Test – FEZ

Même si c’est souvent pour une question de budget, le pixel à une forte tendance à revenir sur le devant de la scène, notamment dans les productions indépendantes. Pour autant cela n’empêche pas à quelques projets de susciter notre attention et surtout notre curiosité. C’est le cas de Fez, un jeu qui nous titillait depuis un bout de temps maintenant mais qui commençait un peu à se faire attendre.

Découvre ton univers

En vivant dans son paisible village, notre ami Gomez n’aurait jamais imaginé que sa vie serait un jour ébranlée à ce point. La cause de ce bouleversement est un simple chapeau, une toque rouge qui va lui conférer le pouvoir de changer la vision qu’il a de son monde, qui jusqu’à présent n’était pour lui qu’en 2D. Ces nouvelles perspectives vont littéralement lui permettre de voir son environnement sous un nouvel angle, voir plusieurs en faite. Cet univers qui se révèle être en 3D est rempli de mystères en tout genre, ainsi que de nombreux objets qui jonchent notre chemin et qu’on va être amené à ramasser. Et même si la narration ne fait pas l’originalité de FEZ, on va vite comprendre que tout se fait dans la subtilité et que pour en apprendre un peu plus, il va falloir décoder tous les indices qu’on pourra récolter. Fort de ce pouvoir, c’est tout un nouveau monde à explorer qui s’ouvre à nous. Car on va rapidement comprendre que changer la perspective devient une nécessité si on souhaite avancer.

Sansêtre révolutionnaire, les phases de plates-formes ne sont pas ce qui fait la qualité de FEZ. C’est même le contraire, avec une inertie des sauts qui n’est pas toujours très bien calibré et qui aura tendance à souvent nous faire tomber dans le vide. Ce handicap n’en représente pourtant pas vraiment un, dans la mesure où notre personnage ne possède pas de vie et recommencera immanquablement toujours à sa dernière position viable. La véritable force du jeu réside en faite dans la réflexion qui sera nécessaire pour explorer entièrement toutes les zones qui vont progressivement s’ouvrir à nous. En changeant la perspective avec l’aide des gâchettes de la manette, cela modifie la forme du terrain et ouvre ainsi des nouveaux chemins à emprunter, mais aussi l’accès à des portes qui était jusqu’alors dissimulées. Et en plus de découvrir des nouvelles pièces, c’est des territoires entiers qui vont s’ériger devant nos yeux et qui ne demandent qu’à être visiter.

 

Mystères et boules de gomme

En l’occurrence, le nombre déconcertant de portes à de quoi nous donner le tournis lorsqu’on découvre l’étendue tentaculaire des mondes qui se dresse devant nous. Emprunter une porte en dévoile à chaque fois plusieurs autres, au point d’avoir rapidement le vertige. Pourtant l’envie de toujours continuer plus loin nous gagne assez vite, et c’est là qu’on comprend qu’il est trop tard, l’évidence est que FEZ vient de nous entrainer dans ses entrailles. Heureusement, une carte plutôt bien fichu a été mise à notre disposition, en nous autorisant à visualiser tous les endroits qu’on aura déjà traversé, tout en nous indiquant ce qu’il nous reste à y trouver. Une aide vraiment apprécié, car le tourbillon d’énigmes qui se jette devant nos pieds est tout simplement hallucinant. Si une première lecture du jeu suffit pour ramasser les 32 cubes jaunes qui sont demandé pour le terminer. C’est vraiment dans un second temps avec le new game plus et les 32 anti-cubes, bien plus difficile à trouver, que FEZ nous montre toute l’amplitude de sa richesse, en nous obligeant à une fouille minutieuse de ses décors pour vraiment en déceler tous les secrets. D’énigmatique symboles et inscriptions, des totems aux formes étranges, un alphabet à décrypter, rarement un jeu nous aura demandé de noter autant de choses pour ne pas les oublier. Une réflexion de chaque instant qui a vraiment le mérite d’être gratifiant pour les joueurs qui en arriveront au bout.

Toujours à la recherche d’indices qui pourrait nous aider, c’est là qu’on prend conscience de la profusion de vie qu’il y a autour des nous. Ce qui d’apparence est un rudimentaire jeu de plate-forme, se révèle être bourré de détails, avec des animaux qui gambadent ci et là ou encore des rayons de soleil qui traversent les nuages au moment de la tombé de la nuit. L’ambiance de FEZ a vraiment été peaufinée et c’est un bonheur de voir qu’un tel soin y a été apporté. On dénombre également des clins-d’œil vidéoludique, comme un monde dédié à la GameBoy, la mélodie d’ouverture des coffres qui est une douce ode à Zelda ou encore des références à Tetris. Malgré leur coté un peu déjà-vu, ces indiscrétions ne manqueront pas de faire sourire les joueurs qui auront l’esprit d’y être attentif.

 

En conclusion

L’attente a été longue, mais on constate avec plaisir que tout ce temps a été consacré à nous sortir un jeu plus qu’abouti. On regrettera néanmoins son manque d’originalité, voir les quelques bugs qu’on sera amené à rencontrer, mais rien qui n’empêche de vraiment apprécier ce jeu à sa juste valeur. Qu’on soit amoureux du pixel-art ou du retro, ou bien en envie de se plonger corps et âme dans l’exploration d’un monde qui ne demande qu’à être découvert. Si vous n’avez pas peur de perdre une soirée entière sur une simple énigme, et bien dite vous que FEZ est indéniablement fait pour vous.

 

 

Par Cédric Fischer

Rédacteur en chef

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