Test – CastleStorm

Dans le dématérialisé, il y a des genres qu’on retrouve assez fréquemment. C’est le cas du Tower-Defense, qui au fil des années s’est vu décliné à toutes les sauces. Pour réussir à se démarquer un peu, CastleStorm prend donc une tournure un peu plus inattendu, en incorporant une dimension Beat’em All. Pas de quoi crier au génie, mais suffisamment osé pour qu’on se penche un peu plus sur son cas.

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On met tout ensemble et on secoue

En prenant le CastleStorm entre les mains, en fleuretant avec ses bases, on peut résolument se rendre à l’évidence que le jeu ne chamboule pas ses acquis. On se charge d’envoyer ses unités, selon leur type, qui défileront ensuite en ligne droite vers le camp adverse. Rencontrant au passage les troupes ennemis, qui suivent la même logique, avec pour but de se frayer un chemin vers le château d’en face. Dans l’espoir de survivre assez longtemps pour détruire la porte d’entrée, afin de voler le drapeau et le ramener chez eux pour remporter la bataille. Un concept vieux comme le monde dans le petit monde du tower-defense, à l’image de la ressource principale qui sert de monnaie pour acheter notre armée. Tel un seigneur de guerre, aux commandes de nos chevaliers, il faudra donc bouter la menace Vikings hors de nos terres. Heureusement, à ce prestigieux destin se greffent quelques subtilités qui pimenteront un peu nos parties.

En plus d’expédier nos soldats à l’abattoir, il faudra aussi nous même entrer en action avec l’aide d’une baliste et la gestion d’une petite panoplie de sorts magiques. La première activité est plus ou moins banale, dans le sens où il s’agit de diriger et tirer avec une arme de siège. Différents projectiles seront à disposition, qu’on devra alterner en fonction de nos cibles. Car en plus d’attraper le drapeau adverse, il est également possible de détruire le château de notre ennemi pour lui couper l’herbe sous le pied, et ainsi gagner le combat. Les pierres seront donc bien plus efficaces sur les remparts, tandis que les piques trouveront une plus grande utilité une fois planté dans la tête de nos adversaires. D’autres munitions se montrent un peu plus secondaires, mais tout aussi importantes, comme la fiole magique qui peut convertir un ennemi pour qu’il combatte dans nos rangs. Rien de bien compliqué, il suffit donc de viser juste et de bien gérer le temps de rechargement de ces armes, qui diffère selon le projectile.

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Mon beau champion

Comme mentionné précédemment, en plus d’envoyer des boulets explosifs, il est aussi question de balancer des sorts sur le champ de bataille. Certains seront utilitaires, comme le soin, tandis que d’autres en revanche seront plus offensif et feront des dégâts importants selon leur maniement. Mais là où CastleStorm se démarque un peu de la concurrence, c’est dans la possibilité de téléporter au centre de l’action, un héros qu’on contrôlera directement. Le jeu entre alors dans une phase de Beat’em all, où il faudra titiller du Viking avec l’aide d’une épée et d’un arc.  Son temps d’incarnation étant assez limité, il est nécessaire de l’utiliser à bon escient et le sortir au bon moment. Son efficacité n’est pas vraiment à mettre en cause, mais durant ses mouvements sur le terrain, notre champ de vision sur l’action est plutôt réduit et il devient impossible de protéger notre château. Ce sort peut donc vite se retrouver à double tranchant et se retourner contre nous. Un mode qui se montre donc vite optionnel et qu’on laissera un peu de coté, pour préférablement se concentrer sur les autres mécaniques de défense.

Qu’on soit dans la campagne ou dans les modes annexes, on peut gagner de l’or en effectuant à bien les missions, ainsi que les objectifs secondaires. Cet argent sert principalement à faciliter notre quotidien, en améliorant nos diverses troupes, nos sorts ou encore les salles de château qui nous confèrent des bonus. Ces dernières ont d’ailleurs leur importance, car leur impact est directement reflété sur les combats. Avoir une meilleure cuisine, nous donnera plus de nourritures pour créer des unités, ainsi qu’une caserne plus grandes permet d’avoir plus de soldats en même temps. Des salles qu’il faut intégrer dans notre château, puisqu’on aura la main mise sur sa construction. Il est possible d’utiliser un modèle prédéfini, de les modifier ou créer son propre édifice, en y incorporant ce qu’on estime avoir besoin. Il faut donc édifier quelque chose d’assez homogène. Tout en prenant en compte que notre forteresse peut être détruite, même partiellement, ce qui peut être handicapant quand on perd une salle essentiel. Plus notre château comporte de salles et plus il sera gros et fragile, ce qui demandera à faire des choix décisifs en fonction de nos attentes et manière de jouer.

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Une campagne versatile

Même si le principe de CastleStorm peut paraitre assez répétitif, on peut compter sur des missions variées et qui apporte un bon renouvellement. Régulièrement, le scénario de la campagne nous met dans des conditions un peu particulières, en plus des niveaux normaux. Comme protéger le château sans pouvoir envoyer des unités, prendre uniquement le contrôle du héros, voire de combattre des boss gigantesques. Un système de score est également implanter, avec cinq étoiles à gagner par tableau qui se débloque en fonction de notre niveau de difficulté, du temps et du taux de précision, ainsi que parfois des objectifs secondaires. Mais alors que l’aventure peut sembler déjà bien intense, on débloque par la suite une campagne qui se situe du coté des Vikings (la résistance en faite). Cela n’apporte pas grand-chose, dans la mesure où le gameplay reste fondamentalement le même. Il y a quelques variantes sur le plan des unités et des sorts, mais rien qui chamboulera profondément nos stratégies de combat. Au mieux cela prolongera l’expérience un peu plus longtemps, ce qui n’est déjà pas si mal.

On aura donc vite compris que la campagne est la partie centrale du jeu, même si l’on retrouve à coté d’autres petits modes qui constituent une bonne alternative. L’escarmouche n’a rien de révolutionnaire, car il s’agit de combattre de manière classique contre un ami ou contre l’IA du jeu. De même pour la survie, qui demande simplement de survivre face à des vagues incessantes d’ennemis, sans pouvoir les vaincre. Pas de destruction de château ou de capture du drapeau dans ce mode. Une simple joute jusqu’à la mort. C’est dans la survie héroïque qu’on trouvera un peu plus d’originalité, puisqu’il faut protéger notre drapeau, tout en dirigeant un héros choisi préalablement. Tous ses modes sont bien entendu jouables en multijoueur, même s’il faut admettre qu’on tourne rapidement en rond avec seulement deux factions. Surtout que tous les modes ne sont pas forcément intéressant sur la longueur, ce qui fait qu’on n’y reviendra pas très souvent.

 

En conclusion

Peut-être un peu difficile à prendre en main durant les premières heures, à cause de la multitude de touches à assimiler, pour gérer la baliste, les unités et les héros. Dès qu’on a pris nos marques, nos parties dans CastleStorm prennent vite une belle dynamique, notamment par des missions et modes qui apportent une bonne variété de gameplay. Cela malgré un concept qui montre vite ses limites et qui finit par tourner en rond. La direction artistique résolument très cartoon risque de ne pas faire l’unanimité, mais cela aura au moins le mérite d’apporter au jeu d’un certain cachet. En solo comme en multi reste donc une très bonne pioche, surtout si l’on cherche un Tower-Defense qui sort un peu du lot.

Par Cédric Fischer

Rédacteur en chef

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