Test – Ori and the Blind Forest : sublime et incroyable

coupdecoeur-petitDès la première annonce d’Ori and the Blind Forest, l’enthousiasme de la presse et du public était largement palpable. Typiquement le type de jeu qui nous charme dès la première seconde, seulement grâce à son ambiance féérique. Il est vrai que par le passé, ce déchainement de passion s’est parfois soldé par une grosse déception. Mais cela ne doit pas nous empêché de donner une chance à un jeu qui semble plus que prometteur.

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Diable, que c’est beau

Comment rester insensible devant une telle profusion de sentiments qui nous submergent dès le début d’Ori and the Blind Forest. Rarement un jeu aura réussi à nous happer dans sa narration, au point qu’on se jette dedans corps et âme et cela avec un plaisir non dissimulé. Il faut dire que tout sera fait pour qu’on se prenne d’affection pour cette petite bestiole blanchâtre. La narration sera surtout visuelle et musicale, sans aucune véritable voix-off, afin de laissé au joueur l’impression de s’immerger dans cet univers qui se construit devant lui. Mais cela sera tout de même assez explicite pour qu’on comprenne l’histoire qui se dévoile petit à petit devant nous. Le scénario n’a rien de très grandiose, mais il est suffisamment captivant et dilué pour qu’on se laisse bercer en sa compagnie, durant la dizaine d’heures que nous prendra l’aventure.

Cela pourrait presque paraître comme une évidence, mais Ori and the Blind Forest est vraiment sublime. Le travail artistique est plus que palpable, au point que la version Xbox One aura même parfois un peu de mal, arborant quelques ralentissements de temps à autre. Mais dans l’ensemble, le rendu est cohérent et il ne sera pas rare de s’arrêter un petit instant, le temps de faire une pause, juste pour admirer la beauté du décor ou de l’arrière fond. Le tout est admirablement appuyé par une bande-son qui accompagne à merveille chaque lieux ou situation qu’on sera amené à traverser. Et bien plus que de la simple poudre aux yeux, cette patte graphique contribue vraiment à l’univers du jeu. Malgré un monde très féérique et parfois bucolique, notre esprit s’égare souvent dans un sentiment de tristesse ou de solitude.

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Gameplay classique, mais tellement efficace

Ori est typiquement ce qu’on désignera dans notre jargon, comme étant un metroidvania. Mais s’il fallait établir un palmarès du genre, le jeu de Moon Studio serait incontestablement dans le haut de la liste. La progression du jeu est comme bien souvent rythmé par l’obtention de nouvelles compétences, qui permettront petit à petit de débloquer des zones jusqu’alors inaccessibles. Un procédé classique, mais qui se retrouve ici comme étant complètement maîtrisé. Le joueur est libre de suivre les indications sur la carte pour se rendre à son nouvel objectif ou alors, de partir dans l’exploration du monde avec l’aide de la nouvelle capacité qu’il vient d’acquérir. L’équilibre entre les phases de plates-formes, d’exploration, voire de contemplation et de narration est quasiment parfait et on passe à travers sans aucun temps mort.

Si l’on se focalise purement et simplement sur le gameplay d’Ori and the Blind Forest, on reste en terrain connu. Entre le double saut, la grimpette sur les murs ou la charge sur le sol, la douzaine de compétences que va avoir le petit félin n’ont pas vraiment de quoi grandement nous étonner. Au mieux cela contribue à avoir des passages qui mettront de plus en plus à profit ces aptitudes, pour terminer sur la fin du jeu avec des cavalcades aériennes qui mettront notre adresse à rudes épreuves. Chaque nouveau lieux ou pseudo donjon est d’ailleurs une excuse pour introduire une nouvelle mécanique, qui sera souvent propre à l’endroit et qu’on ne retrouvera que rarement ailleurs dans le jeu. Les idées se succèdent ainsi tout le long de l’aventure et on n’a pratiquement jamais l’impression de refaire la même chose.

Le contrôle d’Ori se fait avec une grande aisance et il devient très naturel de jongler entre les différentes capacités de la bestiole. Ce qui n’est pas un mal, quand on sait que le jeu n’est pas toujours tendre avec nous. Le level design est loin d’être une abominable torture, mais il se montre tout de même assez retord pour qu’on enchaîne parfois les morts sans vergogne. L’astuce qui en résulte, c’est que les développeurs ont fait le choix de laissé au joueur de placé ses propres points de sauvegarde. A comprendre par là, qu’il est possible à tout moment de mettre un point de contrôle à partir duquel on va recommencer quand on est amené à mourir bêtement. Et autant dire que cela arrive très souvent. Un ingénieux système, qui permettra de doser la difficulté par nous même et de définir les passages qui semblent nous donner le plus de mal.

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Toujours un peu plus sous le capot

Qui dit Metroidvania, doit également s’attendre à une multitude de bonus à récolté et qui sont parfois assez bien cachés. Comme on pouvait s’en douter, Ori and the Blind Forest ne déroge pas à cette règle et cela permettra de rallonger un peu la durée de vie. En plus d’offrir une bonne rejouabilité au jeu, pour ceux qui auraient envie de le compléter à 100%. Cela permettra au passage de développer l’arbre de compétences d’Ori, qui bien qu’optionnel, aidera à avoir une créature un peu plus flexible. Une branche pour l’attaque, une pour la défense et l’autre un peu plus utilitaire, comme voir les bonus sur la carte et ce genre de chose. C’est quelque peu du déjà-vu, mais cela s’ajoute à la longue liste de points positifs du jeu. Qui malgré son grand classicisme, reste un jeu très agréable à parcourir.

 

En conclusion

Comment qualifier Ori and the Blind Forest, autrement que comme étant un jeu proche de la perfection. Bien entendu, tout n’est pas rose à l’horizon, comme les quelques ralentissements dont peut souffrir le jeu ou la caméra un peu trop loin de l’action et qui nuit parfois à la lisibilité. Mais ce sont des petites défauts dont on fera volontiers abstraction pour se laissé vibrer par le cœur du jeu. Ce qui veut dire par un gameplay complètement maîtrisé et une direction artistique aussi époustouflante qu’enivrante. Une aventure à savourer pleinement et sans concession.

Par Cédric Fischer

Rédacteur en chef

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