Test – Max : the Curse of Brotherhood

Sans avoir vraiment marqué les esprits, la première incursion de Max dans nos contrés vidéoludiques s’est faite de manière relativement discrète. Malgré de petits défauts, le titre avait réussi à trouver son public, ce qui sans surprise justifie le fait qu’on se retrouve avec une suite qui reprend plus ou moins les mêmes principes. Max : The Curse of Brotherhood est donc un des premiers jeux dématérialisés à voir le jour sur Xbox One, ce qui en soi est déjà une belle excuse pour qu’on s’y intéresse.

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De la pointe de ton marqueur

Bien que l’amour fraternel soit un maillon important entre deux frères, il y a des limites qu’il ne faut pas dépasser. Comme celui de casser nos jouets préférés. C’est ce Max va découvrir à ses dépends, en rentrant chez lui alors que son frère Félix à investi sa chambre et écrasant au passage ses petites voitures. Il n’en faudra donc pas plus pour que Max fasse une recherche sur internet, pour savoir comment se débarrasser de son petit frère. Il tombera un peu malgré lui sur un sortilège qui enverra Félix dans un autre monde, enlevé par une énorme bestiole velue. Rapidement conscient de la bêtise qu’il vient de faire, il ira à sa poursuite, dans le but de récupérer son frère même si pour cela il devra faire face à un monde totalement inconnu. Une tragédie qui sera surtout l’occasion de rencontrer une énigmatique vieille dame, qui n’aura rien de mieux à faire que de transférer son âme dans notre marqueur magique. Rien que ça.

On retrouve donc sensiblement les bases qui avaient été instaurées dans Max & The Magic Marker. A savoir un jeu de plates-formes doté d’une grande part de réflexion. Au travers d’énigmes à résoudre avec l’aide d’un marqueur qui peut servir à dessiner des formes sur l’écran. C’est en tout cas l’idée originale, mais qui pour le coup se retrouve être un peu plus développé dans ce deuxième épisode. Le stylo est facilement activable par une pression continue sur la gâchette, tandis qu’on le dirige ensuite avec le stick droit. Rien de dramatiquement difficile et qui se montre très vite plaisant dans l’usage. Même si on note parfois quelques ratés, notamment quand il s’agit de situations qui demandent un peu de rapidité. Car il n’est ici pas question de dessiné à tout va où bon nous semble, mais à des endroits désignés par des halos de lumière. Les colonnes de terre, notre premier pouvoir, ne pourront ainsi qu’être érigé sur les points qui brillent d’une couleur brunâtre.

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Contrôle ton monde

Différents pouvoirs viennent rapidement s’ajouter à notre petite liste, notamment avec l’utilisation de nouveaux éléments comme la création de branches ou de lianes. Pour ne citer que les premiers d’entre eux. Il sera vite question de les combiner, pour s’aventurer de plus en plus loin dans ces terres hostiles. Peu d’ennemis au rendez-vous, mais surtout des énigmes et quelques passages combinés avec un peu d’adresse qui demanderont toute votre attention. L’apprentissage de nos nouvelles compétences se fait progressivement, au point que le joueur apprend vite par lui-même à bien les utiliser. On comprend assez vite que nos créations peuvent interagir l’une avec l’autre, comme accrocher une liane à une branche, pour créer ainsi une passerelle au dessus d’un précipice. Voir de couper le morceau de bois en plein élan de notre personnage, afin de le propulser encore plus loin avec sa corde. Les passages sont très variés et on ne rencontre que très rarement deux fois la même solution.

Bien que Max : The Curse of Brotherhood se laisse aller dans des mécaniques très simples, celui-ci arrive à se renouveler continuellement, grâce à une architecture des niveaux vraiment bien pensée. On découvre constamment de nouvelles choses et les nouveaux pouvoirs qui se greffent constamment au gameplay, devant même être combiné, ne font que renforcer cette bonne impression. Bien qu’on traverse des environnements un peu générique, comme le désert, la forêt ou encore les marais, on ne s’ennuie jamais et l’ambiance bonne enfant du jeu y est forcément pour quelque chose. Même si l’on succombe souvent, les points de contrôles sont relativement bien placés, ce qui ne nous oblige pas à devoir refaire de grosses portions d’un niveau en cas de mort inopinée. Les remarques de Max qui n’hésite pas à commenter ses actions, nous font souvent esquisser un petit sourire, allant presque nous faire oublier la frustration qui nous gagne durant certains passages. Rien d’handicapant et qui arrive rarement, mais le moteur physique montre parfois des ratés. Heureusement, on apprend vite à y faire attention et même à les éviter.

Pas besoin de tergiverser bien loin pour comprendre qu’on passe un très bon moment en compagnie de Max. La réalisation n’y est pas étrangère, puisque même sans profiter entièrement des capacités de la machine, on sent bien qu’un effort à été fait pour proposer un visuel accrocheur. Malgré des textures parfois un peu pauvres, on dénote des décors très plaisant à parcourir. Le doublage en anglais est de bonne facture également et leurs sous-titres largement satisfaisant. Max : The Curse of Brotherhood empile donc toutes les qualités qui font qu’on pourra sincèrement s’intéresser en profondeur à son cas. Jusqu’au bout les sensations sont très bonnes, même s’il était légitime de penser que le maniement du marqueur aurait pu poser des soucis à la manette. Il n’en est rien et on se prend d’affection pour l’univers du jeu, au point qu’on n’a pas vraiment envie de le quitter après le clap de fin. On ira donc rallonger un peu sa durée de vie, qui se situe dans les six à sept heures en fonction de vos talents, avec la chasse aux divers bonus qui sont cachés dans la vingtaine de niveaux que compte l’aventure.

 

En conclusion

Avec Max : The Curse of Brotherhood, on entre incontestablement dans la catégorie de jeux qui savent rester à la hauteur de leur ambition. Ne pas vouloir trop en faire, tout en nous donnant pourtant l’envie d’y gaspiller un peu de notre temps. C’est ce que nous propose ce jeu de plates-formes sans prétention, qui amènera le joueur à allumer ses neurones durant une poignée d’heures. Avec une réalisation plus que correcte et une ambiance vraiment agréable, le studio Press Play arrive à nous livrer un jeu auquel on accroche très facilement. On en redemande et on y revient avec un plaisir non dissimulé, pour voir la suite ou pour dénicher des petits secrets qu’on aurait oublié, ce qui est toujours bon signe en général.

Par Cédric Fischer

Rédacteur en chef

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