Alors qu’il était devenu un genre en désuétude le shump, et plus précisément le twin-stick shooter, est en train de doucement revenir à la mode. Il faut dire que Geometry Wars est passé par-là. Mais c’est justement à force de copier les ambitions de ce dernier, que la plupart des productions n’arrivent pas à se démarquer. C’est pourquoi il était difficile d’attendre grand-chose de Polychromatic. Mais comme toujours, cela ne nous empêchera pas d’y jeter un coup d’œil.
Je fais un peu comme les autres
On balance un vaisseau en forme de triangle dans une arène et on demande au joueur de tirer sur tout ce qui bouge autour de lui. C’est en cette simple phrase qu’on pourra résumer la plupart des twin-stick shooter qui ont émergé ces dernières années. Polychromatic ne fera pas forcément exception, même si l’on notera quelques petites variantes. L’arène est ici un cercle et ce sera l’unique forme qu’on aura durant toutes nos parties. Pour le maniement cela reste du grand classique, avec un stick pour diriger le vaisseau tandis que l’autre servira à tirer dans la direction voulue. Il ne faudra donc pas chercher beaucoup d’originalité de ce coté là.
Les outils de notre vaisseau sont un peu près ce à quoi on pouvait s’attendre. Une bombe qu’on pourra enclencher avec la gâchette de droite et qui dévastera tout ce qui se trouve autour de nous. Un bon moyen de se dépêtrer d’une situation embarrassante, mais en second secours il nous sera également possible d’utiliser une ruée. Globalement il s’agira de donner un petit coup de boost à notre vaisseau qui pourra ensuite s’échapper sur une courte distance, tout en donnant un coup de bélier à travers les ennemis. Le nombre de bonus disponible, ainsi que les vies, sont affichés au centre de l’arène. Ce qui au début peut paraître assez étonnant, surtout qu’on ne les voit pas si on est trop sur les bords de l’arène.

Dans l’antre du stick
Il sera vraiment difficile de trouver un gros défaut à Polychromatic, car son gameplay est si basique qu’on se laissera facilement porter. Les habitués trouveront tout de suite leur marque et maitriseront le jeu sans aucune difficulté. Au point que certaines choses pourront presque paraître déconcertantes. Comme l’absence de multiplicateur, ce qui nous laisse sur un système de scoring totalement basique. Chaque ennemi rapporte un certain taux de points et ce sera la seule chose à prendre en compte. On tire donc dans le tas, on élimine tout ce qui arrive à porté de nos projectiles et on fait monter le compteur de points. Certains adversaires auront des comportements différents selon leur forme géométrique, mais cela s’arrête là.
Malgré qu’elle soit très sommaire, la direction artistique de Polychromatic est vraiment intéressante. Le design est très lisse et d’une grande simplicité, ce qui donne au jeu un petit charme non négligeable. Surtout que cela est accompagné par une musique assez douce et pourtant entrainante. On est très loin des musiques électroniques qu’on peut avoir dans les autres Twin-Stick Shooter du même genre et c’est vraiment très appréciable. Ce qui l’est un peu moins par contre, c’est le manque de lisibilité qu’on pourra ressentir durant les premières parties. Les ennemis ont la fâcheuse manie de disparaître dans une explosion de fumée et cela peut vite nuire à notre visibilité. Surtout que l’arrivée des vaisseaux est également signalée par un effet visuel en forme de cercle qui s’agrandit. Cela prête vite à confusion et même si l’on s’y habitue rapidement, cela reste tout de même très désagréable.

Un peu de tout dans la marmite
Un jour apparaitra peut-être un twin-stick shooter sauvage qui nous fera le somptueux honneur de chambouler complètement nos habitudes, en proposant un contenu qui sort de l’ordinaire. Mais comme vous pouvez vous en douter, ce n’est pas le cas de Polychromatic. Seulement trois modes seront disponibles : Le mode infini, Mode Chrono et le Mode Vie Unique. On ne vous fera pas spécialement l’affront de vous expliquer en détail chacun des modes, car leur fonctionnement nous parait assez évident. Il reste juste à savoir que le jeu intègre les habituels classements en ligne. Ces derniers peuvent être consultables sous différents types, que cela soit mondial ou contre vos amis.
En conclusion
Comme bien souvent avec les twin-stick shooter, les développeurs ont voulu suivre à la lettre une formule qui n’a pas spécialement réussi à évoluer depuis maintenant plusieurs années. Quelques changements ont bien été effectués, dans une envie peut-être de rendre le jeu plus accessible et cela fonctionne à merveille, mais on reste tout de même un peu sur notre faim. Cela n’en fait pas un mauvais jeu, car on prend vite ses marques et l’envie de battre son meilleur score se fait vite ressentir, mais il reste tout de même difficile de conseiller le jeu, puisqu’on sait pertinemment qu’il existe en ce moment des twin-stick bien plus complets.