Test – Goat Simulator : un jeu à rendre chèvre

Comment juger de l’intérêt d’un jeu quand celui-ci ne peut pas vraiment être considéré comme un jeu vidéo à part entière. Goat Simulator, c’est un peu la blagounette entre amis qui a échappé à ses créateurs, pour terminer comme un phénomène de masse. Succès éphémère qui a tout de même donné lieu à une version commerciale et qui aujourd’hui, trouve même son chemin vers nos consoles de salon.

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Nawak land

Parfois en tant que critique de jeu vidéo, l’on se retrouve à devoir juger un jeu qui de par son existence même, restera un mystère incompréhensible. Et si vous avez un peu suivi la gestation de Goat Simulator, vous saurez certainement d’accord qu’il est impossible de critiquer ce jeu, sans prendre en compte le contexte qui a permis sa création. Car il faut bien comprendre qu’à la base il s’agit simplement d’un outil pour les développeurs de Coffee Stain, qui n’était même pas destiné à devenir un jeu à part entière. Il s’agissait simplement d’un essai pour tester les fonctionnalités de l’Unreal Engine 3. Mais après avoir lancé une fausse bande-annonce, l’engouement à été tel autour de Goat Simulator, que le studio à flairé un bon filon à exploiter et ils ont finalement sorti le jeu. L’argument principal est que le titre est bourré de bugs et c’est ce qui est censé le rendre amusant. Sur PC le joueur dispose d’une pléthore de mods pour modifier son jeu, mais c’est bien entendu une autre histoire sur console de salon.

Car que vous soyez sur Playstation 4 ou Xbox One, il faut savoir que Goat Simulator n’offre pas vraiment une grande diversité dans son gameplay. Dans les faits, on dirige un bouc qui va pouvoir se mouvoir dans un semblant de ville, répartie en deux zones, et qui pourra y faire toutes les bêtises possibles et imaginables. Sauter et s’accrocher aux objets avec votre langue seront les seules actions de base que vous posséderez. Ainsi qu’un bêlement qui ne sert absolument à rien. L’idée sera de vous promener dans les décors, pour faire des points en effectuant des cabrioles, en faisant peur au passage ou en faisant exploser des voitures ou des bidons d’essences, ainsi que d’autres actions tout aussi absurdes. Cela aura pour effet de faire monter un compteur de points, qui n’aura bien sûr aucune utilité.

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Inutile et sans intérêt jusqu’au bout

Pour donner une illusion de profondeur à Goat Simulator, les développeurs ont tout de même fait l’effort d’y inclure un peu de contenu. Ainsi une petite liste d’objectifs à remplir pourra vous donner un but, du moins durant un cours laps de temps avant de tomber sur l’évidence que le jeu ne propose rien de concret. Sauter le plus haut possible, marcher sur les pattes avant sur une certaine distance ou sauter une centaine de fois sur un trampoline, cela n’a rien de divertissant. Certes, en persévérant un peu on peut y découvrir des évènements cachés, ainsi que des interactions farfelues avec des objets et qui débloqueront parfois des capacités ou tenues spéciales pour notre animal à cornes. Mais cela ne suffit clairement pas pour insuffler un semblant de consistance au gameplay de Goat Simulator. Même en y jouant à plusieurs sur le même écran, la sauce n’arrive pas à prendre et il faut vraiment avoir l’esprit très décalé, pour y déceler un peu d’intérêt.

En conclusion

Même en prenant Goat Simulator pour ce qu’il est, c’est-à-dire une application qui ne se prend pas au sérieux, il est bien difficile de justifier son existence. Du moins dans une version payante. Car c’est finalement là tout le problème. On paye pour un jeu qui est bourré de bugs et qui selon les dires de ses créateurs, s’en retrouve ainsi très amusant à jouer. Cela aurait effectivement pu être le cas si le jeu aurait été offert gratuitement, mais ce n’est pas le cas. Goat Simulator n’a rien d’amusant et ce n’est pas les veines tentatives d’y mettre un peu de contenu qui y changera quelque chose.

Par Cédric Fischer

Rédacteur en chef

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