Test – Dungeon of the Endless: La souffrance pure…

En plein développement de « Endless Legend », c’est lors d’une soirée Beer2gether que les gars d’Amplitude Studios ont eu l’idée de créer « Dungeon of the Endless », qui est en fait le lien entre « Endless Space » et « Endless Legend ». Ce  rogue-like avec une dose de Tower Defense va mettre vos nerfs à rude épreuve et pourtant ce jeu mérite attention…

Dungeon of the Endless-head

Et Bim! Dans l’trou!

« La Brume » est ce qui fait la richesse de la planète Auriga dont une bataille épique fait rage autour de son orbite. C’est donc en plein combat spatial que « Success », notre vaisseau-prison, nous largue sur une navette de secours vers la planète Auriga. Tout va bien! heu… pas tout à fait, car notre navette trouve le moyen de se crasher dans un obscur complexe enfoui et va finalement freiner sa course au fin fond du douzième sous-sol. C’est donc avec nos deux héros que nous allons essayer de remonter à la surface avec notre seule source d’énergie, un cristal que les inquiétants habitants de ce complexe voudront à tout prix. Dungeon of the Endless a un background riche, déjà connu par Endless Space, celui-ci n’est pas exempt d’humour que l’on peut remarquer par les dialogues « in game » des héros, mais aussi dans la séquence « ascenseur ». Suivant certaines combinaisons de héros, on pourra découvrir des secrets dans les biographies. C’est parmi quatre héros en 2D pixels que l’on choisira deux victimes pour notre ascension vers la surface, dont dix autres reste à débloquer. Et pour ce faire c’est en les recrutant dans les méandres des étages modélisés en 3D et en progressant avec eux sur trois étages d’affilés. On pourra aussi avec nos « achievements » débloquer des Artworks et de nouvelles navettes pour une autre expérience de jeu, ce qui pour cause augmente sa durée de vie.

 

C’est là que tout se gâte…

C’est sur une vue de dessus trois quart de notre navette réduit à un amas de ferraille que notre calvaire commence, car une fois la porte la navette ouverte, on se retrouve dans une salle sombre où tout peu basculer dans le carnage le plus total. En se retrouvant assailli par une horde de mobs qui pense pouvoir se délecter des vos tripes sanguinolantes. Mais ça, pas question, car grâce à notre cristal, ce puissant générateur d’énergie, on peut non seulement mettre un peu de lumière dans ces dédales obscures, mais aussi alimenter les salles qui disposent de socle où l’on pourra construire des modules. Les modules primaires servent surtout pour collecter vos ressources comme la nourriture, très utile pour soigner et upgrader vos héros ou en recruter de nouveaux, mais aussi de l’industrie qui servira à construire des modules dont la Science sera utile pour en rechercher des nouveaux voir upgrader les anciens. Un peu de Brume est collectée à chaque nouvelle salle découverte, mais pas toujours, heureusement que certains mobs en dropent un peu ce qui rend cette ressource indispensable pour progresser.

En effet, alimenter une salle coûte 10 unités de Brume, mais si la salle que vous voulez fonctionnelle est espacée de 3 pièces par rapport à votre cristal, par exemple, elle vous coûtera 30 unités car il est impératif d’alimenter les pièces précédentes. Evidemment, il est impossible d’alimenter toutes les pièces, ce qui implique une bonne stratégie avant chaque ouverture de porte. Ce système impose de planifier minutieusement notre sortie vers l’ascenceur, oui parce que bien sûr, celui-ci a besoin du cristal pour l’alimenter, ben voyons… Heureusement pour sécuriser notre chemin vers la sortie, nous avons à notre disposition des modules primaires de buff/debuff, qui ont un pouvoir sur tout l’étage contrairement aux modules secondaires, qui eux sont limités à une pièce. Parmi ces modules secondaires, de nombreux dispositifs offensifs (lasers, canons, mitrailleuses…), mais aussi comme pour les primaires, des modules de buff/debuff, pour ralentir les ennemis ou soigner nos héros.

Dans Dungeon of the Endless, on peut looter quelques armes ou accessoires utiles pour la survie de nos personnages et même si ceux-ci nous convienne pas, il est toujours possible de les vendre à un marchand (si si vous pouvez en rencontrer dans cet enfer), ou en échanger de plus utile contre des ressources suivant le bon vouloir du commerçant (non ne riez pas s’il vous plait…). Dans notre progression, nous pourrons aussi trouver des laboratoires indispensables pour la recherche, et une fois notre choix de module fait, il faudra attendre quelques tours avant de pouvoir en disposer. On entend par tour, une porte ouverte vers une nouvelle salle, c’est un moyen assez ingénieux de la part des développeurs d’Amplitude car notre partie reste fluide. Parfois il nous arrive de trouver des stèles en forme de gros cristaux, nous permettant sur plusieurs tours d’avoir un buff soit pour nos héros ou nos modules, et un débuff pour les créatures voulant notre peau. Tiens d’ailleurs, à part de vouloir faire un festin avec notre chair, ces créatures sont obnibulées par le cristal, si bien que lorsque l’on ouvre une porte, ces bébêtes, guidées par un sixième sens, se ruent vers l’endroit où se trouve ce précieux objet . Ainsi si votre faction n’a pas pris ces dispositions pour le protéger, il peut être attaqué et c’est pas bon du tout car vous perdez de la Brume, et oui, car votre pécule amassé entre autre par votre tourisme de bas étage n’est autre que l’énergie du cristal. Je vous laisse imaginer la suite, moins de lumière, moins de salle alimentée, donc moins de défenses et s’il arrive à zéro, c’est la fin.

premier écran Screen jeu 7

 

Allo? Houston? On a un problème!

