Test – Bridge Constructor Portal : Quand Valve partage son univers

Les éditeurs aiment bien faire perdurer leurs licences, notamment quand elles ont rencontré un bon succès d’estime. Et cela parfois au détriment des joueurs qui doivent faire face à des suites qui proposent très peu de nouveautés. C’est ainsi qu’apparait Bridge Constructor Portal. Et à la surprise générale, ce n’est donc pas avec un troisième opus que Valve fait parler de sa série de jeux, mais en greffant les mécaniques issus de Portal à un jeu de construction. Pourquoi pas après tout.

Les bonnes habitudes ne meurent pas

Le concept de Bridge Constructor est d’une simplicité à toute épreuve. Il s’agit de faire en sorte qu’un ou plusieurs véhicules puissent se rendre à leur point de destination. Et pour y arriver il faut obligatoirement qu’ils passent au dessus d’un ou plusieurs ponts qui sont malheureusement détruits. Il en revient donc à nous de faire preuve d’ingéniosité pour les réparer le plus solidement possible, afin que tout ne s’écroule pas lorsque le convoi ira les traverser. Évidemment même si le principe est facile à comprendre, l’exécution l’est un peu moins par la suite. Les matériaux de construction disponibles sont souvent limités et il faudra donc faire preuve de justesse pour réussir les différents puzzles.

C’est donc sans grande surprise que cette nouvelle déclinaison reprend à l’identique les mécaniques qui étaient déjà implanté chez son ainé. Les joueurs ayant donc tâté de l’opus précédent y retrouveront facilement leur marque, et la seule nouveauté si l’on peut la désigner ainsi, c’est que comme son nom l’indique cette nouvelle version embarque un enrobage venant tout droit de l’univers de Portal. C’est donc durant une soixantaine de niveaux qu’on va petit à petit découvrir des puzzles qui reprendront des idées en provenance de Portal et Portal 2. Cela peut paraître comme étant des ajouts un peu faciles, mais pourtant il faut reconnaître que cela modifie le jeu tout juste assez pour vraiment en augmenter son intérêt.

Les constructions prennent parfois de drôles de formes

Il faut toujours écouter le boss

Comme on peut s’en douter le jeu est plutôt conciliant avec nous au début. Les premiers puzzles sont une petite formalité pour être résolus et ce sera surtout un prétexte pour nous apprendre à jouer. L’idée étant qu’il faudra rapidement essayer de maitriser chaque élément et trouver des moyens pour contrer la gravité très réaliste qui nous fait face. Les pièges à surmonter sont nombreux et pas besoin de vous dire que les commentaires sarcastiques de l’IA du coin n’en démordront pas pour se moquer de nous en cas d’échec. Une grande place à l’improvisation est laissée au joueur, puisqu’il y a rarement qu’une seule manière de faire pour trouver une solution à notre problème.

Cependant, il est regrettable de voir qu’il n’y a pas vraiment de limitation dans le nombre de matériaux qu’on peut être amené à utiliser. Il y a bien un indicateur des coûts, mais il n’a aucune conséquence sur l’aboutissement de notre niveau. Au mieux en cas d’échec, le jeu nous indiquera les endroits sur lesquels reposaient trop de charge et il sera ainsi possible de modifier notre construction en conséquence. C’est une petite aide qui peut parfois nous indiquer si la voie qu’on voulait utiliser est la bonne ou non. Il est donc assez facile de prendre le jeu en mains et de rapidement partir dans des constructions très complexe, et cela en un temps record. Dès qu’on comprend ce qu’on attend de nous, il est évident qu’on n’est pas devant un jeu qui nous demandera des heures de réflexion.

Les pièges à contourner sont nombreux

Cela se complique un peu plus

Il faudra donc rapidement prendre en compte des éléments de Portal, comme les portails de toute évidence mais aussi les peintures d’accélération ou encore les tourelles qui n’hésiteront pas à nous mener la vie dure. Mais pour vraiment corser le jeu il faudra par contre s’atteler au « convoi ». Car s’il est ridiculement facile dans un premier temps de résoudre un niveau lorsqu’il y a seulement un véhicule qui passe sur notre construction, c’est déjà autre chose quand il s’agit d’y faire passer plusieurs engins. Certes cela ne change pas grandement les choses, surtout que ce mode est facultatif et sera surtout une note amusante pour les joueurs qui auront envie de mettre à mal leur construction, voire qui voudront s’amuser quelques heures supplémentaires sur Bride Constructor Portal, histoire de malmener un peu plus longtemps le moteur physique du jeu.

Même s’il n’y a pas de quoi crier au génie, l’ajout des éléments de Portal ont quand même de quoi apporter un grand sourire à nos lèvres. L’esprit du jeu de Valve est bien présent et on s’amuse à utiliser chaque nouvel élément. Par contre ceux qui connaissent le jeu d’origine ne doivent pour autant pas s’attendre à de grandes surprises. Les bases de Bridge Constructor Protal restent identiques à ses prédécesseurs et il n’y a donc pas un véritable changement de ce coté là. Mais cela n’empêche pas d’y passer un bon moment et même si on aurait aimé un peu plus de challenge, au final cela reste un jeu très amusant.

 

En conclusion

Le mélange de deux univers est parfois symptomatique d’un manque d’idée de la part des développeurs, mais avec Bridge Constructor Portal on sent vraiment que l’envie était simplement de s’amuser, en proposant un peu de neuf aux joueurs. On aurait aimé que l’idée soit poussé jusqu’au bout et que le challenge soit un peu plus corés, mais sur le fond ce n’est pas problématique. Il y a une petite répétitivité qui peut s’installer au bout de quelques heures, mais cela ne nous empêche jamais de pleinement profiter de ce qu’on nous propose.

Par Cédric Fischer

Rédacteur en chef

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