef

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