Il est bien difficile de garder la tête froide devant toutes les sorties ID@Xbox en ce moment, c’est donc pourquoi un jeu comme Fortified risque de plutôt passer inaperçu. Un mélange entre le TPS et le Tower-Defense qui n’a pas pour prétention de réinventer la poudre, mais cela ne dois pas empêcher qu’on s’attarde un peu dessus. Juste histoire de voir si le jeu de Clapfoot mérite qu’on l’ajoute à notre ludothèque Xbox One.
Comme toujours, sans plus
Avec Fortified on plonge tout de suite dans une ambiance issue des comics US de la fin des années 40, début 50. Cela se voit tout de suite dans le design des robots adverses, qui semblent tout droit venus d’un film comme la guerre des mondes. Mais en dehors de ça, si vous n’êtes toujours pas convaincu des origines de la direction artistique du jeu, il suffira de jeter un œil aux quatre classes jouables pour tout de suite se mettre dans le bain. Entre l’agent secret du gouvernement, le capitaine de la Marine, voire le Space Cowboy ou l’héroïne pilote en jetpack, difficile de faire plus iconique que ça.
Cela donne un aspect très cartoon au jeu mais qui pour le coup souffre légèrement d’un manque de folie. Dans le sens où on se retrouve avec une forte impression de déjà-vu. Le design des personnages, ainsi que leurs textures, sont simples et résolument très génériques. Ce qui ne s’apparente pas vraiment comme un vrai défaut en soi, mais le souci qui en découle c’est que Fortified n’a rien de très original à ce niveau là. C’est quelque chose qu’on a déjà pu voir des dizaines de fois dans d’autres productions. Le résultat peut donc être désigné comme étant très naïf et c’est peut-être ce qui arrive un peu à sauver l’ensemble, même s’il faut souligner que le jeu est techniquement irréprochable, puisqu’il ne souffre d’aucuns ralentissements durant les affrontements avec plusieurs dizaines d’ennemis à la fois.

Protection et défense, c’est la même guerre
Pour ce qui est du jeu, il sera assez aisé de comprendre son fonctionnement. L’action se déroule en plusieurs vagues, durant lesquels vont être déversé des ennemis qui auront pour seul but, celui de venir détruire notre base. Notre rôle va donc être de la défendre et de défourailler tout ce qui passera devant nous, mais il sera possible de se faire aider en posant des troupes ou des tourelles sur leur chemin. C’est un peu près le principe de base d’un tower-defense et Fortified n’invente pas grand-chose de ce coté là. C’est même tout le contraire puisque le gameplay reste plutôt classique et cela même durant la campagne principale, qui se compose d’une douzaine de stages. Aucune différence non plus dans le mode invasion, un simple mode dans lequel les robots vont déferler dans des vagues à l’infinies, jusqu’à notre trépas.
Comme d’habitude, vous aurez un peu d’argent à chaque début de partie et vous gagnerez quelques billets supplémentaires en détruisant les ennemis. Entre chaque vague, il sera possible de vendre ou réparer les structures qu’on a posé au sol, tout en ajoutant des nouvelles afin de s’adapter aux caractéristiques de nos adversaires. Comme installer des canons anti-aériens pour des drones volants par exemple. La seule originalité viendra peut-être du fait qu’il sera possible de donner des ordres basiques aux soldats qui gèrent les tourelles de défenses. On peut ainsi leur dire de nous suivre, de protéger la base ou encore de revenir à leur position. Rien de transcendant et même le coté stratégique qu’on était en droit de s’attendre, reste finalement au vestiaire à cause du tracé beaucoup trop convenu des cartes, ce qui facilite beaucoup trop la défense de nos bases.

Chercher la petite originalité
Le seul point où Fortified sort un peu des sentiers battus, mais pas trop quand même, c’est qu’il utilise un système de classe en donnant la possibilité de jouer et développer indépendamment chacun des quatre personnages jouables. Sans grande surprise, on gagnera donc en expérience au fil de nos parties, ce qui nous permettra d’avoir des points de compétences qu’on va pouvoir redistribuer dans l’équipement et capacités de nos protagonistes. Chaque héros dispose de ses propres armes ou tourelles, ayant chacune trois variantes ou amélioration, ce qui nous aidera quand même à varier les plaisirs, malgré une campagne qui peut vite se montrer répétitif.
L’autre avantage de Fortified, c’est qu’il est jouable en ligne jusqu’à quatre joueurs que cela soit en parties privées ou publiques. Il reste dommage que le jeu ne propose pas de la coopération en local, mais il faudra faire avec. Surtout qu’on atteint vite les limites de la campagne en solo, et cela malgré les trois niveaux de difficulté. Il est donc fortement conseiller d’y jouer avec des amis, surtout qu’il n’est pas toujours évident de trouver du monde en ligne. Alors que pourtant, c’est là que le jeu profite entièrement de la complémentarité de ses différentes classes.
En conclusion
Ce qu’il faudra finalement retenir de Fortified, c’est un jeu pas trop mauvais mais qui est loin de briller par son contenu. Tout juste honnête, la campagne principale pourra nous satisfaire durant une poignée d’heures, mais ce qu’il faudra vraiment retenir c’est que le jeu prend une autre ampleur quand on peut avoir la chance d’y jouer avec des amis en ligne. La coopération avec d’autres joueurs peut être très amusante, surtout que la courbe de difficulté du jeu peut vite monter en flèche. Mais encore faut-il trouver des joueurs qui auront envie de nous accompagner dans l’aventure.