Test – Lumini : Voler comme un papillon et piquer comme une abeille

Décidément, la plateforme indé fourmille de mille et une idées allant des plus classiques aux plus improbables. Pour ces dernières, leurs créateurs parlent d’expérience vidéo ludique avec un message profond et d’autres disent un peu tout et de n’importe quoi. Pour Lumini, je n’arrive pas encore à me décider dans quelle catégorie il doit se placer et j’espère bien y arriver avant la fin de cette critique.

lumini-head

Fais coooooomme l’oiseaaaauuuuu

Bon, normalement je commence mes tests par expliquer  un peu l’histoire du jeu mais là, je me trouve face à un problème. Je n’ai pas tellement compris l’histoire derrière Lumini. Je sais que je pourrais lire des comptes rendus des développeurs ou autre chose de ce genre sur le net mais cela serait contraire à mes habitudes. Je me fais un point d’honneur à me baser uniquement sur ce que le jeu peu m’offrir. Donc, ce que j’ai compris est qu’il y a eu une espèce de catastrophe sur la planète et que les habitants sont morts avant d’avoir pu solutionner le problème. L’histoire commence dans une mine lorsqu’un cadavre tenant un prisme dans ses bras va lâcher celui-ci. Le prisme tombera au fond de la mine et atteindra un cube de pierre qui va libérer les Luminis du prisme. Ceux-ci ont pour tâche d’aller rejoindre et réactiver une fleur géante qui devrait faire revivre la nature de la planète. Les luminis vont récolter de l’énergie stockée dans les quelques plantes trouvées sur le chemin qui se transformeront en autre Luminis à chaque rencontre avec une pierre rectangulaire, vous permettant d’augmenter votre petite nuée. Et ce sera utile pour survivre aux différents ennemis du jeu qui vont grignoter vos petits oiseaux sans vergogne.  Voilà, voilà …

Apparemment, beaucoup (dont les développeurs) considèrent que jouer à Lumini est à vivre comme une expérience et pas tant un challenge et cela se sent surtout dans le style des décors et la musique très zen. Admettons mais voyons quand même de quoi il retourne. Lumini est un jeu d’exploration, principalement, et de survie dans une moindre mesure. La partie exploration consiste simplement à avancer dans des niveaux un peu tortueux mais relativement linéaires. Disons pour être tout à fait honnête que vous ne risquez pas vraiment de vous perdre dans cette aventure car les dédales où vous vous promènerez ne sont pas des plus complexes. Ce qui risque de vous déranger, en revanche, tourne plus autour de l’agressivité de la faune et de la flore environnante. Entre les plantes qui vous lancent des boules empoisonnées, les fleurs carnivores et les bestioles volantes ou rampantes qui ont un gros appétit pour vos Luminis, vous risquez vite de voir votre petite troupe se réduire comme un feu de paille. Heureusement, vos petits oiseaux colorés ont des capacités spéciales à utiliser. Les bleus peuvent se déplacer plus rapidement, les rouges blesser les ennemis, les jaunes peuvent les immobiliser temporairement et les mauves … vous verrez bien par vous-même.

Envole toi petit oiseau !
Envole toi petit oiseau !

Diviser pour mieux régner

Maintenant parlons un peu de l’aspect puzzle qui existe dans Lumini. En fait, vous aurez quelques petites énigmes à résoudre au long de votre aventure. Certaines se résoudront en  vous plaçant sur un interrupteur et d’autres en faisant tourner des hélices. Mais certaines énigmes se révèleront un peu plus ardues en vous forçant à scinder votre petit essaim de Luminis en deux, chacun se contrôlant indépendamment. Vous aurez parfois à contrôler les deux petits essaims en même temps pour effectuer certaines actions mais dites-vous bien que ce n’est pas non plus très fréquent dans le jeu. Le gameplay est très simple d ‘accès et vous n’aurez aucun réel souci pour avancer dans le jeu.  Concernant la partie plus technique, Lumini est … spécial. En gros, le jeu se présente comme un sidescroller 2D avec un décor en 3D. Celui-ci peut passer de l’assez joli et coloré mais également être très pauvre et pas super réussi par endroits. Surtout que la modélisation 3D de certains éléments est vraiment trop simple par moments. Mais là, je sens qu’on arrive au moment du test où je vais être obligé de vous dire tout ce qui ne va pas dans Lumini. Et cette fois, il y aura du volume.

D’abord, il y a les graphismes que je trouve trop sommaire par moment. Sérieusement, ça ne fait pas très 2015. Ensuite, il y a le fait que le jeu soit trop facile, même en augmentant la difficulté. A partir du moment où vous avez compris que les Luminis rouges sont les seuls à blesser les ennemis, vous les gardez constamment sélectionnés. Puis, il y a l’architecture des niveaux qui est beaucoup trop simple pour offrir un réel challenge dans l’exploration. Ce point est encore pire si on considère que l’on peut zoomer ou dé-zoomer, affichant une zone tellement étendue du niveau qu’il n’y a plus aucune surprise à attendre. Que ce soient les passages secrets, les ennemis ou simplement le chemin à suivre, on voit tout et tout de suite à moins que vous teniez à rester dans un zoom restreint pour jouer le jeu. Et même comme ça, j’ai trouvé le jeu trop linéaire.Il n’y a pas vraiment d’originalité de level-design qui pourrait sauver le coup.

En parlant du zoom, dé-zoomer trop fort fera apparaître toute les lacunes des niveaux (décors vides après les murs, étendue d’eau plates, …  Avant-dernier point, le jeu a une durée de vie minuscule puisqu’il faut 2H30 pour le terminer en trouvant tous les secrets. D’accord, c’est peut-être une expérience mais là, l’expérience est trop courte. Surtout que le dernier point négatif fera que je ne peux pas vraiment vous conseiller Lumini : je n’ai rien compris à ce qui se passait dans le jeu. Comprenez-moi, être perdu au niveau de la narration peut être un choix … çà, d’accord. Mais là, le but du jeu est tellement nébuleux que je ne savais pas si j’avançais ou pas dans l’histoire ni si je faisais les choses correctement. Pire, je ne me suis pas amusé en y jouant. Sérieusement, si je ne peux pas trouver de plaisir à jouer, et même si on parle d’un jeu « expérience » avec une certaine profondeur, à quoi cela me sert de jouer au dit jeu ? Ceci sans parler d’un ou deux bugs amusant (eux) facile à reproduire en zoomant un poil trop fort puis en dé-zoomant.

 

En conclusion

Je ne sais pas trop quoi vous dire. Ce n’est pas que je n’ai pas aimé Lumini mais je n’ai pas compris son message et je ne me suis pas amusé en  jouant. Ca et la durée de vie ridicule font que Lumini restera pour moi un concept étrange, plutôt joli et reposant, mais qui ne m’a pas du tout happé dans son monde.

Y a des méchants, brrrr.
Y a des méchants, brrrr.
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Catégorisé comme Tests Étiqueté

Par YellowMan

Retrogamer, fan de SEGA depuis toujours et spécialiste des jeux de combats.

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