Quand on vous dit que Guns, Gore & Cannoli est un jeu de mafieux, on ne s’imagine pas tout de suite que le mot zombie entre aussi dans l’équation. Un mélange qui n’a rien de très étonnant à l’heure actuelle et qui pourra même paraître très banal. Mais comme souvent il faut voir bien plus loin que ça, notamment quand l’histoire est seulement là pour agrémenter l’ambiance du jeu.
Dans un fond de prohibition
Avec Guns, Gore & Cannoli on se croirait presque dans un petit film sans budget, dans lequel on a lancé un scénario à base de zombie, juste pour donner une excuse aux scènes d’action et d’hémoglobine. Notre ami Vinnie a été engagé par la « famille » dans le but de retrouver une personne du nom de Frankie. Une petite histoire de vengeance dans l’air, qui va vite se transformer en une chasse à l’homme. Mais un problème de taille va vite se manifester quand notre chasseur de tête va arriver dans la ville par le port, puisque la grande partie de la population s’est transformé en zombies. Cela n’effrayera pas notre gars et il va tout de même se frayer un chemin, tout en faisant parler ses armes.
L’histoire n’est assurément pas une merveille, mais avec un ton très porté sur le second degré cela se trouve être en complète adéquation avec l’ambiance décalée du jeu. En plus elle est vraiment portée par une réalisation très agréable, qu’on pourrait presque apparentée à une bande dessinée. Cela se ressent jusque dans l’animation des personnages qui est un régal pour les yeux. La variété des ennemis est un bon point également, avec des créatures qui ont parfois un look vraiment délirant. Sans parler des mafieux qui sont d’un cliché absolu mais pourtant cela fonctionne à merveille. Même les décors ont bénéficié de cette méticulosité dans les détails et on les traverse vraiment avec grand plaisir, tout en les scrutant afin d’y dénicher des détails amusants.

Taratatatata… oui, j’imite le son d’une mitraillette
Même si la progression est vraiment linéaire et un poil courte, en comptant une poignée d’heures pour en voir le bout, il faut tout de même souligner que level design est vraiment plus qu’efficace. On aurait tout de même aimé rencontrer un peu plus souvent des boss, mais c’est un moindre mal car les situations s’enchainent vraiment à un tel rythme, que cela ne nous laisse quasiment aucun temps mort. Le level design favorise vraiment l’utilisation des différentes armes dont-on dispose et il faudra vraiment apprendre à s’en servir. Surtout qu’on accumule assez rapidement un bel arsenal et chacune des armes possède ses avantages et ses faiblesses face à certains types d’adversaires.
Le maniement du personnage est assez basique pour un Run & Gun et n’est pas particulièrement dépaysant. L’absence de tir en diagonal pourra peut-être déconcerter certains habitués, mais on s’y fait très rapidement. Ce qui pourra être un peu plus dérangeant c’est que la difficulté du jeu est plutôt au rendez-vous. Rien d’insurmontable mais il est tout de même facile de se retrouver bloquer face à une horde de zombies ou par un barrage d’humains. Heureusement de nombreux point de contrôle ont été disséminé un peu partout, ce qui évitera bien des crises de nerfs. Notre personnage est également assez solide et on trouve régulièrement de la nourriture qui nous redonne de la vie, mais on n’est jamais à l’abri d’une surprise. Surtout qu’il n’est pas rare que les créatures émergent par les fenêtres des bâtiments ou encore dans notre dos.
L’autre point à souligner puisque cela devient de plus en plus rare en ce moment, c’est que Guns, Gore & Cannoli est jouable à quatre en local. Une belle coopération qui tirera entièrement partie des niveaux de difficulté plus avancés du jeu. Car en solo il sera bien difficile de s’y attaquer, face à des créatures très coriaces et des mécaniques de jeu qui ne favorisent pas vraiment le rentre-dedans. Devant la nécessité de devoir recharger régulièrement ses armes et ne pas pouvoir tirer en reculant, il y a forcément certains passages qu’il va falloir anticiper. Cela peut paraître contraignant, mais on s’y habitue et on comprend vite que le coup de pied pour éloigner les zombies de nous, est une capacité très utile et hautement efficace.

Bougez-vous de la ma tite dame
Comme mentionné auparavant le point faible de Guns, Gore & Cannoli est probablement sa faible durée de vie. Rien de dramatique car malgré une légère répétitivité cela n’empêche pas au jeu d’avoir une bonne rejouabilité. On n’enchainera pas vraiment plusieurs parties de suite, mais l’ambiance globale du jeu, appuyé par une bonne bande-son, nous donne vraiment envie d’y revenir régulièrement. Mais c’est véritablement le plaisir de pouvoir bourriner le jeu à plusieurs qui apporte la cerise sur le gâteau.
En conclusion
Rien de très innovant dans ce Guns, Gore & Cannoli mais cela ne nous empêchera pas de passer un très bon moment en sa compagnie. La faute à une ambiance décalée qui s’agrémente par un gameplay intuitif et efficace. La prise en main est immédiate et le jeu bénéficie d’une difficulté agréablement corsée, sans pour autant être trop punitive. Le plaisir ultime aurait été d’avoir une durée de vie un peu plus conséquente, mais il sera aisé de se consoler avec son multijoueur en local.