Doom … Doom … DOOM … DOOOOM ! Oh oui que j’attendais ce renouveau de la licence Doom depuis son premier trailer. Le fan au dernier degré de cette série qui est en moi s’est redressé comme un seul homme en caressant langoureusement le canon de son fusils à pompe (n’y voyez rien de sexuel). Alors, ce Doom, il est si bon qu’on le dit ?
Dans l’espace, on vous entendra crier !
Doom est un reboot/hommage au premier épisode de la série qui avait fait les bon jours des joueurs PC avant de se voir porté avec plus ou moins de succès sur consoles (Super Nintendo, Sega 32X, Saturn, Nintendo 64, Playstation …). On y joue le rôle d’un soldat sans nom qui se réveille attaché sur une sorte d’autel satanique dans une base se situant sur la planète rouge, Mars pour ne pas la citer. Cette base a été créé dans un but d’expérimentation scientifique qui permet à des savants un peu fous de pomper l’énergie de l’enfer (hé oui), de la filtrer afin d’envoyer cette énergie inépuisable sur terre et résoudre toutes les crises énergétiques. Sauf que l’un (ou plutôt l’une) de ces scientifique a décidé d’ouvrir un portail permanent vers les enfers et gna gna gna … Vous vous réveillez donc sur cet autel dans une base envahie de démons en tout genre. Premières secondes, vous explosez un démon à coup de poing, deux ou trois autre à coup de pistolet trouvé sur place et finalement vous trouvez votre armure et casque. La purge peut commencer.

Soyons brutaux
Avant toute chose, sachez que je n’ai pas testé le multijoueur car je n’ai pas de compte PS+. Je trouve toujours aussi inadéquat de faire payer le jeu en réseau sur console donc je ne parlerais pas de cette partie. Ceci fait, allons dans le vif du sujet : Doom est le digne successeur de la série, il n’y a aucun doute là-dessus. Il est beau, rapide, brutal et surtout bien fun mais cela ne veut pas dire qu’il est exempt de défauts. Cela dit, allons un peu dans le détail. Premièrement, vous aurez compris que le scénario ne vole pas très haut et c’est tant mieux. On est dans DOOM après tout et c’était un des reproches que l’on faisait souvent à Doom 3 (en plus de devoir choisir entre lampe-torche et arme).
D’ailleurs, notre personnage s’en tape du scénario et le montre souvent en explosant les communicateurs ou simplement en ne suivant pas les directives proposées par le maître des lieux. Passons rapidement sur les graphismes qui sont à mon sens superbes. Variés, avec un level-design très inspiré et le tout avec une fluidité impeccable. Doom est à ce niveau une vraie réussite qui fait plaisir à voir. D’ailleurs, le level-design est tortueux à souhait et même si pas mal de passages se font en mode couloir, vous aurez souvent la part belle à une petite exploration nécessaire si vous voulez trouver tous les secrets et upgrades (mais j’y reviendrais) .

Petite mise au point
Je vais quand même recadrer un peu ce qu’est et ce que n’est pas Doom avant d’aller plus loin car les joueurs plus jeunes ne comprendront surement pas l’engouement que je peux avoir pour ce jeu autrement. Doom, ce n’est pas un FPS qui suit les codes actuels avec un scénario scripté au possible, des évènements farfelus, un méchant que l’on manque d’attraper, que l’on pense avoir tué ou qui nous attrape et nous laisse en plan toutes les 2 heures de jeu. Ce n’est pas non plus un jeu où il y a des murets machinalement placés au milieu de corridors (merci les architectes) pour les utiliser comme couverture. Ce n’est pas non plus un jeu où vous aurez à ruser et à faire de l’infiltration pour ne pas réveiller un garde et l’égorger par derrière. Si c’est ce que vous cherchez d’un FPS, passez votre chemin.
En revanche, Doom c’est un jeu sanglant, brutal et bourrin où il faudra jouer de vitesse et être toujours mobile pour éviter les tirs et attaques ennemies, C’est également un jeu où chercher un peu partout s’avèrera souvent très utile pour découvrir secrets et upgrade pour votre personnage et votre armure. C’est aussi un jeu où plus vous êtes brutaux et efficace, plus vous gagnerez des bonus pour vos armes. C’est aussi un jeu où chaque arme a son utilité et sera mise à contribution. Point de laissé pour compte dans Doom, vous les utiliserez toutes et vous adorerez ça. Enfin, Doom c’est un jeu où il faudra récupérer de la vie en explosant vos adversaires dans des gerbes de sang car vos points de vie ne remontent pas par magie.

