Test – Obliteracers : jamais comme les autres, jamais

Peu de séries de jeux ayant pour concept d’affronter d’autres joueurs aux commandes d’un engin motorisé ont vraiment réussi à perdurer. Mais cela ne doit pas empêcher à Obliteracers de tenter de se faire un trou dans cette catégorie, ouverte il y a de cela plusieurs années par un certain Micro-Machines.

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Bastonnnnnn !

Dans la pure tradition d’un jeu d’arcade, Obliteracers ne fait pas dans la fioriture inutile. Donc pas de scénario et encore moins de mise en scène, on est balancé dans la mêlée générale, avec une caméra qui suivra le pilote en tête et les autres devront essayée de suivre le rythme. Mais ne vous y trompez pas, il en s’agit pas d’un jeu de course mais plutôt d’une joute motorisée dans laquelle des pilotes à l’allure cartoonesque vont devoir s’affronter. Mais ici par d’arène, puisque tout va se faire autour d’une piste, avec des règles qui vont être modifiées et adaptées en fonction du mode.

Même si un semblant de mode carrière est disponible pour s’y adonner en solo, Obliteracers est avant tout taillé pour le multi. Mais dans l’un comme dans l’autre, les modes disponibles sont exactement les mêmes. Au nombre de trois, il y a le Leader où il faut être premier du peloton pour marquer des points, autrement la survie demain d’être le dernier en course et l’Endurance nous demandera d’éliminer le plus de concurrents possible.

Rien de folichon, mais fort heureusement il est possible de modifier pas mal d’options lorsqu’on joue en compétition en local ou en ligne. Changer le comportement des boucliers, ou encore être ralentie quand on porte une arme tout en sachant qu’on peut perdre la manche en sortant de l’écran. Tout un tas de contrainte peuvent être appliqué pour rendre la partie encore plus bordélique. Même si c’est ajout de variété aura bien de mal à gommer les défauts de Obliteracers.

Le principe est fun, mais...
Le principe est fun, mais…

Trop de mêlée !

Principalement orienté vers le multi-joueurs, le jeu nous offre la possibilité de jouer jusqu’à 16 joueurs. Ce qui n’est pas rien, mais en dehors des contraintes matériel en devant disposé d’un tel nombre d’accessoires, cela entraine aussi des soucis de lisibilité. Problème qu’on rencontrera également durant des parties en comité restreint si l’on active tous les bots. Comme on vous le disait, la caméra suivra tout le temps le premier joueur. Lorsque qu’on se retrouve donc avec 16 véhicules à l’écran, autant vous dire que l’aspect stratégie disparait bien vite et qu’on essaye seulement de trouver notre personnage dans le tas. Il n’est pas rare d’entrée dans la manche et de s’en faire éjecter au bout de trois secondes, sans rien comprendre.

En plus de ce genre de frustration, le manque de variété n’aide pas vraiment à rendre l’action plus amusante. Au bout de quelques parties, on commence déjà à voir les limites d’Obliteracers. Les armes sont tout le temps les mêmes et ne sont pas très diversifiées. Une mitraillette, un lance-flammes, des mines et autres ondes de choc, cela n’a vraiment rien d’original et c’est pourtant là-dessus qu’on aurait aimé un peu plus d’effort de la part des développeurs. Tant qu’à offrir un jeu avec des personnages loufoques, autant aller jusqu’au bout et nous donner un univers cohérent et un équipement qui va dans ce sens.

Et c’est bien là tout le problème, car si les personnages arborent un coté légèrement cartoon, ce n’est pas un jeu qu’on va pouvoir qualifié de très recherché sur le plan visuel. C’est générique au possible et rien n’arrive vraiment à sortir du lot. Obliteracers n’a aucune identité visuelle et on aurait pu avoir des chatons en train de chevaucher des licornes magiques, que cela aurait presque eu un meilleur effet. En l’état on s’amuse le temps de quelques tours de pistes, mais le manque de contenu se fait vite ressentir et on s’en lasse très rapidement.

 

En conclusion

Ce qui aurait pu s’apparenter à un sympathique jeu d’arcade où l’on aurait pu inviter quelques potes pour se donner la bourre, se révèle comme plutôt décevant. Cela en incombe à une absence flagrante de contenu, mais aussi à un principe qui n’arrive pas vraiment à se renouveler. En oubliant totalement le mode carrière qui n’en porte que le nom, pour se résumer à un gros tutoriel à peine déguisé, ce n’est même pas la peine d’y jouer en solo. L’expérience aurait pu en revanche être très intéressante en multi, mais divers problèmes de lisibilité font vite leur apparition, en plus de devoir se satisfaire de seulement trois modes différents. À petit prix, cela peut être un jeu intéressant à sortir de temps en temps, entre deux pizzas avec ses amis, mais encore faut-il réussir à trouver du monde qui veuille bien y jouer.

Par Cédric Fischer

Rédacteur en chef

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