Il est parfois édifiant de voir à quel point les éditeurs peuvent s’obstiner à porter des applications mobiles, sur PC ou consoles de salon. Le gameplay ne s’y prête pas toujours et cela donne la plupart du temps un piètre résultat. Et pourtant, parfois il arrive qu’un jeu arrive à nous étonner et c’est peut-être le cas avec Reigns. Envie d’être assis sur le trône et de régner d’une main de fer ou d’un gant de velours ? Et bien vous en aurez peut-être la chance.
En première place
Bien que cela puisse surprendre, Reigns est en réalité un jeu de cartes dans lequel il va falloir régner avec autorité sur un royaume, tout en essayant de survivre le plus longtemps possible. En effet, les rois dans ce jeu sont constamment sur un siège éjectable qui pourrait les catapulter vers une mort certaine, et cela à chaque décision que le joueur va prendre. Cela se présente par une interface très simple où il suffira de choisir entre les deux propositions qui s’ouvrent devant nous. Chaque choix aura une influence sur une ou plusieurs des ressources qui sont indiqués sur le haut de l’écran. Au nombre de quatre, ces dernières représentent l’influence de l’église, de la population et de l’armée, ainsi que de notre argent.
L’idée va donc être de devoir garder un équilibre entre ces quatre ressources, sous peine de rapidement se retrouver avec la corde au cou ou avec une dague entre les omoplates. Évidemment la mort est une composante centrale de Reigns et il faudra constamment jouer avec ses limites. Chaque décision qu’on va prendre aura un impact sur notre destin et pour mieux en avoir un aperçu, on pourra se fier aux indications au dessus des ressources avant de faire un choix. Évidemment, ces indices ne nous diront pas si cela aura une conséquence négative ou positive et il faudra apprendre à juger par nous même. Sachant qu’une ressource à son maximum n’est pas forcément une bonne chose, car cela entraînera également notre mort si une faction à trop de pouvoir.

C’est la faute du roi
Même si cela peut paraître très facile, le concept de Reigns n’en reste pas moins très intéressant. Notamment car le jeu dispose d’une excellente écriture française, mais aussi grâce à un grand nombre de cartes à débloquer au fil de nos incarnations. Car oui, il sera possible de jouer la progéniture d’un souverain, au point d’avoir une longue généalogie à retracer à travers les siècles, voire millénaires sur le cœur vous en dit. Et c’est là que toute l’ingéniosité du jeu entre en ligne de compte, puisque vos choix peuvent avoir des conséquences plusieurs années après. Faire brûler la réserve de céréales en cas d’épidémie peut amener la famine durant le règne du roi suivant, tandis que se lancer dans une croisade apportera beaucoup d’argent sur l’instant, mais cela réduira la population sur plusieurs années sans qu’on ne puisse rien y faire.
Il faudra donc faire preuve d’une grande prudence avec nos choix et même si cela même si on apprend assez vite à les anticipés, car certains événements finissent immanquablement par se répéter. Dans un certain sens, le principe de Reigns peut se montrer très répétitif quand on l’étale sur plusieurs heures, mais heureusement il sera possible de débloquer de nouveaux personnages au fil du temps, ce qui nous donnera par la même occasion un accès à des nouveaux sets de cartes. Les plus tenaces parmi vous pourront même essayer de trouver toutes les fins possible du jeu, sachant que certaines sont difficiles d’accès et demanderont par mal de témérité. La présence d’un donjon, d’objets spéciaux qui donneront des avantages ou des malus, ainsi que des duels de temps à autres, font de Reigns un jeu très atypique mais prenant.
En conclusion
En plus d’être proposé à un prix ridicule, Reigns est typiquement le jeu sur lequel on aime revenir de temps à autre, même après l’avoir oublié dans notre liste Steam durant plusieurs mois. En plus d’avoir une rejouabilité monstrueuse, le jeu se prend même le luxe d’avoir un contenu plus que conséquent et qu’on peut débloquer au gré de nos parties. Une légère répétitivité peut tout de même se faire sentir avec le temps, mais c’est un bien moindre mal quand on voit toutes les qualités que peut avoir le jeu.