« C’est bon Roger, j’ai trouvé la sortie! – Heu… T’es sûr? – Ouais! y’a un bonhomme qui coure avec une flèche! – Ha ok, bouge pas, j’appelle les autres et j’arrive avec le cristal… – Roger…Roger? »

A partir de là, vous avez tout intérêt à avoir planifié votre sortie scrupuleusement, car Dungeon of the Endless ne pardonne pas. Une fois que votre héros a déconnecté le cristal, il sera pas en mesure de se défendre et sa seule issue c’est de cavaler vers l’ascenseur en comptant sur les modules et les autres coéquipiers pour s’en sortir. Le cristal déconnecté est synonyme de cataclysme, car si des salles restaient à découvrir, celles-ci sont immédiatement ouvertes, laissant s’échapper des armées de mobs fous furieux voyant leur garde-manger s’échapper avec la seule source d’énergie de l’étage. Abordable dans les premiers étages, les suivants vous incitera à avoir recours à une planification rigoureuse et une minutie hors norme à mesure de notre ascension dans les étages. Ce qui relève parfois de l’exploit tellement la difficulté est accru. A vous de choisir d’explorer intégralement chaque étage, histoire d’éviter les mauvaises surprises à l’heure du glas, car plus on révèle la carte, plus les hordes se font nombreuses et implacables. Pour surenchérir la difficulté de Dungeon of the Endless, chaque étage est aléatoire à chaque session, si vous avez perdu à l’étage 1 et que vous recommencez, il ne sera plus le même. Donc oubliez votre fabuleuse mémoire photographique, c’est pas utile pour ce jeu (la force non plus… je t’ai entendu!).

Lors de chaque partie, vous avez le choix entre « très facile » et « facile »… humour Amplituresque car il faut entendre par là, « difficile » et « hardcore » et crescendo, car les derniers étages relèvent du skill des plus grands habitués de STR. La gestion de la sauvegarde n’aide pas car il faut quitter pour sauvegarder, impossible de le faire « in-game ». D’ailleurs j’ai rencontré quelques soucis avec celle-ci car lors d’une partie ayant vu que ça tournait au vinaigre, j’ai préféré abandonner et reprendre ma sauvegarde. Oui sauf qu’au retour du menu titre, pas moyen de reprendre ma partie, plus de sauvegarde. Ainsi j’ai recommencé et sauvegardé et dans la bataille, je perds un héros, tant pis, je vais les laisser mourir et reprendre à partir de ma sauvegarde, idem! j’ai plus de sauvegarde! Alors je ne sais pas si c’est un bug ou bien quelque chose de voulu de la part des gars d’Amplitude Studios, mais c’est très punitif, surtout quand on se trouve vers les derniers étages. J’ai remarqué aussi une chose étrange, c’est qu’après quelques jours de non jeu, mes héros débloqués avaient changé, ce n’était plus les même, encore un caprice du jeu ou une caractéristique déterminée? Une chose est sûre c’est qu’il y a quelques problèmes d’interface avec les items qui parfois sont capricieux et ne veulent pas se laisser vendre ou équiper, assez problèmatique mais pas insurmontable. un mode multijoueur est disponible, mais pour je ne sais quelle raison, je n’ai pas pu le tester.

 

En conclusion

Dungeon of the Endless est un jeu très punitif mais tellement addictif, de part son mélange rogue-like et Tower Defense avec une dose de STR et de RPG, qui mettra vos nerfs à rude épreuve et il faudra faire appel votre sens de la stratégie et de la minutie pour mener à bien votre ascension vers la surface, car la moindre faute ne pardonne pas. On aimera son style graphique mêlant 2D en pixels  dans un environnement 3D, le tout rythmé par des musiques entraînantes avec des sonorités organiques et métalliques rappelant vaguement le style de Yoko Kanno pour « Ghost in the Shell ». On regrettera une gestion de sauvegarde pas au top et quelques bugs, mais rien qui n’entache l’expérience de jeu, qui elle, reste exceptionnelle. Pari gagné pour l’équipe de Amplitude Studios, qui j’espère, aura d’autres soirée Beer2gether pour nous pondre de nouvelles pépites.

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Par Dageta

Membre de MO5.com, collectionneur dans l'âme et fervent défenseur du patrimoine vidéoludique.

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