Test – Constant C

La constante C, dans la célèbre équation E=MC², représente la vitesse de la lumière. Cette constante représente donc la vitesse absolue à laquelle le temps s’arrête aux yeux du voyageur et c’est là toute l’âme de ce jeu. Préparez-vous à vivre à la limite du temps et de l’espace dans un jeu de réflexion un peu hors normes, tout en lorgnant légèrement du côté d’un certain Portal. Bienvenue dans Constant C.

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L’espace, l’ultime frontière

Entre les films Le Trou Noir, Pandorum et Event Horizon, Constant C démarre dans une station spatiale où le temps s’est littéralement arrêté. Des objets sont suspendus dans les airs, les machines sont toutes à l’arrêt et tous les occupants ont mystérieusement disparus. Et c’est là que vous intervenez en prenant l’apparence d’un petit robot de sauvetage qui, heureusement, est équipé d’un dispositif lui permettant de pouvoir se déplacer malgré le blocage temporel. Il va réveiller l’ordinateur central, qui lui demandera de récupérer toutes les pièces nécessaire pour réparer la station. En vous installant une interface permettant de débloquer hors du temps les objets qui sont a proximité de vous. Mais attention, vous n’êtes pas seuls. Un autre robot équipé du même dispositif se promène dans la station, effectuant des tâches qui n’ont de sens que pour lui, mais surtout qui passera son temps à vous mettre des bâtons dans les roues. Alors, sentez-vous prêts à visiter les dizaines de pièces de cette station spatiale bourrée de pièges? Etes-vous tenté à utiliser le temps et la gravité pour vous sortir de situations épineuses? Et, bien sur, êtes-vous motivé pour trouver le fin mot de l’histoire sur les événements qui se sont passé dans cette station spatiale? Dans ce cas, il n’y a plus qu’à faire le grand saut dans ce mode en 2D assez joli, bien réalisé et avec une petite musique d’ambiance sympathique.

Et en parlant de saut, vous devrez en faire tout au long de ce jeu de réflexion. Oui mais, il faudra bien doser vos sauts car votre petit robot est fragile. Tomber d’une hauteur un peu trop grande signifiera une mort directe et un retour à la case départ. Mais ce qu’il faut vraiment comprendre, c’est la complexité derrière le gameplay somme toute très simple de Constant C. Vous n’aurez à votre disposition qu’un bouton de saut et un bouton pour ouvrir les portes/activer l’ordinateur. Mais en addition à ces deux boutons, les touches X, Y et B serviront à changer la gravité dans la direction du dit bouton. Maintenant, essayez bien de comprendre toute la subtilité du gameplay qui regroupe des changements de gravité et un temps suspendu, sauf dans votre entourage immédiat. Dans chaque pièce que vous visiterez, vous devrez utiliser à bon escient ces deux concepts pour atteindre la sortie et, éventuellement, ramasser une pièce nécessaire à l’ordinateur central pour reprendre le contrôle de la station. Maintenant imaginez en plus des éléments de décors figés dans le temps comme des caisses en métal, des caisses en bois (donc destructibles), de grosses balles en métal, des ascenseurs, des petits pont-levis, des lasers, des scies circulaires partout et des pièces qui se découvrent en tant qu’énorme gouffres ou labyrinthes. Stressant n’est-il pas ? Surtout qu’il vous faudra autant faire preuve de réflexion que de réflexes dans tous les puzzles car la vitesse est autant votre alliée que votre ennemi

