Test – Kaiju Panic : des monstres tout mignons

Comment se débrouilleraient les habitants de la Terre si nous étions en prise avec des monstres qui n’ont qu’une seule envie, celle de nous boulotter. Un scénario récurrent il faut bien l’admettre, mais c’est plus ou moins là-dessus que Kaiju Panic à décidé de se lancer. La surprise va plutôt venir du fait qu’il s’agit d’un Tower Defense, un genre qui est plutôt en voie de disparition sur console de salon.

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Grand et pas beaux sont les monstres

La meilleure façon de décrire Kaiju Panic, ce serait de parler d’un Tower Defense en temps réel. À comprendre par-là qu’il ne s’agit pas d’un jeu au tour par tour dans lequel on a une pause entre chaque vague pour poser nos tourelles. Tout se fait de manière active, pendant que les créatures viennent nous attaquer. Mine de rien, cela change pas mal les choses puisqu’il faut alors gérer plusieurs aspects en même temps.

Nous sommes donc le commandant d’une flotte internationale, capable de balancer sur la terre des postes de défenses aux endroits stratégiques. L’ultime but étant de sauver par la même occasion les civils face à la menace des Kaiju. Mais ces appareils ont un coût en ressource et la première chose à faire est donc de récolter les minéraux provenant des météorites. Pour cela il va falloir à chaque début de mission poser un centre de forage à proximité des météores, afin de pouvoir en extraire la ressource.

Le déroulement d’une mission est souvent identique. En premier temps il est nécessaire d’installer les foreuses, puis de trouver les civils disséminés dans le niveau. Ces derniers ont une importance, puisqu’ils peuvent ensuite être assignés aux tourelles de défense, afin de les rendre plus efficaces. Chaque monde est divisé en plusieurs niveaux et les civils sauvés précédemment sont réutilisable dans le stage suivant. Donc bien plus qu’un gimmick pour finir le jeu à 100%, il est primordial de sauver la population pour réussir à avancer plus efficacement dans le jeu.

La défense est parfois la meilleure solution
La défense est parfois la meilleure solution

Aller plus loin de l’enrobage

Il ne faut vraiment pas s’arrêter à la direction artistique de Kaiju Panic, car pour une fois c’est vraiment un des points forts du jeu. On est volontairement dans une approche légèrement old-school, voire presque naïve, mais cela contribue à l’humour décalé du jeu. C’est quelque chose qu’on peut voir dés la première scène d’introduction qui prend la forme d’une bande-dessinée sans aucune explication, mais qui est assez explicite pour qu’on comprenne ce qu’il s’y passe.

Un style graphique qu’on va aussi avoir entre les niveaux, dans le centre de commande. Un endroit dans lequel il sera possible d’utiliser nos ressources accumuler dans les niveaux, afin d’améliorer nos tourelles, mais aussi d’acheter des compétences passives. Comme augmenter notre porté à partir de laquelle on peut poser les défenses ou encore diminuer l’effet de peur chez nos civils après la destruction d’une tourelle. Car oui, les civils ne meurent pas, mais ils peuvent être effrayés et il faut les récupérer par après.

L’idée est en faite que la population qui suit notre commandant peut être utilisé pour accélérer la fabrication des postes de défense. Voire même pour les réparer en cas de besoin. En sachant que les Kaiju peuvent arriver de plusieurs coté de l’écran pour attaquer la ville, il vaut mieux pouvoir se préparer le plus vite possible. Surtout que les monstres ont également divers capacités en fonction du type de Kaiju. Ce qui veut dire qu’il faut adapter nos défenses en conséquence. Par exemple les créatures ayant un bouclier doivent être affaiblies avec un jet de poison au préalable, mais ces tourelles n’auront pratiquement aucun impact sur les bestioles volantes.

Savoir gérer ses civils peut parfois être la clé de la victoire
Savoir gérer ses civils peut parfois être la clé de la victoire

Un peu trop de stratégie

Adapter la gestion de notre terrain en fonction de la menace qui se profil devant nous, est relativement une bonne chose. Cela permet à Kaiju Panic d’avoir une bonne durée de vie, puisqu’il faut vraiment connaître les faiblesses de nos ennemis. Mais le revers de la médaille c’est que cela rend le jeu assez difficile, notamment durant les niveaux plus avancés. Il est parfois nécessaire de courir d’un bout à l’autre du niveau, tout en pensant à ramasser assez de ressource, et en croisant les doigts d’avoir assez de temps pour changer les tourelles avant que le Kaiju arrive sur nous.

La frustration peut donc rapidement nous gagner quand on rencontre pour la première fois une nouvelle créature, puisque certains stages peuvent vive trainer en longueur selon le nombre de vagues qu’on doit affronter. Alors quand nos tourelles ne sont pas efficaces contre le nouveau monstre qui arrive sur nous et qu’on tombe à bout de ressource, cela devient irritant de perdre à cause de ça.

Heureusement, on comprend vite que cela fait partie intégrante de l’apprentissage du jeu et il devient vite nécessaire de revenir sur les niveaux précédents, en essayant de remplir les objectifs secondaires afin de gagner plus de ressources. On pourra ensuite les distribuer dans de nouvelles améliorations, qui nous faciliteront ainsi notre progression. Lorsqu’on regarde Kaiju Panic dans son ensemble on se rend à l’évidence que tout est vraiment fignoler jusque dans les moindres détails, afin de nous livrer une belle expérience de jeu.

 

En conclusion

Il est évident que Kaiju Panic ne va pas révolutionner le genre du Tower Defense et ce n’est même pas ce qu’il faut attendre de lui. Mais en contrepartie il est assez facile d’accrocher à son approche du genre, car on prend vraiment beaucoup de plaisir à avancer dans le jeu. Il y a vraiment un bon équilibre entre la frustration qui nous gagne quand on perd une partie, et la gratification de réussir après avoir persévérer dans un niveau difficile. Peut-être que graphiquement cela risque de ne pas plaire à tout le monde, mais si l’on arrive à faire abstraction de ça, on découvre vraiment un jeu avec pas mal de potentiel.

Par Cédric Fischer

Rédacteur en chef

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