Kickstarter est l’outil parfait pour qu’un petit studio puisse réunir de l’argent pour créer le jeu de leur rêve. C’est en tout cas l’idée, mais quand les développeurs ont trop d’ambition, cela peut parfois se retourner contre. Que faire quand les objectifs ont du mal à être atteints ? Et bien on prend quelques idées du jeu en cours et on le vend dans une compilation de mini-jeux. Ce qui en résulte, c’est un truc comme Holobunnies.
Invraisemblable
C’est en 2014 que commence le long périple pour Q-bit Games, qui tente alors une première campagne participative sur Kickstarter afin de développer Holobunnies. Un jeu d’aventure en 2D qui proposait d’incarner jusqu’à quatre personnage aux compétences différentes, devant servir à arpenter le monde de Pandemonim. Plein de promesses avaient été faite, comme de la coopération à deux joueurs et sept mondes à explorer. Malheureusement, cela n’a pas suffit pour convaincre le public et la campagne n’a pas atteint la somme visée. Cela n’a pourtant pas découragé les développeurs qui sont revenus plusieurs mois plus tard, avec un nouveau Kickstarter. Le nom du jeu avait gagnait un sous-titre, mais les propositions n’avaient pas grandement changé.
Un projet qui a trouver son financement, mais dont-on n’entend plus vraiment parler depuis. Les développeurs ayant pris beaucoup de retard sur leur planning, autant dire qu’il faudra faire preuve de patience avant de pouvoir mettre la main sur Holobunnies : The Bittersweet Adventure. Et que faire pour faire patienter tout le monde ? Et bien on propose aux donateurs une compilation de trois mini-jeux, qu’on vend par la même occasion comme un jeu complet sur Steam.

Et le jeu dans tout ça ?
On démarre dans ce qui ressemble à un café dans lequel on peu y trouver quelques personnages, avec qui on peut se taper la causette. Du moins c’est l’idée qu’on s’en fait avant qu’on réaliste que les PNJ font en quelques sortie partie du décor et qu’ils répètent en boucle les deux ou trois lignes de dialogue dont-ils disposent. Dans le coin gauche il sera ensuite possible d’accéder à l’ordinateur qui nous donne un choix immense, parmi trois mini-jeux. Un mode multijoueur en local avec des combats en arène, un genre de speedrunner, ainsi qu’un Boss Rush. Ce dernier n’a pas vraiment besoin de description dans la mesure où il s’agit d’enchaîner des semblants de Boss et cela, le plus vite possible.
Pour ce qui concerne le Brawler, cela peut être amusant durant quelques parties, mais encore faut-il que vous soyez amené à réunir trois autres personnages avec vous. Ce mode n’offre tout simplement aucun moyen de jouer contre une IA dirigé par l’ordinateur. Autant dire qu’il est alors impossible d’y jouer en solo, surtout en l’absence d’une option de jeu en ligne. C’est rigolo d’y jouer un peu, surtout que les quatre personnages disponibles ont un look plutôt mignon, mais il faut avouer qu’on en fait rapidement le tour et qu’il y a peu de chance qu’on y revienne par la suite.
Kitcat Adventures se présente comme un bête speedrunner, comme on peut en trouver des dizaines sur appareil mobile. Cela n’enlève pas le fait que ce mini-jeu fonctionne et qu’il y a du challenge, mais avec seulement 15 tableaux, pas besoin de vous dire que sa durée de vie est relativement courte. On prend rapidement nos marques et on comprend facilement ce qu’on attend de nous, avec des sauts qui demandent parfois un peu de doigté. Mais le sentiment d’avoir déjà joué des centaines de fois à ce genre de jeu se fait vite ressentir. Ce n’est pas mauvais mais rien ne sort vraiment du lot.

Au fond des chaussettes, juste pour le plaisir
Il est possible de reprocher pas mal de choses à Holobunnies : Pause Cafe, mais il faut lui reconnaître une direction artistique qui est dans l’ensemble très honnête. Il n’y a pas de quoi nous jeter hors du lit un dimanche matin, mais cela reste suffisant pour être agréable à regarder. En revanche, il faudra un peu tempérer nos propos, puisque si le look des personnages principaux est mignons dans l’ensemble, c’est un peu moins le cas quand on se penche sur les monstre secondaires et notamment les Boss. En contrepartie, les musiques sont assez varié et propose un rythme qui collent vraiment bien avec les différents gameplay qui nous ait proposé. Malheureusement, malgré ces petites qualités il est difficile de se sortir de la tête qu’on n’est pas devant un jeu à part entière, mais seulement devant une compilation de trois pauvres mini-jeux.
En conclusion
Il serait difficile de dire que Holobunnies : Pause Café est un mauvais jeu, car certains des mini-jeux peuvent être largement suffisants pour s’amuser un peu. En réalité le problème viendra surtout du fait qu’on est devant une compilation qui possède une durée de vie ridiculement courte. Il suffira d’une petite heure pour faire complètement le tour de ce qu’on nous propose. Le Brawler n’aucun intérêt en solo, et pour les deux autres il suffira de quelques minutes pour en arriver au bout. Ce qu’il nous reste est donc une démo payante pour nous montrer de quoi sera fait le prochain jeu complet du studio. En tout cas s’il sort un jour et c’est ce qu’on leur souhaite.