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Maîtrise ta gravité

Concernant les éléments du décor vous pouvez par exemple utiliser les caisses en métal comme support pour monter à un endroit inaccessibles, les utiliser pour bloquer un autre élément de décors, détruire d’autres caisses, bloquer des lasers. Les caisses en bois seront presque toujours à détruire pour pouvoir avancer. Certaines pièces vous demanderont même de flotter dans les airs à force de changer la gravité, pour passer dans des labyrinthes de scies circulaires sans encombre. Et puis, les lasers. Ces saletés pourront parfois être déplacés, vous pourrez aussi à l’occasion changer leur angle.  Mais dans tous les cas, il faudra toujours être bien prudent dans vos changement de gravité car, comme je l’ai dis plus tôt, si la chute est trop grande la mort est inévitable. Sauf en utilisant certaines aires de réceptions qui vous permettent de toujours atterrir en sécurité. Mais la hauteur ne sera pas la seule auquel il faudra faire attention. Vous pourrez être écrasé sous des caisses, par un pont-levis ou tout autre élément du décor. Les scies circulaires seront aussi une sacrée épine dans votre pied. Mais que voulez-vous, c’est aussi le plaisir de ces jeux typé « die and retry ». Il faut dire qu’il vous faudra parfois réfléchir longuement et donc mourir souvent avant de comprendre comme sortir de la pièce ou atteindre l’élément qu’il vous faut. Sur ce dernier point, il est vraiment heureux de voir qu’une pièce d’ordinateur ramassé l’est de manière définitive. Même si vous mourrez par la suite avant d’être sorti de la pièce, vous l’aurez toujours en votre possession. Heureusement d’ailleurs, car parfois je ne vois pas comment pouvoir revenir à la porte de sortie. Une fois la pièce atteinte, car les pièges se referment souvent sur vous. Et puis, c’est très souvent plus rapide de mourir pour refaire le niveau et atteindre la porte de sortie en un temps record.

Mais du coup, en parlant de temps record, je ne peux m’empêcher de vous parler de quelques points qui m’ont un peu dérangé durant ma progression dans Constant C. Le premier est la relative facilité de la plupart des pièces à traverser. Je d’irais qu’une sur sept ou huit est plus compliquée et demande plusieurs essais, principalement pour obtenir la pièce de l’ordinateur central. Dans tous les autres cas, le jeu est assez simple et j’ai trouvé l’astuce au premier ou second essai. Puis, il y a un petit bug qui m’a par contre horripilé. Lorsque vous êtes en accélération en plein air et que vous vous arrêtez finalement sur une surface, votre personnage ne redémarre pas directement si vous avez le stick déjà dans la direction où vous voulez aller. Il vous faudra relâcher le stick puis avancer et c’est pareil pour le saut. Ca n’a l’air de rien mais lorsqu’il y a une caisse juste au dessus de vous, qui risque de vous écrasez car vous ne pouvez pas bouger ou si vous glisser vers des pièges, vous n’y échapperez pas. En revanche, l’idée de limiter l’utilisation du changeur de gravité, en nous obligeant d’attendre une seconde ou deux entre deux mouvements, est brillante. Car cela renforce notre stress et rend son utilisation plus complexe. En passant, vous n’aurez accès au changement de gravité dés le début, car cette télécommande n’est acquise qu’après les premiers niveaux. En revanche, vous trouverez dans ces premiers tableaux des boutons poussoir pour changer la gravité. Et vers la fin, vous pourrez même avoir un dispositif portable pour débloquer le temps mais qui sera soumis à la gravité, de quoi proposer des puzzles encore pire que les précedents. Voilà, c’est à peu prés tout ce que je peux vous dire sur Constant C si ce n’est que sa durée de vie dépendra énormément de vos propres capacités cognitives, mais que pour un bon joueur, il faudra autour de six à sept heures de jeu pour en faire le tour. Après, il y a toujours le mode time attack pour les plus motivés.

 

En conclusion

Constant C est un bon petit jeu de réflexion qui, sans être exceptionnel, utilise de concepts très intéressants comme le temps et la gravité. Il est clairement à la portée de tout un chacun mis à part certains passages parfois diaboliquement ardus, mais sans être insurmontables. J’ai passé un très bon moment en sa compagnie et je vous souhaite de le découvrir si vous aimez les jeux de réflexion où vos réflexes sont aussi des éléments importants.

Par YellowMan

Retrogamer, fan de SEGA depuis toujours et spécialiste des jeux de combats.

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