Test – Lovely Planet : du speed run très sucré

Il faut tirer sur le machin rouge

Ce qui est clair, c’est que Lovely Planet ne fait pas comme tout le monde. Au point qu’il est même difficile de le coincer précisément dans une catégorie de jeux. Mais ce qui reste évident, c’est qu’on pourra le désigner comment étant un jeu avant tout destiné aux joueurs qui aiment le speed run, ça au moins c’est une évidence.

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Prise de tête en toute simplicité

Quand on vous dit parfois qu’il ne faut pas s’arrêter sur l’apparence, c’est typiquement ce qu’on doit avoir en tête quand on découvre Lovely Planet. Derrière ses menus de démarrage complètement décomposés et remplis de  Kanji, se cache en faite un jeu bien plus ardu qu’il n’y parait. L’idée va être d’arriver à la fin d’un niveau le plus rapidement possible, en touchant le mat violet qui se trouve au bout du parcours. Cela peut paraître simple quand on l’énumère de cette manière, mais c’est un peu plus tordu que ça. Car quand on vous dit qu’il va s’agir d’un jeu de plate-forme avec une vue à la FPS, cela change tout de suite beaucoup de choses.

En théorie il est possible de finir le jeu très rapidement, puisque chaque stage demandera à peine quelques secondes pour être terminé. Mais c’est sans prendre en considération le fait qu’on va être amené à mourir plusieurs fois avant de vraiment comprendre le chemin idéal dans un niveau, sans oublier que de nombreux pièges nous attendent. En plus de devoir faire des sauts très précis, il va également être nécessaire de faire attention à des pièges qu’il va falloir souvent  éviter de justesse. L’autre point à savoir c’est qu’il faut aussi éliminer tous les ennemis en rouge qu’on va croiser, afin de remplir les conditions de fin de niveau, mais tout en évitant de tirer sur les civils car cela équivaut à tout recommencer.

Il faut tirer sur le machin rouge
Il ne faut pas tirer sur les gentils petits carrés gris !

Mais, c’est si simple !

Les mécaniques de Lovely Planet sont donc très simples, tout en étant tout de même très difficile à maîtriser parfaitement. Si les premiers niveaux vont paraître comme étant un parcours de santé, dès le deuxième monde cela va largement aller en se corsant d’avantage. Et c’est là que le jeu prend toute son ingéniosité, puisque même sans grosses explications, on comprend tout de suite ce qu’on attend de nous. Les pièges et éléments dangereux sont toujours indiqués en rouge, et même s’il faut parfois trouver le bon chemin dans les décors, cela ne se transforme jamais en mauvaise frustration.

Le jeu joue vraiment avec son contraste rose bonbon et déluré, tout en donnant au joueur un contexte et surtout un gameplay qui va lui demander de se battre pour grappiller quelques secondes au compteur de fin. Car bien évidemment, le but est d’arriver au bout du niveau, mais par après cela va aussi vous demander d’améliorer vos scores. Et c’est là que Lovely Planet gagne tout son intérêt. Surtout si vous vous mettez en tête d’atteindre les trois étoiles par stage, dont le premier se gagne en atteignant la fin, mais aussi sous un certain temps au chrono, tout en économisant le plus possible vos tirs. Ce qui s’annonce tout de suite comme une autre paire de manche.

Ne vous fiez pas aux couleurs sucrées du jeu !
Ne vous fiez pas aux couleurs sucrées du jeu, car c’est vraiment difficile !

Toujours plus, mais encore moins

Pour la plupart des joueurs, Lovely Planet sera essentiellement une curiosité contre laquelle il risque fortement de se casser les dents. Mais en creusant un peu plus, surtout si l’on aime les défis, on peut y découvrir un jeu très rafraichissant et qui foisonne d’idées très simplistes mais qui sont admirablement mis en pratiques. Plus on avance dans le jeu et plus on découvre de nouveaux pièges qui mettront nos nerfs à rudes épreuves. Comme les tomates qui nous sont lancées dessus dès le deuxième monde et qui ne doivent surtout pas toucher le sol, sous peine de recommencer au début du niveau.

Il faut d’ailleurs noter que les temps de chargement sont quasiment inexistants, ce qui permet de persévérer et de vraiment forcer notre chance, jusqu’à ce qu’on arrive enfin à passer ce passage qui nous fait tellement souffrir. La persévérance est toujours récompensée en plus d’être très gratifiante. Le jeu peut parfois être très frustrant, mais il s’agit d’une bonne frustration car on sent pertinemment qu’il est possible de passer outre l’élément qui persiste à vouloir se moquer de nous. Et quand on y arrive, c’est l’extase, car on vient d’accomplir un petit pas vers la fin du jeu, jusqu’à ce qu’il nous nargue avec un nouveau piège.

 

En conclusion

Il est certain que Lovely Planet n’est pas un jeu qui interpellera beaucoup de joueurs, notamment à cause de son aspect graphique qui est, soyons réaliste, très déconcertant. Mais tout de même, Le jeu est vraiment rodé dans le moindre de ses détails, en étant épuré de tout ce qui aurait pu paraître comme étant superflu. Une interface et des idées très simples, avec ce qui s’apparente pourtant comme étant un gameplay très complexe à appréhender et surtout à maîtriser. C’est cette recherche du défi constant, du meilleur score et surtout, de toujours vouloir trouver le chemin le plus parfait possible, qui motivera vraiment les joueurs à s’intéresser à Lovely Planet.

Par Cédric Fischer

Rédacteur en chef

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