Ca faisait longtemps que je n’avais mis la main sur un action-rpg à l’ancienne. Sauf qu’Evoland 2 n’est pas JUSTE un action-rpg. Ce jeu se veut un mix un peu incroyable de jeux 2D, 3D, action-rpg, plateforme, puzzle, shooter, … avec plein de références geeks. Que voilà un mélange des plus improbables auquel je vais m’essayer.
Retour vers le futur.
Comme dans une grosse majorité des rpg, on dirige un héros qui se réveille sans aucun souvenir de lui-même ou de son histoire. Bon, nous on sait qu’il a précédemment passé des épreuves pour valider qu’il deviendra probablement le sauveur du monde. Et puis on se retrouve accueilli dans une maisonnette avec une jeune fille qui va nous accompagner pour retourner à l’endroit où son père nous a trouvé. C’est là qu’ils vont tomber nez à nez avec des démons. Attention, pas des grosses bébêtes avec des cornes, des dents comme des rasoirs et des griffes acérées, non. On parle d’humanoïdes de la race des démons qui ont étés vaincus par les humains bien des années avant. Ceux-ci cherchent à activer une espèce d’autel magique afin de s’approprier son pouvoir. Et pour éviter de devoir se battre contre son gardien, ils décident de s’éclipser discrètement et de le laisser s’épuiser. Bien sûr, vous allez devoir vous battre contre ce gardien, ce qui va briser le fameux autel et provoquer … quelque chose. Apparemment, vous avez voyagé dans le temps et êtes retournés quelques dizaines d’années dans le passé. L’aventure peut commencer.

Le choc des graphismes.
Attention, vous risquez d’être fortement surpris avec le style même d’Evoland 2 qui n’est pas un action-rpg comme les autres. Au fur et à mesure de vos changement d’époques, les graphismes et parfois même le gameplay va complètement se transformer. Par exemple, dans les premières heures on passe d’un style Pokémon en nuances de gris à un secret of mana (évolution vers le haut), on va ensuite descendre vers un style moins beau façon Zelda 2 (évolution vers le bas) tout en restant dans l’action-rpg. Mais par après, on passera à de la plateforme à la Mario 3 mélangée à un soupçon d Metroid. Puis, on reviendra sur l’action-rpg avec des graphismes en 3D avec une forte influence de Zelda 3 tout en ayant des énigmes à la Professeur Layton. On enchainera ensuite sur d’autres changements de gameplay comme des puzzle, du shoot vertical, … Décidément Evoland 2 se veut un énorme mélange mais surtout un hommage à tout ces styles de jeux qui ont fait le bonheur des vieux de la vieille tel votre serviteur (moi, quoi). Et en parlant d’hommages, les développeurs d’Evoland 2 ont fait très fort en s’amusant à placer ça et là des références vers d’autres jeux, animés ou d’autres éléments de la culture geek. J’ai d’ailleurs mis quelques-uns de ceux-ci dans les captures d’écran. Saurez-vous les reconnaître?

Un jeu en équipe limité.
Dans Evoland 2, on joue un personnage accompagné d’équipiers. Ceux-ci ne sont pas visibles avec vous mais servent juste à utiliser des attaques spéciales qu’il faut charger. Techniquement, hormis cette utilisation d’attaque spéciale, vos équipiers n’auront que très peu d’utilité mis à part certains courts passages où vous devrez prendre le contrôle d’un deux. Mais maintenant, parlons un peu maniabilité car il y a du bon, du très bon et du moins bons. En gros, les contrôles m’ont parfois paru un leu lourds avec un sentiment de réactivité un mili-poil en décalage. Et cet effet était à mon sens principalement visible dans les passages en 3D. Je trouvais que durant ces passages, les déplacements étaient vraiment mous, ce qui m’a un peu décontenancé par rapport au reste. Et puis, …bon, je ne tourne pas autour du pot : la 3D n’est pas exceptionnelle. Pire encore, comme la caméra est fixe il y a des puzzles ou des passages cachés via des décors en avant plan. Désolé mais j’ai horreur de ce genre de choses. Mais c’est vrai que les passages 2D me semblaient plus agréables à jouer car on voyait où l’on allait. Avec les passages en 3D, je me suis parfois égaré pour par grand chose, surtout que certains décors et textures sont franchement très moyens. Attention, je ne dit pas non plus que l’aspect général n’est pas correct mais la partie 3D aurait nécessité plus de travail, c’est certain, et encore plus au niveau des textures et des hitbox.

Moui, bon … et après?
Après, hé bien en fait … pas grand chose. J’ai eu malheureusement assez vite (bon, après quelques heures quand même) un sentiment de lassitude car j’avais déjà vu à peu près tout les styles de jeu et d’évolution que proposait Evoland 2. Et une fois qu’on a gouté à tout, la seule chose qui peut vous garder accroché à un jeu, c’est son histoire. Oui, il y a aussi le fait de trouver toutes les références geeks qui se promènent si vous aimez çà mais pour ma part, je ne suis pas un joueur adepte de la recherche dans tous les sens pour ce genre de petites broutilles. Je veux que l’histoire m’emmène et que les combats dépotent. Hé bien l’histoire n’est pas exceptionnelle du tout, pas mauvaise au demeurant, mais loin d’avoir assez de punch pour rester accroché surtout qu’elle est assez classique avec une direction rapidement identifiable. Voilà, c’est à peu près tout. Evoland 2 est une surprise malgré tout qui m’a vraiment fait plaisir à découvrir.
En conclusion
Un patchwork étrange ou se mêle quelques-uns des plus grands styles de jeu vidéo, des références geeks en veut-tu en voilà et une envie de faire plaisir aux anciens joueurs. Evoland 2 est un peu tout çà à la fois. Surprenant à découvrir et intéressant à parcourir, un peu plus de travail sur certains passages ainsi qu’une histoire plus développée auraient pu lui être bien bénéfique. Très bon jeu en tout cas.