Test – NES Remix

Voulant créer la surprise avec NES Remix, Nintendo nous a un peu pris de court en éditant le jeu durant la même journée que son annonce. La mise en avant de plusieurs titres, qui ont fait le succès de la première console de salon grand public du constructeur. Voilà une idée qui peut paraître vraiment surprenante, mais qui sur le papier se révèle être bien plus qu’une simple compilation.

nes-remix-head

Deux boutons et une croix

Une des premières choses qui peut venir à l’esprit quand on découvre NES Remix, c’est de ce dire qu’il s’agit d’une compilation fait pour les nostalgiques, qui ont envie de se refaire quelques parties sur des jeux ayant marqué leur enfance. Une pensée qui se montre vite faussée, par le fait qu’on n’y retrouve aucuns jeux dans sa version complète. On pourra plutôt l’apparenter à une compilation de défis, prenant pour fond l’apparence de seize jeux, tout droit issus de la génération 8 bits de Nintendo. Il reste toujours incongru de déterminer à qui s’adresse vraiment ce genre de concept, même si l’on peut résolument prétendre y trouver un challenge de taille. Qu’on découvre ou non ces titres pour la première fois, c’est surtout un prétexte pour s’adonner à une maniabilité parfois exigeante et qui sort un peu de nos habitudes. Passer d’un Mario Bros à un Balloon Fight Land est forcément déroutant, en particulier lorsqu’on y a pas touché depuis plusieurs années. L’aspect rétro de NES Remix va donc bien au-delà de son enrobage, puisqu’il s’agit d’une mécanique importante. Ce gameplay minimaliste est un facteur de difficulté qui se greffe à merveille sur des épreuves qui requiert tout notre attention.

Pas grand-chose de disponible au départ, car il faudra persévérer pour débloquer le contenu de NES Remix. Chaque jeu entre en scène avec une petite vidéo explicative, sous forme d’un tutoriel, au cas où le besoin se ferait ressentir chez le joueur de réapprendre le maniement des touches. Il faudra ensuite s’atteler à remplir un objectif, parfois plusieurs consécutif, en prenant le moins de temps possible. Les premiers tableaux sont souvent très faciles, avec des indices visuels pour nous guider. Même pour quelqu’un qui n’est pas en terrain connu, il sera donc assez évident de comprendre ce qu’on attend de lui. On se jette donc sur le premier jeu qui nous interpelle le plus, en passant une poignée de secondes sur un niveau, pour ensuite rapidement passer sur le suivant. De fil en anguille on se prend au jeu et on enchaîne méthodiquement les défis. S’y reprenant même parfois à deux fois, car on s’est rendu compte qu’il y avait moyen d’optimiser notre trajet ou nos actions. Une course aux scores qui finit par s’installer, de manière étonnante et presque naturelle.

NES-Remix-3 NES-Remix-7

On bouscule les règles

Les bases sont vite mises en place durant les premiers niveaux. On apprend à sauter et taper des blocs dans Super Mario Bros, voire à poser des bombes contre les murs dans The Legend of Zelda. L’intérêt global de chaque jeu est un peu fluctuant, et la maniabilité d’un Clu Clu Land ou l’inertie des sauts dans Ice Climber risque d’en dérouter plus d’un. On peut fort heureusement rapidement prendre en considération une difficulté croissante, qui mettra à l’épreuve votre habileté. Pas loin de deux cent défis qui demanderont parfois un peu de patience pour être résolu. Un sésame du meilleur score récompensé jusqu’à trois étoiles, qui accumulé permettront de débloquer de nouvelles épreuves ou jeux. Une méthode classique à laquelle s’ajoute une jauge d’expérience qui nous fera gagner des étampes, ensuite utilisable pour laisser des messages et dessins sur le Miiverse. Qu’on y joue pour tout débloquer ou perpétuellement améliorer ses scores, NES Remix dispose donc d’une durée de vie tout à fait honorable. On peut donc mettre de coté la crainte d’avoir une compilation qui joue un peu trop la carte de la facilité, avec un contenu tout de même assez ample et qui se suffit à lui-même. Même si on aurait aimé un peu plus de diversité, notamment avec des jeux comme Golf ou Baseball qui risque de ne pas susciter un grand enthousiasme chez tous les utilisateurs.

Ce qui risque de l’être un peu plus en revanche avec les Remix, des niveaux classiques mais au contexte parfois complètement chamboulé. C’est en tout cas l’espoir qu’on a pu avoir en apprenant l’existence de NES Remix, en retrouvant par exemple l’avatar de Link dans Donkey Kong, à la place de Mario. Ce qui change totalement la maniabilité, sachant que notre héros à capuche verte ne sait pas sauter. Devant ainsi éviter les tonneaux en montant sur les échelles, ce qui change pas mal de choses. Des dérives qui apportent une légère modification, mais qui pourtant change complètement la donne. Comme un niveau de Super Mario Bros à faire dans la pénombre, sans possibilité de voir les monstres à certains endroits. Voire Wrecking Crew où l’on voit notre vision s’éloigner de plus en plus du personnage, si on laisse les ennemis s’approcher trop près de nous. Des petits détails surprenants qui augmentent considérablement la difficulté de ces jeux, qu’on pensait parfois connaître sur le bout des doigts. Mais ces détournements sympathiques et amusants, qui auraient pourtant dû être l’essence de NES Remix, sont exploités bien trop timidement. Seulement trois séries de défis y sont consacrées, ce qui reste un peu léger devant le potentiel que pouvait avoir une telle idée.

 

En conclusion

Aborder un jeu comme NES Remix est toujours plus que délicat. Si cela s’adresse avant tout aux personnes en recherche d’un peu de challenge, il faut admettre que même un joueur lambda pourra y trouver du plaisir. Avec un contenu relativement ample, ainsi qu’une foule de choses à débloquer et à découvrir, il y a largement de quoi passer plusieurs heures dessus. Les amateurs de scoring pourront même s’y éclater les doigts, jusqu’à obtenir le score parfait dans tous les défis. On émettra juste un regret que le concept n’est pas été poussé jusqu’au bout, avec la dimension des Remix qui nous laisse un tantinet sur notre faim.

Publié le
Catégorisé comme Tests Étiqueté

Par Cédric Fischer

Rédacteur en chef

1 commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.