Bien qu’instauré comme de simples avatars pour la Wii, les Miis ont depuis intégré une petite panoplie de jeux ou mini-jeux en tant que personnages jouables. Après Miitomo, c’est donc à Miitopia d’investir la Nintendo 3DS. Vous aviez rêvé de jouer avec vos Miis dans un RPG ? Non ? Et bien tant pis pour vous, car Nintendo l’a fait quand même.
Simple comme bonjour
Comme on peut s’en douter, le principe de Miitopia ne nous retournera pas vraiment le cerveau. Il s’agit d’un RPG assez simple dans son approche du genre, dans lequel les personnages charismatiques habituels sont remplacés par vos Miis. Cela ne révolutionne pas grand-chose, mais ce n’est pas forcément le but du jeu. En réalité, il sera surtout question de mettre vos Miis et ceux de vos amis dans des situations rocambolesques ou dans des rôles parfois très singuliers et qui sortent de l’ordinaire. L’idée étant de proposer une aventure qui ne se prend pas une seule seconde au sérieux. L’humour, parfois absurde, est un facteur important dans Miitopia et c’est principalement là-dessus que va se reposer tout l’intérêt du jeu.
Si ce détail à tellement son importance c’est parce que Miitopia est loin d’être très innovant. En gros le jeu se déroule dans un genre de jeu de plateau, avec une carte sur laquelle on doit avancer en allant de zone en zone. Dès que vous aurez choisi l’endroit où vous souhaitez aller, et bien votre joyeuse troupe va s’y rendre et il suffira d’admirer leur ballade, tandis qu’on observe leur combat ou leurs découvertes, avec parfois quelques coffres à la clé. L’idée étant d’arriver le plus rapidement possible à l’auberge en fin de parcours, mais surtout de débloquer des nouveaux chemins sur la carte.
S’il est si important de se rendre à l’auberge, c’est aussi parce que c’est là qu’on pourra gérer notre équipe. Mais il ne faut pas s’attendre à pouvoir le faire de manière très poussé, car cela se résume au minimum syndicale. On pourra par exemple d’y faire reposer nos Miis, tout en leur assignant un compagnon de chambre. Il sera ainsi possible de développeur leur amitié, ce qui aura une incidence sur leur entraide durant les combats. Ensuite on devra aussi de lance dans des mini-jeux de hasard afin d’avoir peut-être la chance de gagner de la nourriture ou de l’équipement pour nos petits héros. Un passage obligé si l’on souhaite avancer avec plus d’efficacité dans notre périple.

Paf dans ta face
Qui dit RPG, dit aussi combat aléatoire et encore une fois il ne faut pas s’attendre à ce que Miitopia chamboule nos habitudes de ce coté là. Il s’agit évidemment de tour par tour, avec des personnages qui lancent leurs attaques selon leur bon vouloir. Il sera seulement possible de donner des ordres à notre héros principal, tandis que les autres essayeront tant bien que mal de s’en sort. L’IA agira en fonction de la personnalité et de l’affinité de chacun de nos héros, avec parfois des agissements contreproductif mais toujours amené avec humour. Il n’est pas rare voir un de nos alliés qui refusent de soigner un autre personnage, et ainsi voir une dispute éclaté entre les deux protagonistes. Les combats sont ainsi truffés de petites scènes de « dialogues » entre nos héros, ce qui apporte un ton très décalé à l’aventure.
Vous n’aurez donc pas grand-chose à faire et les combats ne peuvent même parfois se montrer répétitif sur la longueur. Au mieux on pourra choisir les classes qui doivent intégrer notre équipe, mais même si certaines d’entre eux sortent de l’ordinaire, il faut reconnaître que c’est assez mince comme et qu’on en fait vite le tour. Il faudra également faire preuve d’un peu de jugeote avec les statistiques de nos personnages, comme celle de prendre en compte leur caractère, mais cela reste aussi très limité. Comme Miitomo et Tomodachi Life en son temps, c’est vraiment l’humour et les scènes cocasses qui arrivent vraiment à sauver Miitopia de son manque d’originalité.
En conclusion
Miitopia est clairement un de ces jeux qu’il est difficile de juger, tellement son intérêt réside dans les yeux de celui qui y joue. Certains joueur y verront un jeu basique et qui tente vainement de singer les mécaniques d’un RPG, tandis que d’autres y verront la caricature réussie d’un jeu d’aventure dans lequel on ne se prend pas une seule seconde au sérieux. Mais dans un cas comme dans l’autre, il faut dire que le principe est plutôt original sur sa forme mais qu’on aurait tout de même apprécié avoir un peu plus de profondeur. À partir du moment qu’on adhère à son humour décalé il y a néanmoins la possibilité de passer un très bon moment en compagnie du jeu, même s’il ne faut pas avoir peur de sa grande répétitivité.