Guacamelee a eu un bon succès lors de sa sortie. Pourtant je n’y ai pas vraiment joué à son époque. Notre bien aimé rédac chef s’en était chargé et avait donné une très bonne note à ce metroid-vania mélangeant plateforme, lutte et monde des morts mexicain. Mais du coup, je vais vraiment découvrir cette suite sans apriori. Voyons donc ce qu’elle a dans le ventre.
Quelques années plus tôt …
… Juan, le champion des luchador (lutteur mexicain) avec son masque magique a sauvé les Mexivers, et accessoirement l’élue de son cœur. De nos jours Juan a pris un peu de ventre, sa gloire reste dans les mémoires et il vit une vie calme avec sa femme et ses deux enfants. Mais lorsque d’étranges formes noires apparaissent un peu partout, notre luchador doit reprendre du service en retournant dans le monde des morts retrouver son masque et ses pouvoirs. Face à un autre luchador masqué qui recherche le guacamole sacré des dieux pour devenir tout puissant, Juan aura fort à faire. Et si en plus toute une étrange troupe de poules Illuminati vient mettre son nez dans cette affaire, l’histoire devient vite très compliquée. Une fois encore, le destin de l’univers sera dans les mains de Juan et de ses amigos.
A vrai dire, j’étais assez mitigé en démarrant Guacamelee 2. Graphiquement le jeu est très propre et bien détaillé avec de chouettes jeux de couleurs qui rend l’action assez lisible. Mais le début du jeu était vraiment très lent. Après un bref retour sur le dernier combat du premier épisode, l’histoire se met très mollement en place avec de longs déplacements sans aucune action. Il faut que Juan trouve son masque après une petite demi-heure de jeu pour qu’enfin le fun démarre réellement. Et là, on commence vraiment à combattre des ennemis et à découvrir l’histoire qui, si elle n’a rien de bien palpitant, part un peu dans tout les sens avec ses sectes de poules et ses statues mystiques fan de recette de guacamole mais surtout est pleine d‘humour. Même si c’est parfois un peu lourd comme humour, cela donne une très bonne atmosphère au jeu. Ensuite parlons de tout ce que le jeu va vous apporter avec son gameplay car c’est là-dessus que Guacamelee 2 va faire la différence.

Hola hombre, como estas ?
Voilà ce qui m’a fait jouer non-stop pendant 2 jours à Guacamelee 2, le gameplay. Il y a énormément de possibilités et de subtilités qui apparaissent au fur et à mesure de l’avancée du jeu. Entre les coups de base et les coups spéciaux pour le combat simple, il y a les très nombreux combos qui permettent d’enchaîner les adversaires et les mouvements. Mais les coups spéciaux ont également une autre fonction, celle de faciliter les déplacements dans les quatre directions. Et pour de nombreux passages de plateforme, il va falloir jouer avec ces mouvements spéciaux qui de plus doivent souvent se cumuler mais il y a une limite à deux coups spéciaux à la suite. Et là, il y a également vers la fin du jeu des sphères qui permettent de continuer à effectuer des coups spéciaux si on les touche. C’est d’ailleurs très utilisé dans un niveau bonus pas piqué des hannetons. Continuons dans les possibilités avec le fait de s’accrocher aux murs et de se laisser glisser, de se lancer horizontalement ou d’escalader un mur en courant. C’est plus qu’utile dès le milieu du jeu. On continue dans la folie avec … la transformation en poulet. Ceci change radicalement le gameplay en le rendant un peu plus nerveux et en changeant le sens des coups spéciaux qui désormais en oblique et plus en horizontale ou en verticale. Notre volaille peut également faire des attaques glissées. De plus la petite taille du poulet lui permet de passer là ou Juan ne peut pas passer comme par exemple dans des tuyauteries de toilettes (oui, oui, vraiment).
Enfin, vous aurez la possibilité de passer du monde des vivants au monde des morts ce qui est souvent vital. Entre les ennemis qui ne peuvent être frappé que dans un des mondes mais qui peuvent constamment vous blesser, les parois et accès qui n’existent que dans un des mondes ou même des jets de laves qui se solidifient en changeant de monde pour devenir des plateformes, il faut jouer entre les mondes constamment. Mais parfois, ce n’est pas vous qui faites ce changement de monde … il y a des niveaux qui ont des changements ou des altérations constants de monde vous forçant à jouer de façon bien plus serrée. C’est d’ailleurs une remarque générale que je ferais sur Guacamelee 2 : il y a vraiment des passages corsés qui vous donneront du fil à retordre. On n’est pas au niveau d’un Super Meat Boy par exemple mais il y a vraiment des passages de plateforme qui vont vous demander une concentration extrême et des réflexes de folie. Sinon il y a quasi toutes les 5 minutes des combats en arène fermée qui vous gardent en éveil sans être à chaque fois trop compliqués. Et la cerise sur le gâteau est la possibilité de jouer à quatre en même temps. Sauf que cette possibilité ne m’a pas vraiment convaincu en rendant le jeu un peu trop brouillon. Avec une moyenne d’une douzaine d’heure de jeu (en ayant récupéré une grosse partie des secrets et bonus) pour la première partie, il y a quand même de quoi bien s’amuser. Et surtout avec la communauté de speedrunner qui a réussi à finir le jeu en moins de 3h, vous aurez du sport pour réussir ne serait-ce qu’à vous approcher un peu de ce temps de dingue.
En conclusion
Vraiment très sympa, Guacamelee 2 est un très bon jeu de plateforme et d’action. Avec une très belle 2D, une musique agréable mais souvent répétitive mais surtout un gameplay très complet voire complexe (mais dans le bon sens), il est assez exigeant et plaira à coup sûr à un grand nombre de joueurs. Faites vous plaisir avec ce petit bijou.