Après une sortie très discrète sur Steam, c’est au tour de la Nintendo Switch d’accueillir Blossom Tales : The Sleeping King. Et il devrait vous suffire d’un regard aux images du jeu pour comprendre quelles sont les inspirations qui on contribué à son développement. Il faut dire que Castle Pixel ne se cache absolument pas d’avoir voulu rendre un hommage aux premiers opus de Zelda.
Comme au bon vieux temps
Il serait assez facile de décrire Blossom Tales ainsi qu’une partie de son gameplay, tellement celui-ci puise dans les mécaniques des anciens jeux de Zelda en 2D. On sent d’ailleurs nettement que les références des développeurs ont été à Link to the Past ou encore Link’s Awakening. Pourtant cela n’empêche pas à Castle Pixel de nous livrer une histoire qui se déroule devant nous tel un conte pour enfant. La narration va se faire par la voix d’un grand-père au coin du feu, qui raconte un récit à ses petits-enfants. Il s’agit de la petite Lily qui attendait que ce jour arrive impatience, celui où elle serait convoquer au château afin d’y participer à une cérémonie très importante. On démarre ainsi au réveil de la jeune fille, quand elle sort tout juste de son lit et c’est ainsi que va débuter notre aventure dans le monde féérique de Blossom.
Le grand-père va d’ailleurs fréquemment être interrompu par ses petits-enfants et il devra même parfois modifier l’histoire pour plaire à leurs caprices. Cela n’apportera pas de grands changements à notre progression, mais c’est toujours drôle de devoir choisir quel boss on souhaite affronter, voire qu’un piège mineur peut se transformer en quelque chose d’un peu plus compliqué. L’humour est donc ancré dans le jeu et elle accompagne notre petite Lily tandis qu’elle reçoit son bouclier et son épée. Et il suffira d’une poignée de minutes après avoir tranché quelques brins d’herbes dans les plaines et détruit quelques pots et tabourets, pour se rendre à l’évidence que Blossom Tales ne fait clairement pas dans l’originalité.

Part tout droit devant toi, parfois à coté
Avec seulement quatre donjons principaux il faut admettre que l’aventure de Lily n’est pas d’une folle densité mais elle a au moins le mérite d’avoir une bonne durée de vie. La progression est plutôt classique et la carte se dévoile case par case. L’exploration est donc parfois segmentée et il sera parfois nécessaire de faire des détours avant de pouvoir emprunter certains passages qui resteront bloqué tant qu’on ne possède pas le bon outil. Le terrain à explorer est bien plus vaste qu’il n’y parait. Malheureusement, il devient rapidement évident que dès qu’on dévie de notre chemin principal où qu’on découvre une zone qui ne s’y rapporte pas, il y aura toujours un quart de cœur ou de mana à découvrir au bout du chemin. Mais de temps à autre il s’agira parfois de ramasser un objet secondaire qui peut vite se montrer très utile dans notre quête.
Les missions annexes sont d’ailleurs parfois un peu redondantes puisqu’il sera presque toujours question de ramasser 20 objets lâché par un monstre précis, puis de la ramener à un PNJ. C’est d’ailleurs dans l’inventaire qu’il sera possible de gérer tout ça, en plus de la multitude d’outils ou d’armes qu’il sera possible d’accumuler. Une bonne partie est optionnelle, mais il est toujours bon de les avoir, surtout que cela nous facilite grandement notre progression, même si Blossom Tales est loin d’être très demandant. La difficulté est loin d’être très haute et il suffira d’un peu d’expérience dans ce genre de jeu pour avancer sans trop de problèmes. L’utilisation des armes est d’ailleurs grandement facilitée, dans la mesure où ils usent simplement la barre de mana et qu’il n’est donc pas nécessaire de remplir constamment les objets comme les flèches ou les bombes.

Un manque d’originalité
Blossom Tales n’a pas vraiment de défauts et il y a peu de choses qu’on peut vraiment lui reprocher. Au mieux on pourrait dire qu’il ressemble beaucoup trop à un Zelda en 2D, mais il arrive tout de même à s’en éloigner en ponctuant notre avancé de plusieurs pointes d’humour ou de petites surprises. C’est donc très agréable de traverser les plaines et montagnes de Blossom, même si l’on aurait apprécié avoir un peu plus de diversité dans les environnements. On doit se coltiner les sempiternels zones de marais, de glace ou de lave. Des thèmes vu et déjà-vu des centaines de fois et qui n’apporte pas grand-chose de neuf. Surtout que les énigmes qu’on va rencontrer seront souvent basé sur des blocs à pousser sur des interrupteurs ou alors, elles consisteront à taper dans un ordre précis sur des totems musicaux.
Heureusement ce manque d’originalité est largement rattraper par un souci du détail sur le plan graphique qui est vraiment admirable. Bien qu’on ait encore une fois devant un jeu en pixel, il faut quand même souligner qu’un gros effort a été fait pour nous en mettre plein les yeux. Les décors sont superbes et on s’émerveille à chaque fois qu’on découvre un nouveau lieu. Les lumières sur l’environnement, les insectes qui se promènent et qui gambadent dans les plaines. Tout est vraiment fait pour qu’on est le sentiment d’être dans un conte de fée et c’est d’autant plus appuyé par le grand-père qui intervient à chaque lancement de notre sauvegarde, et qui en profite pour nous faire un récapitulatif de notre progression dans l’histoire. Le seul défaut de Blossom Tales c’est finalement qu’on a l’impression de ne pas en avoir assez et qu’on est presque déçu d’atteindre le clap de fin si rapidement.
En conclusion
Même s’il peut s’apparenter à un honteux plagiat, Blossom Tales arrive quand même à se démarquer du clone sans intérêt, pour se démarquer avec son propre univers. Cela importe peu de savoir que tout ressemble de près ou de loin à un Zelda en 2D. Ce qui est le plus important c’est qu’on prend vraiment beaucoup de plaisir à incarner cette petite demoiselle, au travers d’un périple féérique et rempli de magie. Écouter les élucubrations d’un vieux papy n’aura jamais été aussi amusante et c’est tout ce qui importe. On aurait probablement aimé qu’on nous donne ce petit truc en plus qui aurait vraiment rendu notre aventure inoubliable, mais c’est simplement pour chipoter un peu.