La franchise LEGO est tellement réputée de nos jours qu’elle fait partie de la culture populaire et cela pour plein de raisons. Il est donc plus qu’évident que les petites briques de couleurs se soient également invitées dans l’industrie du jeu vidéo. Cela fait malheureusement un petit moment que les sorties ne sont plus des événements, tout juste une distraction. La formule des jeux commence sérieusement à tourner en rond et seules les licences qui y sont abordées arrivent tant bien que mal à parfois renouveler notre expérience. Donc qu’en sera-t-il de LEGO NINJAGO, le film : le jeu vidéo ? Et bien c’est un verdict qui sera rapidement établi.
Un bloc d’humour
Si jamais le titre du jeu ne vous avait pas déjà mis la puce à l’oreille, on entre ici dans l’univers des LEGO Ninjago. La série d’animation tourne sur nos télévision depuis déjà quelques années maintenant et sans surprise sont succès a créé une dérivation vers le grand-écran. Et c’est justement pour le bien du marketing que Warner a décidé d’accompagner la sortie de ce nouveau film d’animation avec un jeu vidéo. C’est donc en prenant en considération le matériau d’origine qu’il ne faut pas s’étonner qu’on soit devant une production qui se destine avant tout aux enfants. Le scénario n’est pas d’une grande profondeur et se condense dans la seule description : le méchant attaque la ville et les gentils ninjas viennent pour la sauver.
Sans que cela soit vraiment surprenant la formule habituelle d’un jeu LEGO ne sera pas chamboulée. Au mieux on peut se réconforter en y trouvant facilement nos marques et en profitant de l’humour de la série. Malheureusement on ne pourra pas profiter du casting de voix issu du film, mais cela n’empêche pas au doublage d’être de bonne facture. Ce n’est pas transcendant mais la différence n’est pas choquante et cela fait amplement le boulot. Pour ce qui est du reste il ne faut pas s’attendre à des grandes nouveautés. On suit l’histoire en ligne droite, en traversant des niveaux selon le déroulement de l’histoire, qui est d’ailleurs d’un classique éprouvant, pour de temps en temps passer par le hub central qu’on pourra s’amuser à explorer en fonction des personnages et activités qu’on y débloquera.

Il faut se la jouer Ninjago
Le seul changement notable et qui est directement influencé par la licence Ninjago, c’est l’amélioration du système de combat. Inutile de vous dire que cela a toujours été une des grandes faiblesses d’un jeu LEGO. Taper sur les ennemis n’avait pas un grand intérêt et cela en devenait presque gênant et rébarbatif. Et pourtant on découvre dès le départ en devant se coltiner une légère phase d’entraînement que la panoplie de coups offert à notre personnage à été revu à la hausse. Pas de quoi crier de joie non plus, mais c’est tout de même assez notable pour qu’on puisse souligner l’effort. Même si les combinaisons de touches sont limités et cela s’explique par le fait qu’ils doivent être accessibles au plus jeunes, l’éventail de combos disponibles est quand même jouissif. Nos adversaires sont d’ailleurs légèrement plus résistant qu’à l’accoutumés et n’hésitent pas à se protéger. Il sera ainsi possible de les faire virevolter dans les airs ou de les matraquer avec des attaques qui sont visuellement réussies.
C’est donc la licence Ninjago qui permet au jeu de se renouveler un peu. Le concept reste inchangé et il est encore une fois calqué sur ce qu’on retrouve dans presque tous les anciens épisodes de la série des jeux LEGO. Mais on profitera néanmoins d’incarner des ninjas pour avoir quelques mouvements supplémentaires et qui viendront agrémenter les phases de plates-formes, pour les rendre un peu plus dynamique. On pourra par exemple courir sur les murs ou encore effectuer des doubles sauts. Les sensations sont plutôt bonnes et on s’étonnera même en s’amusant avec les différents pouvoirs élémentaires de nos personnages.

Un grand classique comme toujours
Comme dit ce LEGO Ninjago n’offre rien de nouveaux et c’est même là son principal défaut. Car ce qu’on nous propose est très classique, au point qu’il ne se renouvèle jamais. Les énigmes sont trop faciles et ont même tendance à tourner en rond au bout d’un moment. On fait tout le temps la même chose et c’est loin d’être très amusant. Comme toujours il faudra avancer en détruisant ce qu’il y a devant notre chemin, pour ensuite reconstruire des éléments qui nous débloqueront le chemin. La seule originalité viendra de la disparition de la jauge de pièces par niveau, pour cette fois avoir une jauge qui se remplie constamment et évoluera par palier. Chaque fois qu’on atteint un certain montant de pièces il sera possible de débloquer un nouvel objet de personnalisation.
Ce qui fâche un peu plus en revanche c’est que le jeu est loin d’être irréprochable sur le plan technique. On aurait pu fermer les yeux sur sa réalisation en demi-teinte, avec comme chaque fois une foule de choses à débloquer et ramasser, LEGO oblige. Mais c’est beaucoup plus difficile devant les ralentissements qu’on doit constamment se coltiner ou encore les temps de chargement interminable. Des bugs de collisions se font aussi ressentir, ce qui est courant pour un jeu estampillé LEGO, mais c’est encore plus flagrant ici. Évidemment il est facile de relier ce manque d’optimisation avec un jeu qui devait sortir en même temps que le film d’animation dont-il s’inspire.
En conclusion
Bien que sympathique dans les grandes lignes, LEGO Ninjago n’en reste pas moins très répétitifs sur la longueur. Heureusement l’aventure principale se termine en moins d’une dizaine d’heures et on pourra se rattraper en essayant de débloquer tous les petits à cotés et en remplissant les objectifs secondaires. C’est en tout cas l’idée mais le jeu manque tellement de renouvellement qu’on aura peut-être envie d’abandonner en cours de route. Même si l’on ne s’attendait pas aux meilleurs jeux de la série, cet épisode arrive tout juste à entrer dans la catégorie des jeux LEGO qui sont correct.