Depuis la déferlante MineCraft, il n’est pas du tout étonnant de voir des jeux qui tentent de s’infiltrer dans le genre du bac à sable. Pourtant, après un nombre incroyable de jeux à s’être engouffré dans cette brèche, il y a une licence qui se faisait toujours attendre alors que c’était une des plus attendus. Il aura donc fallu attendre quelques années pour voir l’arrivé d’un certain LEGO Worlds et c’est après une longue phase d’accès anticipé sur PC et pas mal d’ajustements, qu’on le voit enfin débarquer sur nos machines.
Secoue ta boite
Peu importe l’âge qu’on peut avoir, il est difficile de ne pas connaître ou avoir au moins joué une fois dans sa vie avec ces petites briques de couleurs. Et si vous êtes un amateur de LEGO, il y a même de forte chance que votre imagination a été cultivé durant votre enfance grâce à une caisse rempli de LEGO en tout genre, accumulé au fil des années. Des aventures mélangeant des pirates et des cosmonautes devaient ainsi faire partie intégrante de votre quotidien et si c’est le cas, cela tombe bien, car c’est justement là-dessus que va se baser LEGO Worlds. Un terrain de jeu infini dans lequel on va incarner un cosmonaute qui erre dans des mondes créé de manière procédurale, dans l’objectif de devenir un maitre constructeur. Tout un programme.
Ne vous attendez donc pas à une ligne directrice qui va vous suivre durant toute votre progression. Vous aurez quelques petites quêtes sans grande importance à accomplir, en parlant avec des personnages secondaires disséminés aléatoirement dans les mondes, mais le plus clair de votre temps sera de parcourir librement l’espace qui est mis à notre disposition. L’envie première sera de se lancer dans la construction de notre propre univers, mais il faudra s’armer d’un peu de patience, car notre panel de briques est très limités au début, voire inexistants. Il faudra d’abord passer par un court tutoriel, pour le coup bien pensé et intuitif, qui nous expliquera l’utilisation de nos premiers outils mais surtout de celui qui nous permet de scanner l’environnement.
Cet outil de découverte est un des éléments principaux du jeu, puisqu’il nous permet comme son nom l’indique de découvrir de nouveaux éléments, comme des briques, des personnages, des arbres, des constructions et ainsi de suite. Une fois qu’ils sont découverts, il ne restera plus qu’à les déverrouiller en les achetant directement dans notre liste d’objet pour ensuite s’en servir éventuellement pour résoudre une quête. Notre inventaire passe donc son temps à s’étoffer au fil de notre avancé dans le jeu et de nos découvertes. Des éléments ou des objets qu’on pourra ensuite utiliser à loisir dans les différents mondes. Rapidement d’autres outils viendront s’ajouter à notre roue d’outils, nous permettant ainsi d’interagir avec les décors. Monter ou descendre le paysage, repeindre des éléments ou encore créer des constructions, autant de fonctionnalités qui se débloquent et qui ne font qu’accroitre notre sentiment de liberté.

Ton petit univers à toi
La seule vraie limitation qu’on peut ressentir dans cette liberté de découverte et d’exploration, c’est qu’il sera nécessaire de récolter des briques dorées afin de progresser en rang de personnage. Une forme de prise d’expérience qui servira surtout à débloquer certaines capacités secondaires, comme l’appareil photo par exemple, mais cela servira surtout à débloquer les mondes principaux. Ces planètes auront des terrains beaucoup plus grands, tandis que les mondes plus petits pourront être explorés comme on le souhaite. Les thèmes abordés sont très communs, comme des îles pirates, une forêt fantastique ou encore le Far West, voire une cours à ferraille. Un bon renouvellement, même si sur le fond les objectifs seront toujours les mêmes.
L’exploration est donc au centre de LEGO Worlds, avec des planètes très différentes qu’on va pouvoir arpenter en long et en large, allant jusqu’à explorer les fonds marins ou des zones sous-terraines. On accumule donc très vite des nouveaux trésors, sous la forme d’objets, des engins, des montures et ainsi de suite, qui pourront ensuite également servir pour satisfaire les demandes des PNJ. Des quêtes qui nous aideront à gagner encore plus d’objets et d’expérience, mais qui vont malheureusement très vite devenir répétitive. Il s’agira principalement de trouver un objet, de les sauver d’une attaque d’ennemis, de sortir un ami d’un trou ou encore de construire un élément en particulier. Rien de très folichon et autant dire qu’on en fait rapidement le tour, au point de vite s’ennuyer. Les objectifs dans le jeu sont sommaires et on manque vraiment d’activité secondaire, hormis celui d’explorer et de récolter des objets.
Et c’est là qu’on commence à parler des problèmes du jeu, puisqu’il y en a. Pas de quoi saboter notre plaisir d’y jouer, mais ils sont suffisant pour tâcher un peu ce tableau idyllique. En plus de souffrir d’une certaine redondance après quelques heures, LEGO Worlds enchaîne également plusieurs soucis techniques. Le jeu n’est pas exempté de bugs et il arrive régulièrement de rencontrer des bizarreries, comme un PNJ dédoublé et qui fait échouer notre quête en cours ou encore d’avoir une physique aux fraises, avec un notre personnage qui traverse le plancher ou qui se met à marcher de travers. Rien de bien handicapant, mais il y a vraiment un gros souci de finition. En revanche, il arrive fréquemment de pester contre la maniabilité de l’interface, notamment quand on essaye de mettre en place des constructions par exemple. Les déplacements dans l’espace 3D sont vraiment mal pensés et il arrive souvent qu’on doit s’y reprendre à plusieurs fois avant d’arriver au résultat escompté.
En conclusion
LEGO Worlds part incontestablement sur une bonne base en nous donnant l’espoir d’avoir une foule de mondes à explorer, dans lesquels on peut construire et explorer selon notre envie. Une liberté donnée aux joueurs qui peut convaincre sur la courte durée, mais qui se voit plombé par la suite à cause d’une trop grande redondance. Le gameplay est simple d’accès et les objectifs le sont tout autant, mais on tourne vite en rond dans notre progression. C’est sympathique de pouvoir débloquer de nouveaux éléments, au point de ne plus savoir quoi en faire, mais leur utilisation est vite limitée notamment car on débloque le jeu libre seulement après avoir réunie une centaine de brique dorée. À cela se rajoute de nombreux soucis d’ergonomie et une bonne poignée de bugs, parfois insignifiants, mais assez pour nous mettre la puce à l’oreille qu’il y a comme un manque de finition dans l’air. LEGO Worlds est donc un divertissement honnête avec lequel on peut s’amuser durant quelques heures, mais il ne faut rien espérer de plus.
Je dois avouer que je ne suis pas un super fan de ce jeu. En fait, c’est surtout le côté graphique qui me dérange. J’ai uniquement apprécié la phase d’exploration.
J’ai surtout pas beaucoup apprécié le concept. On tourne vite en rond.