Test – OxenFree : Les vacances à la plage ne sont plus ce qu’elles étaient

Il va être difficile pour moi de vous présenter OxenFree. Est-ce un walking simulator, un jeu d’aventure, un simulateur de dialogue … ? Disons que c’est un peu tout çà à la fois et c’est ce qui va faire une grande partie du charme. Bon, la nuit risque d’être longue et surtout on va la revivre un paquet de fois alors autant s’y mettre de suite.

oxenfree-head

Il était une fois, près d’une ancienne base militaire …

… un petit groupe d’adolescents dont la seule idée est de se retrouver une dernière fois avant que la vie et les universités les séparent. Pour ce faire, ils veulent revenir sur une ile isolée et plus principalement sur une petite plage chère à leurs cœurs. Dans le groupe on a notre héroïne Alex et son tout nouveau beau-frère Jonas,  Ren l’ami d’enfance un peu bavard et deux autres jeunes filles, Nona et Clarissa. Cette dernière est l’ancienne petite amie du frère de l’héroïne, décédé quelques temps auparavant. Autant dire que l’ambiance n’est pas au  beau fixe lorsque tout le monde se retrouve sur la plage. Et en allant se promener dans une grotte toute proche et en utilisant votre radio, vous allez accidentellement réveiller une menace surnaturelle. Cette radio sera d’ailleurs votre principal moyen d’action au cours du jeu pour activer des portes mais surtout pour interagir avec les éléments surnaturels cachés sur cette ile.

Dans la forme, OxenFree est un jeu d’aventure assez classique dans son approche mais qui tente de se démarquer de ce qui se fait d’habitude en ajoutant des éléments tirés d’autres jeux ou types de jeu. Par exemple, si l’habillage d’OxenFree ressemble à un jeu de plateforme classique, il n’en est rien dans les faits car l’aspect plateforme est extrêmement limité et ne sert principalement qu’à tirer le jeu un peu en longueur. En revanche, l’aspect dialogue est très important car il sera constamment présent. Vous aurez très souvent le choix entre plusieurs réponses dans les dialogues sachant que ne pas répondre dans un temps imparti … vous laissera sans voix, ce qui est également une réponse (paradoxal, non ?). Si l’incidence de la plupart des dialogues n’est pas très importante, certains choix vous feront partir dans une direction plutôt qu’un autre et ceci peut avoir une incidence sur la fin du jeu. Bon, je vais quand même tempérer un peu cette dernière phrase car c’est vraiment la dernière image du jeu (littéralement) qui va être impactée. Le fait d’avoir telle ou telle fin sera plus décidé par vos actions lors des dernières scènes.

Le jeu est bourré de dialogues
Le jeu est bourré de dialogues

On se fait un petit selfie ?

L’histoire d’OxenFree tourne autour de plusieurs axes. D’abord il y a ces fantômes datant de la seconde guerre mondiale qui prennent de temps en temps possession des membres du petit groupe. Ensuite, il y a cette faculté de faire des sortes de boucles temporelles qui seraient directement liées à Alex, notre héroïne. Du coup, vous avez un sympathique effet de VHS qui apparaît vous indiquant que vous êtes pris dans cette boucle et vous devrez effectuer certaines actions pour en sortir. Bon, je vais être honnête en vous disant qu’OxenFree n’est pas un mauvais jeu et a même des aspects très intéressants durant son déroulement. En revanche, j’ai eu énormément de mal à y accrocher. Le style graphique assez épuré n’est ici pas en cause mis plutôt les choix de gameplay. Les phases de dialogues qui s’enchainent non-stop m’ont paru d’un long et surtout difficile à suivre alors qu’il faut en même temps se diriger au clavier et cliquer sur le dialogue que l’on veut choisir. La maniabilité clavier/souris ne me semble pas des plus appropriées et une petite mise à jour serait surement des plus bienvenue. Donc, je trouve qu’il y a vraiment trop de dialogues mais en revanche ceux-ci sont de très bonne qualité avec un bon doublage Anglais. Ils essayent vraiment d’impliquer au plus haut point le joueur dans les considérations de chaque personnage du jeu. Le deuxième gros problème que je peux citer sur OxenFree qui a également fait que je n’y ai pas assez accroché tourne autour du rythme du jeu qui est super lent.

On doit se déplacer de long en large sur l’ile avec des personnages qui se trainent littéralement à la vitesse d’un colimaçon. Là, j’ai vraiment eu l’impression que les développeurs ont essayé de tirer le tout en longueur. D’ailleurs, certains dialogues sont tellement longs qu’arrivé à un changement de zone vous risquez de couper ce dialogue et donc devrez attendre un peu pour ne rien rater … C’est long, long et trop long. Du coup, je n’ai pas réussi à m’immerger dans l’histoire d’OxenFree et je me demandais juste quand est-ce que j’allais sortir de telle boucle temporelle ou jusque quand je devrais me promener au ralenti en tentant de répondre à tous les dialogues. En vérité, je me demandais surtout jusqu’à quel point le jeu proposerait une fin ouverte et … celle-ci m’a un peu déçu car malgré les différentes fin que j’ai toute pu voir, aucune ne m’a vraiment convaincu. C’est un peu triste d’avoir laissé en suspens tout une partie de l’histoire, celle qui me semblait le plus important et qui avait le plus de potentiel. Heureusement que le jeu s’en sort quand même bien avec ce qu’il veut faire et atteint son objectif de vouloir lier le joueur à chaque personnages via le biais des dialogues. Mais il aurait pu faire tellement mieux, surtout en jouant plus sur une atmosphère qui peine à être suffisamment pesante pour  soutenir le scénario.

 

En conclusion

Au final, je dirais qu’OxenFree n’est pas un mauvais jeu car il essaye d’exploiter des mécaniques peu usitées pour servir son histoire. En cela, c’est très bien fait mais je n’ai pas réussi à m’impliquer suffisamment dans ce dédale de dialogues et de longueur de déplacement. Pas mal cependant mais pas assez abouti peut-être.

Par YellowMan

Retrogamer, fan de SEGA depuis toujours et spécialiste des jeux de combats.

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