Test – Gears of War Ultimate Edition : le retour du Fenix

Avant que tous les regards se portent sur la fin d’année et l’arrivée d’un nouvel épisode de la franchise, Microsoft en profite pour s’offrir une petite refonte du premier Gears of War. Après avoir fait les parts belles de la Xbox 360, notre cher Fenix est donc de retour pour ce Gears of War Ultimate Edition. De quoi replonger dans les méandres d’une série mythique et qui risque encore de faire parler d’elle à l’avenir.

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Avec un locuste ou deux

Il n’est pas spécialement nécessaire de revenir sur le scénario d’un jeu qui fête maintenant presque ses dix ans d’existence. Car c’est bien en 2006 qu’est apparue cette pierre angulaire du jeu vidéo que représente aujourd’hui Gears of War. L’influence qu’à pu avoir ce jeu sur sa génération se ressent encore aujourd’hui dans les TPS moderne. Il n’est donc pas très étonnant de voir que Microsoft essaye de remplir le catalogue de la Xbox One, avec une nouvelle édition du jeu qui tente de caresser ses fans dans le sens du poil. Tout en voulant faire connaître la série à une nouvelle vague de joueurs.

Autant mettre tout de suite de coté la question qui s’accroche un peu à toutes les lèvres en ce moment, celle de savoir si le jeu est vraiment plus beau. Et bien oui, c’est effectivement le cas. En prenant la relève, The Coalition a vraiment fait un superbe travail sur cette remasterisation. De gros changements ont été apportés sur la gestion de la lumière, qui met encore plus en valeur la refonte graphique qui a été effectué sur les environnements. Si vous trouviez que le jeu d’origine avant un univers sombre et poisseux, et bien sachez que c’est encore plus le cas dans cette version Ultimate.

Mais même si l’on note une touche de perfection à certains endroits, tout n’est pas parfait à l’horizon et on note quelques défauts de parcours. Comme certains arrière-plans qui accusent un peu leur âge, mais cela ne devrait pas choquer outre mesure le commun des mortels. Ce qui risque de fâcher un peu, ce sont les rares ralentissements qu’on va pouvoir rencontrer, malgré un framerate constant de 30fps. Cette nouvelle fluidité amène d’ailleurs une belle impression durant les déplacements du personnage, qui semble bien plus agile que durant sa monture sur Xbox 360. Les déplacements sont moins saccadées et c’est un vrai bonheur de manier un mastodonte comme Marcus Fenix.

C'est comme retrouver une vieille bande d'amis
C’est comme retrouver une vieille bande d’amis

Toujours un peu plus, encore plus

En plus d’une belle retouche sur les textures, le jeu profite d’un remaniement sonore qui ne lui fait vraiment pas de mal. Laissons de coté l’ancien doublage français du jeu, pour des voix qui semblent enfin concorder avec l’action. Rien de transcendant non plus, mais cela fait son effet et c’est déjà amplement suffisant. Mais le vrai changement se situera plutôt sur l’ambiance sonore de Gears of War Ultimate Edition, qui a subit un véritable rééquilibrage. Les voix et bruitages sont bien plus audibles et nous font profiter d’une belle immersion dans le jeu.

Et voilà une chose sur laquelle on ne chignera pas, car le jeu de base étant déjà très intense. Et c’est probablement sur ce point qu’on notera également le moins de changements, puisque le gameplay reste sensiblement le même qu’à l’époque. C’est un choix, mais The Coalition a vraiment décidé d’offrir les mêmes sensations que dans le premier Gears. Il n’est donc pas question de faire de duel à la tronçonneuse ou encore de se servir d’un ennemi comme bouclier. Mais le studio à tout de même décidé de rafraichir certaines mécaniques,  comme le fait de pouvoir réanimer un coéquipier en étant à couvert, voire de changer d’arme en courant. Des détails qui sont apparus bien plus tard dans la série, mais qu’on apprécie fortement de voir apparaître dans cet opus Ultimate.

Le jeu est de toute beauté
Le jeu est de toute beauté

On en veut toujours un peu plus

Quand on entend pour la première fois le nom de Gears of War Ultimate Edition, on s’attend à une version rempli de nouvelles fonctionnalités, mais surtout de bonus. Malheureusement, ce n’est pas vraiment le cas et on reste même un peu sur notre faim. On passera brièvement au dessus des pages de BD qui se débloquent quand on ramasse les insignes de la CGU durant nos parties, ainsi que de quelques artworks. Le contenu supplémentaire auquel on pouvait s’attendre est vraiment famélique. L’effort à tout de même été fait d’insérer dans la campagne solo un nouveau mode de difficulté, mais surtout des chapitres inédits qui n’étaient jusqu’alors que disponibles dans la monture PC du jeu. Pas de quoi sauter au plafond, mais il y a fort a penser que les joueurs consoles apprécieront le geste.

Si l’on analyse ce premier volet de la série Gears of War, il est bien entendu difficile d’y voir autre chose qu’un TPS assez lambda. L’impression de se mouvoir dans un long couloir parsemé d’arènes dans lesquelles on se coltine quelques locustes, est assez saisissante quand on en prend conscience. Mais Gears of War c’est aussi et surtout un jeu qui propose un rythme effréné. La progression atteint des piques soutenues qui nous plonge directement dans l’action et qui nous coupe le souffle assez régulièrement. Et quand on sait que tout ça est embelli par un enrobage retravaillé et mis au gout du jour, il ne reste plus qu’une seule chose à faire. Prendre sa manette et se mettre à l’aise dans son fauteuil, pour profiter pleinement du spectacle.

 

En conclusion

Si l’on peut clairement dire qu’on est en face d’un jeu qui ne fait pas dans la demi-mesure, il est tout de même approprié de dire que c’est ce qu’on attend d’un remake comme Gears of War Ultimate Edition. Si l’on connait un tant soit peu la série, on sait de toute manière à quoi s’attendre en termes de gameplay. Pour le reste, le travail effectué par The Coalition est tout simplement génial et même si l’on aurait aimé que les petits défauts techniques soient également corrigés, cela n’enlève en rien à la splendeur de cette remasterisation. L’espoir aurait été d’avoir un contenu un peu plus dédié au fan-service, mais dans l’ensemble il s’agit d’une Ultimate Edition tout à fait correct et dont-on peut sans peine se satisfaire.

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Catégorisé comme Tests Étiqueté

Par Cédric Fischer

Rédacteur en chef

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