Il serait ridicule de dire que F-Zero n’est pas une série dont le retour est très attendue par des fans qui n’en finissent plus de crier leur désarroi. Avec Fast Racing Neo, il est donc naturel de voir que Shin’en s’engouffre dans une catégorie de jeux qui ne souffre pas vraiment d’une grande concurrence, c’est le cas de le dire. Il est donc d’autant plus vrai que leur jeu est attendu au tournant. Sans mauvais jeu de mots.
On aime ou pas
Pour peu que vous ayez déjà joué à un F-Zero ou encore à WipEout, il est assez évident que Fast Racing Neo s’en inspire allègrement et les développeurs sont loin de s’en cacher. Il ne faut donc pas s’attendre à un jeu de course d’une grande profondeur, même s’il y aura toujours quelques subtilités à maîtriser pour atteindre les premières places du podium. Ce qui est d’ailleurs une nécessité si vous souhaitez débloquer le contenu du jeu. Le mode championnat dans son grand classicisme se constitue de trois catégorie de vitesse et donc de difficulté, avec chaque fois quatre coupes.
Avec quatre courses par coupe, leur total se comptabilise donc à 16. Ce qui peut paraître peu, mais on reste dans la moyenne de ce qu’on peut avoir dans ce genre de jeu très typé vers l’arcade. Surtout que les circuits arborent dans l’ensemble des thèmes assez différents et qu’on prend un malin plaisir à les découvrir. Le ton de la direction artistique reste sensiblement toujours la même, avec un univers futuriste et métallique, mais chaque piste dispose de son ambiance qui lui sera propre. On pense notamment aux grosses bestioles qui sortent de terre pour passer au dessus de notre tête, voire les sublimes paysages en arrière-plan avec une ville à là pointe de la technologie.
Mais là où notre enthousiasme sera un peu plus freiné, c’est sur le tracé des circuits qui manque grandement de variété. Certes, quelques pièges viennent nous rendre la vie difficile, comme des chutes de météorites, mais au bout d’un ou deux passages sur la piste il sera aisé d’en connaître tous les revers et donc de les éviter. Le jeu nous prévient même qu’il sera possible de trouver des passages alternatifs, mais le constat est facile puisque ces derniers sont plutôt rares et ne présentent pas toujours un grand intérêt. Une maîtrise parfaite de la trajectoire n’est donc pas un besoin qui se fait vraiment ressentir. Et donc, les choix de notre engin en fonction de ses caractéristiques et la gestion notre boost de vitesse sont donc des facteurs bien plus importants.

Dans la loi du plus fort, mais surtout du plus rapide
Fast Racing Neo est un jeu résolument très arcade et la seule chose primordiale à prendre en considération, c’est de bien prendre les tremplins d’accélération, tout en remplissant et en gérant adéquatement notre jauge de boost. Mais à coté de ça, le jeu peut assez vite se montrer punitif si l’on ne fait pas attention à ce qui nous entoure. Les chocs contre les barrières ou les autres concurrents, à moins que ceux-ci ne vous heurtent durant leur boost, ne nous ralentissent pas au point d’être obligé de recommencer la course en entier. Par contre, si on tombe dans le vide après un saut ou qu’on se cogne sur un obstacle, il arrive souvent de perdre plusieurs places car on doit se farcir une animation de quelques secondes avant d’être replacé sur la piste. Ce qui peut vite devenir rageant durant certains modes, notamment avec un niveau de difficulté plus haut.
Pour ce qui est du contenu il ne faut pas s’attendre à trop de miracle. En plus du championnat, il y a également du contre-la-montre, un classique indétrônable et qui ne réserve pas vraiment de surprise. Pour un peu plus d’originalité et de challenge, on ne pourra que vous conseiller de jeter un coup d’œil au mode Hero qui consiste en un mode miroir, tandis qu’il faudra faire attention à notre barre de vie qui est en même temps aussi notre jauge de boost. Pas sûr que cela suffise au final, mais cela aura au moins le mérite de remplir nos soirées durant quelques heures.
Le plus décevant dans Fast Racing Neo pourra être attribué au mode en ligne, qui dispose de très peu d’options de personnalisation. En faite il n’y a en quasiment aucunes, hormis le choix du véhicule ou de la course. Pour le reste, il ne faut pas compter se lancer dans des tournois, car il n’y en a tout simplement pas. Un système de classement est également aux abonnés absents et dans ces conditions on peut vraiment dire que Shin’en s’est contenter du minimum syndicale et on aurait vraiment aimé qu’un effort soit fait sur ce plan là. Au mieux, il restera toujours le mode multijoueur en local qui peut se montrer résolument bien plus amusant, puisque rien ne remplacera jamais d’avoir des amis dans la même pièce que nous.
En conclusion
Il est assez évident que Fast Racing Neo n’est pas ce qu’on peut appeler un digne successeur de F-Zero ou WipEout, mais pourtant le jeu de Shin’en s’en rapproche assez facilement. En tout cas si l’on met de coté les quelques défauts, comme le manque de folie dans les circuits ou le jeu en ligne qui peine vraiment à convaincre. Pour autant, cela reste un jeu très agréable, même s’il faut bien entendu aimer sa jouabilité très arcade et surtout, devoir faire face à une difficulté qui peut être très punitive. Mais en attendant d’avoir mieux, cela reste un jeu qui remplit entièrement son rôle de substitue.