Avec Gal*Gun : Double Peace, on entre directement dans les tréfonds du jeu vidéo à la japonaise, avec tout ce qu’il y a de plus pernicieux. C’est en tout cas le genre de réplique qu’on aurait pu vous balancer à la tête si l’on aurait été légèrement mesquin. En réalité, il faut simplement y voir un rail shooter qui fleurte avec des tendances coquine et parfois un soupçon de mauvais goût.
La gloire de la petite culotte
Autant se le dire tout de suite, même si Gal*Gun est présenté comme étant un rail shooter, il faut savoir que le jeu comporte beaucoup de dialogues. On n’est pas dans l’extrême d’un Visual Novel, mais presque, car le scénario dispose de plusieurs embranchements en fonction de vos choix et vos réussites. C’est d’ailleurs là tout l’intérêt de choisir adéquatement le caractère de notre personnage, qui selon son côté dragueur ou intello, pourra bénéficier de certaines facilités envers la gente féminine. Car évidemment, au final il sera surtout question de courtiser et de séduire l’élue de notre cœur.
Enfin, on parle de scénario mais comme souvent avec les jeux japonais de ce genre, c’est une histoire basique qui sert de prétexte pour nous lancer dans un humour de bas étage, mais toujours drôle si l’on accroche. Ici, notre protagoniste qui se nomme Houdai Kudoki, est un jeune garçon tout ce qu’il y a de plus ordinaire mais qui va se retrouver mêlé dans une confrontation entre un ange et un démon. Par le plus grand des malheurs, il va se retrouver affubler d’une dose extrême de phéromones, plus que la normal, ce qui va faire que toutes les filles du coin vont vouloir lui sauter dessus. Cet effet dure seulement 24h, mais il s’agit aussi d’une limite de temps durant laquelle il faut trouver notre grand amour. Sous peine de se retrouver détesté par toutes les filles et ne plus pouvoir faire marche arrière.
Un bien triste sort pour notre héros qui va en plus se retrouver au milieu d’une histoire abracadabrantesque, avec ses amis d’enfance qui vont se révéler comme étant des chasseuses de démons. Et c’est un peu ce qui va caractériser Gal*Gun : Double Peace, avec des envolés de gags et de passages complètement délirants, qui nous mettront parfois dans des situations vraiment indécentes mais toujours très drôles. Malheureusement, comme bien souvent, le jeu ne dispose pas d’une traduction française et il va falloir se contenter de textes en anglais et des voix en japonais. Celles-ci sont plutôt de bonnes factures et on s’amuse tout autant, mais cela risque de freiner l’enthousiasme de pas mal de joueurs, qui auront peut-être un peu de mal à y trouver leur compte si la compréhension de la langue de Shakespeare est un frein pour eux.

Histoire de tirer un coup
Le cœur de Gal*Gun : Double Peace reste tout de même un rail shooter dans lequel il faut tirer sur des demoiselles en jupette ou en maillot de bain. Dans une vue à la première personne et avec un personnage qui avance de lui-même, il va falloir bouger notre réticule sur l’écran et essayer de canarder tout ce qui bouge. Il n’y aura aucune notion de munitions et on pourra matraquer le bouton de tir à notre loisir, même si notre score de fin prendra en compte notre précision. Rien de compliqué à comprendre, sachant qu’il faudra tirer sur les jeunes filles pour essayer de les neutraliser, avant qu’elles nous atteignent et nous fasse perdre de l’énergie à cause de l’amour torride qu’elles émettent à notre encontre.
Pour réussir cet exploit, il faudra trouver leur point faible et tirer dessus afin de s’en débarrasser au plus vite. Sans surprise, il s’agit la plupart du temps d’un point hautement stratégique comme la poitrine ou la partie inférieure de leur anatomie. Une dose de perversion pointe constamment le bout de son nez, mais cela reste dans un humour coquin et qui colle parfaitement avec l’esprit déluré du jeu. Même si l’on doit admettre que Gal*Gun n’est pas un jeu qui se destine aux joueurs de tous âges. De temps à autre, les choses vont un peu plus se compliquer, puisque certaines filles vont être possédées par des démons. Il faudra donc scruter leur corps pour essayer de trouver où peut bien se cacher la petite bestiole. Pour nous y aider, on dispose d’un zoom qui va nous permettre d’observer notre environnement plus en détails. Les plus pervers d’entre nous pourront s’en servir pour apercevoir les petites culottes de nos demoiselles, tandis que les autre s’en serviront pour dénicher quelques bonus et objets à collectionner qui sont cachés dans les décors.
Faire atteindre l’extase aux filles un peu trop collantes aura pour réaction de faire monter notre jauge de Doki-Doki. Sous cette appellation se cache une attaque spéciale qu’on pourra déclencher sur les demoiselles (jusqu’à trois), afin d’entrer dans un mode de contemplation si l’on peut le dire ainsi, durant laquelle nos cibles prendront des poses un peu plus osées et où il faudra toucher leurs zones sensibles afin de remplir leur jauge d’orgasme. Encore une bonne raison de s’en mettre plein les mirettes et d’en profiter pour reluquer les jeunes filles sous toutes les coutures. Surtout qu’il sera même possible à terme, d’acheter un objet qui va modifier la rotation de la caméra, histoire de profiter un peu plus longtemps de la vue.

Pas toujours folichon, mais forcément sacripant
Pas besoin de vous le cacher, la durée de vie d’une partie en ligne droite se situe dans les deux ou trois heures, en fonction de votre progression et si vous prenez le temps de dénicher quelques bonus à droite ou à gauche. Cela peut paraître peu, mais il faudra prendre en considération que Gal*Gun : Double Peace est un jeu qui dévoile son contenu au fil du temps. À comprendre par là qu’il y a une tonne de choses à débloquer, que cela soit les costumes alternatifs, les quêtes secondaires ou encore les différentes fin du jeu, il y a l’embarra du choix. En plus d’un mode score attack, il sera aussi possible de créer ses propres scènes avec des objets ou personnages qu’on aura débloqué durant le mode principale.
Vous aurez vite compris que tout est vraiment fait pour qu’on puisse passer un très long moment sur le jeu, même s’il faudra vraiment s’armer de patience pour tout débloquer. Car avec les tous les embranchements possible dans le scénario, la récolte des mensurations de plus de 60 personnages (cela ne s’invente pas) ou encore terminer le jeu avec toutes les bonnes ou mauvaises fins possible, il faut vraiment s’accrocher pour venir à bout du jeu. Une durée de vie artificiellement prolongée par du fan service à outrance, mais c’est souvent ce qui définit ce genre de jeu. De la rigolade, de la collectionnite et quelques sous-vêtements féminins, pas de quoi crier au génie mais cela reste suffisamment léger et distrayant pour s’amuser pendant plusieurs soirées.
En conclusion
Il est vrai que si l’on reste dans ce qui se fait au Japon, Gal*Gun : Double Peace est une goutte d’eau dans un océan. Mais sortie de son contexte géographique, ce genre de jeu se fait si rare de par chez nous qu’il en devient forcément une curiosité. Certes ce n’est pas un jeu à mettre entre toutes les mains, mais le mixte entre un rail shooter et un jeu d’aventure dans lequel il faut faire des choix narratifs est vraiment sympathique. Mais mieux vaut être un amateur de petits objets et bonus à débloquer et à collectionner, car c’est principalement là-dessus que va se reposer le contenu du jeu afin de proposer une durée de vie correcte.