Ça, c’est fait
Ceci dit, continuons notre tour d’horizon avec le gameplay. Et force m’est de constater que Doom a malheureusement dû se plier à quelques ficelles des FPS actuels. D’abord avec la possibilité d’upgrader votre personnage, son armure en ramassant des orbes ou des composants d’amure. Ceci servira à augmenter vos points de vie, votre résistance aux dégâts environnementaux, les informations de votre radar, etc. Il y a aussi des runes à gagner dans des défis pour vous offrir certains pouvoirs ou capacités. Pour les armes, vous devrez d’abord trouver des modules à placer dessus et puis gagner des points à dépenser pour améliorer ces modules en étant le plus efficace et brutal avec vos ennemis. Cela permet de débloquer un tir secondaire et même un tir tertiaire à chaque arme.
Comme je le disaiS, ces améliorations sont propres aux jeux de ce temps mais une chose est superbe dans Doom, c’est totalement optionnel. Vous vous sentez d’humeur folâtre et voulez rehausser le niveau de difficulté ? Hé bien ne prenez aucune de ces amélioration. Dépaysement garanti. Et avec les secrets, vous aurez aussi du dépaysement. Entre des morceaux des maps originelles de Doom, les petites marionnettes de doom-guy à découvrir et tout et tout, vous aurez de quoi faire de l’exploration. Enfin bon, si vous améliorez votre module cartographique, les secrets seront directement visibles et cela sera un poil moins drôle (donc ne le faites que si vous n’aimez pas cherchez par vous-même).
Glory Kill … OH YEAH !
Le glory kill, c’est du bonheur pur. Imaginez qu’un ennemi soit un peu assommé et que vous l’acheviez à la main de façon ultra brutale. Par défaut, c’est déjà jouissif. Mais si en plus cela vous permet de regagner un peu de vie et des munitions, c’est encore mieux. Vous devrez plus que souvent utiliser ces glory kills pour rester en vie et surtout continuer à tirer. Plus l’ennemi est gros, plus ça rapporte. Et c’est encore mieux avec la tronçonneuse. Par contre, cet aspect est parfois grossièrement utilisé avec quelques ennemis faibles et lents qu’il faut dégommer avant un passage plus ardus. Disons que c’est un peu télégraphié. Je trouve aussi que l’aspect plateforme est parfois un peu trop présent sans être toutefois vraiment dérangeant. Et puis, il y a un truc qui vient du premier Doom que je trouve un peu dommage d’avoir gardé : les ennemis qui viennent par vague et, une fois la zone nettoyée, laisse un temps d’accalmie. Avec un titre qui mise tellement sur l’action débridée, c’est un petit peu dommage. Autrement, Doom est tellement de la bombe qu’il faut l’aborder avec un casque et un kevlar pour en sortir indemne.
En conclusion
J’ai joué pendant des années à Doom 1, 2 et 3. Ce nouveau Doom revient aux sources de la série tout en utilisant la puissance et les techniques de maintenant. Il va littéralement scotcher les vieux de la vieille et étonner les plus jeunes qui ne retrouveront certes pas leurs marques devant ce gameplay nerveux et axé sur le mouvement. En gros, un pur bonheur vidéo ludique qui fait chaud au cœur.