Test – Organic Panic : C’est bon pour la santé

Avec Organic Panic, c’est l’histoire du peuple des légumes qui doit faire face à l’oppression de la viande et du fromage. Il faut peut-être y déceler un message profond contre la surconsommation de nourriture ou un autre discours du genre, mais sur le fond on s’en moque un peu, car tout ce qu’on va retenir c’est un jeu qui ne se prend pas du tout au sérieux. Parfois il faut se souvenir que le but dans un jeu vidéo c’est de s’amuser et c’est tout ce qui importe.

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Mais c’est quoi ça

Quand une situation nous parait étrange, on se demande forcément dans quoi on vient de mettre les pieds. Et c’est justement ce qui peut nous venir à l’esprit quand on se lance dans Organic Panic. Même si l’on est dans un jeu de puzzle et de plates-formes, c’est quand même déconcertant de se dire qu’on va diriger des personnages qui ont l’apparence d’un légume ou d’un fruit. Comme souvent c’est juste une façade pour nous délivrer une bonne dose d’humour, mais c’est aussi pour coller avec l’univers cartoon du jeu, tout en pouvant parfois prendre des tendances un peu sanguinolentes. On peut donc se dire que la direction artistique est là pour atténuer un peu les choses.

Après avoir traversé une petite bande-dessinée pour nous mettre dans le contexte, on se retrouve directement propulsé dans le premier niveau qui va faire office de tutoriel, comme les suivants d’ailleurs, puisque qu’avec plus de deux cents niveaux les développeurs peuvent se permettre de nous prendre par la main et nous expliquer chaque nouvelles mécaniques. Le principe va en faite être basé sur le fait que chaque personnage possède ses propres capacités et qu’on va devoir les utiliser à bon escient. Sachant que certains stages nous permettront de changer de protagonistes ou alors de passer de l’un à l’autre afin de coordonner des actions dans le niveau.

Par exemple la carotte va pouvoir tirer des boules de feu et s’accrocher sur les parois, tandis que la tomate peut lancer de la terre et creuser dans certaines surfaces poreuses. Le level design va ainsi nous faire profiter de chaque capacité et il va falloir trouver la façon de terminer chaque tableau, en atteignant la porte de sortie. Évidemment des steaks et autres fromages vont se faire un plaisir de contrecarrer nos plans d’évasion et ne manqueront pas de se servir de leurs armes ou du décor pour nous tuer. Il va donc falloir s’armer de patience, sachant que chaque niveau peut être terminé de différente façon.

Sur la fin du jeu, certains niveaux commencent à être coriaces
Sur la fin du jeu, certains niveaux commencent à être coriaces

On fonce dans le lard

La plupart des stages vont semblés avoir était fait à la va-vite dans un moteur de construction quelconque, mais en progressant dans le jeu on se rend à l’évidence que cela fonctionne. Au début la difficulté est certes absente et on avance tranquillement, mais elle monte progressivement et les énigmes simplistes laissent doucement place à des choses un peu plus complexes et pour lesquelles il va falloir parfois réfléchir un peu plus pour trouver la solution. La plupart du temps cela va être basé sur la complémentarité entre les personnages et leur capacité, mais parfois il faudra résoudre un problème avec un seul héros. Évidemment les apparences sont trompeuses et Organic Panic n’est pas du tout destiné aux enfants et ils ne font donc pas se laisser berner par sa direction artistique ou son semblant de facilité.

La gestion des fluides va rapidement devenir une mécanique prépondérante, ainsi que celle de la physique des objets. Il va constamment être possible de détruire des parties du décor ou encore de contourner ou transférer des liquides qui nous bloquent le chemin. On rencontre rarement deux fois la même situation et c’est là une des forces incontestables du jeu. On va de surprise en surprise et on a constamment envie d’en découvrir un peu plus. C’est typiquement le genre de situation où l’on bloque sur un stage, on réussi enfin à le traverser et alors qu’on voulait arrêter de jouer, on se lance dans le tableau suivant.

La cerise sur le gâteau si l’on peut dire, c’est qu’Organic Panic comprend un mode multijoueur dans lequel il sera possible de jouer jusqu’à quatre personnes en local. L’idée étant de coopérer pour venir à bout d’un stage ou alors, de s’enclencher dans une compétition amicale. Mais le plus drôle est sans aucun doute le mode versus dans lequel le seul but est de se débarrasser de ses concurrents un peu trop collant. Avec trois types différents de match, les possibilités ne sont pas très nombreuses mais le fun est garanti. Sachant que la campagne solo est déjà très longue, le rajout de ce mode multi est donc d’autant plus appréciable et ne nous donne pas l’impression d’avoir été rajouté pour rallonger artificiellement la durée de vie du jeu.

 

En conclusion

Il ne faut pas toujours juger hâtivement sur l’emballage d’un jeu et c’est une leçon que pourrait nous prodiguer Organic Panic. Sous ses airs plein de naïveté et de salades de fruits, se cache un jeu de plate-forme et de puzzle vraiment ingénieux et qui arrive sans cesse à se renouveler, et cela malgré un concept de base très simple. Même s’il ne fait pas toujours dans la subtilité et cela le destine à un cadre particulier de joueurs, il est tout de même intéressant de lui laisse une chance.

Par Cédric Fischer

Rédacteur en chef

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