Test – Ghostbusters : mieux vaut s’enfuir devant les fantômes

Quand un jeu à licence vient toquer à nos portes, notre premier réflexe c’est forcément la méfiance. Et c’est typiquement ce qui nous est arrivé quand Ghostbusters a pointé le bout de son canon à protons, histoire de coïncider avec la sortie d’un film qui a également fait beaucoup de bruit, à sa manière. La chasse aux fantômes se fait donc à reculons et c’est peu dire quand on sait ce qui nous attend.

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Pas très reluisant tout ça

Il faut dire que dès le départ cela ne sentait pas très bon, car on voit tout de suite qu’on est dans un jeu à commande. L’histoire se situe dans l’univers du dernier film en date, mais après les évènements qui y sont relatés. Mais pas question d’incarner les quatre demoiselles du film, puisqu’on va diriger ici quatre autres protagonistes, dans un scénario qu’on aura oublié aussitôt qu’il nous aura été raconté. Tout ce qu’il faudra comprendre, c’est qu’on doit traverser divers lieux pour attraper des fantômes. Mais dès le départ on sent que quelque chose ne va pas, car on commence déjà à nous dire qu’on peut rejouer les niveaux déjà visité pour essayer d’améliorer notre score ou y jouer sous d’autres conditions.

De là à dire qu’il s’agit vainement d’un stratagème pour tenter de masquer la répétitivité qui s’installe au fil de notre partie, il n’y a qu’un pas à franchir. Car s’il y a bien une chose à avouer, c’est que le gameplay de Ghostbusters est plus que limité et cela même si chaque chasseur possède ses propres caractéristiques. En plus d’une arme secondaire, sous la forme du fusil à protons pour capturer certains fantômes un peu plus résistant, chaque personnage aura une arme principale différente, ainsi qu’une grenade. Pour autant il ne faut pas s’attendre à une grande originalité, puisqu’on y retrouve encore une fois les habituels fusils à pompes et autres doubles pistolets. Pas de quoi sautiller d’enthousiasme et c’est peu dire.

Même à quatre c'est chiant comme la pluie
Même à quatre c’est chiant comme la pluie

De la chasse aux bonbons

L’idée va donc être de se promener dans des bâtiments et autre cimetière, avec une vue de dessus, pour terrasser et récolter quelques fantômes. La progression va tout le temps être similaire, avec une succession de couloirs, une arène qu’il faudra vider pour ouvrir une porte et de temps à autre, un boss fera son apparition pour tenter de nous mettre dans la mouise. Et c’est là que pourrait s’arrêté les explications de ce Ghostbusters, car c’est tout ce qu’on attendra de nous. Mais cela aurait pu être suffisant, si seulement si la maniabilité de nos personnages n’aurait pas été aussi lente, au point qu’on a l’impression de trainer la patte tout au long du jeu. Chose qui n’ira pas en s’améliorant quand on découvre qu’il sera nécessaire de se promener avec notre détecteur de fantômes, pour trouver des traces ou des cachettes d’objets ou de points.

Évidemment, car c’est bien plus drôle ainsi, notre petit chasseur se déplace encore plus lentement qu’à l’accoutumé lorsqu’il est en phase de recherche. Le comble étant de devoir le faire dans des niveaux qui n’en finissent plus de s’allonger, avec la traversé obligatoire de couloirs et de pièces vides qui finissent plus de nous tomber dessus. On avance donc péniblement et ce qui aurait pu être un simple jeu d’arcade dans lequel on chasse des fantômes, se transforme rapidement en une pénible promenade dont-on se lasse très vite. Et ce n’est pas les quelques phases d’action qui arriveront à rehausser l’ensemble, étant donné que les développeurs ont eu la chouette idée d’affubler nos armes d’un système de surchauffe qui s’enclenche au bout de quelques secondes. On doit donc passer notre temps à surveiller cette jauge, sous peine de se retrouver avec une arme inutilisable pendant quelques secondes. Ce qui provoque une coupure constante et nous empêche de profiter de l’action qui se déroule devant nous.

Attrapez les tous !
Attrapez les tous !

Toujours un peu plus

Sans être totalement méchant, il faut énumérer la possibilité de développer nos personnages individuellement, avec un classique système de prise d’expérience. Des points pourront ainsi servir à acheter ou améliorer les capacités de nos chasseurs de fantômes, en leur permettant d’utiliser plus souvent leur grenade, de marcher plus rapidement ou encore d’augmenter la jauge de surchauffe de nos armes. Et là, vous aurez vite compris qu’il s’agit en réalité de réduire partiellement les défauts qu’on avait exposé un peu plus haut dans cette critique. Mais même là, cela ne suffit pas pour redonner un souffle de vie à l’ensemble. La faute en revient à un jeu qui peine péniblement à se renouveler et cela sur tous ses aspects. Que cela soit l’architecture des niveaux, la variété des ennemis ou encore son gameplay, tout est d’une monotonie affligeante et autant dire que ce n’est pas ce qui convaincra vos amis à venir vous rejoindre pour jouer à quatre en coopération. En l’état, il faudra se farcir l’IA aux fraises de nos compagnons, ce qui n’arrangera rien les choses.

 

En conclusion

Comment ne pas secouer la tête devant un gâchis pareil. Bien que l’univers des Ghostbusters soit bel et bien là, il est assez évident d’en déduire que tout le reste ne fonctionne pas. En plus d’être proposé à un prix ridicule, le jeu accumule des problèmes de lenteurs et de mollesses de tous les côtés, que cela soit sur son gameplay ou encore sur notre manière de progresser. On aurait pu faire abstraction de son manque d’originalité, mais c’est beaucoup plus difficile de le faire quand on doit affronter sa grande répétitivité et qu’il suffit d’une seule partie pour ne plus avoir envie d’y retourner.

Par Cédric Fischer

Rédacteur en chef

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