Test – Rock of Ages 2 : Bigger and Boulder

Les petits gars de chez ACE Team sont productifs, après nous avoir livré Zeno Clash et plus récemment The Deadly Tower of Monsters, voilà qu’ils nous reviennent avec une suite à leur premier succès : Rock of Ages 2 : Bigger and Boulder. Incarner une boule de pierre qui roule contre son ennemi dans l’espoir de les écraser, c’est grosso merdo le pitch qui vous attend dans son jeu. Au moins ce qu’on peut dire c’est que le studio a au moins le sens de l’humour.

Ne pas trop se prendre au sérieux

Avec Rock of Age 2 mieux vaut ne pas s’attendre à grand-chose, dans le sens où il sera même difficile de déterminer dans quelle catégorie se range le jeu. Dans le meilleur des cas on pourrait parler d’un jeu de stratégie avec un soupçon de tower défense. Pour le scénario de base ou du moins ce qui y ressemble, on y incarne Atlas alors qu’il vient de lâcher par mégarde un rocher sur la Terre. Et tandis qu’il va essayer de le récupérer, il va devoir fuir face à Zeus qui n’ait pas de très bonne humeur devant ce qui vient d’arriver. C’est ainsi qu’on va se balader sur ce qui ressemble à une carte de l’Europe, tandis qu’on va être amené à rencontrer des protagonistes comme Hercule, Jeanne d’Arc, William « freedom » Wallace ou encore une Girafe.

Il faudra ainsi diriger notre boule sur la carte pour aller de niveaux en niveaux, et cela afin de débloquer le chemin suivant et ainsi continuer notre périple, tout en débloquant de nouvelles boules ou éléments qui nous serviront durant les batailles. Ces affrontements se dérouleront globalement toujours de la même façon. En gros votre personnage, ainsi que votre adversaire, est barricadé dans son château et il va falloir diriger une boule pour aller percuter les portes de la dite forteresse. L’objectif étant de détruire l’entrer pour aller écraser notre ennemi qui gesticule à l’intérieur. Évidemment celui-ci tentera de faire la même chose et pour l’en empêcher il faudra construire des défenses le long de son chemin pour essayer de le bloquer, voire de détruire son rocher.

Les obstacles sur le terrain sont notamment là pour nous freiner et nous empêcher d’avoir une trop grande vitesse au moment de percuter la porte, mais aussi pour nous enlever de la vie. Tout va donc se jouer sur votre habileté à éviter les pièges de votre adversaire, en plus de parfois devoir faire face à un parcours très tortueux. Il sera parfois possible d’utiliser l’inertie et la vitesse de notre boule pour utiliser des raccourcies. En sachant qu’il sera possible de sélectionner entre plusieurs types de projectile avant de commencer un niveau. Chaque rocher ayant des statistiques ou des capacités spéciales, il sera donc nécessaire de choisir judicieusement celui qui pourra nous convenir pour la mission en cours.

 

Il vaut mieux tout écraser pour être pénard !

La même formule

Si vous avez déjà pu voir ou jouer au premier Rock of Age vous avez pu aisément vous rendre compte que le concept reste identique dans ce deuxième volet. Il faudra faire attention à gagner assez d’or en posant des mines sur le terrain, afin d’avoir de l’argent pour acheter des obstacles, tout en se lançant à l’assaut du fort ennemi dès que notre boule est fabriqué. Bien que très amusant sur la courte durée, il faut bien reconnaître que le gameplay tourne vite en rond (On admire le joli jeu de mots). Cela se joue avec une certaine notion de stratégie en fonction des obstacles que vous aurez choisi d’utiliser avant de vous lancer dans votre partie, mais il faudra quand même une bonne dose de chance pour réussir un niveau.

Histoire d’apporter à un peu plus de variété à Rock of Age 2, les développeurs y ont cette fois inclus des combats de boss. Mais leur trop grande facilité plombe un peu ces rencontres. Il suffit la plupart du temps de toucher leur point faible pour les battre avec les dix doigts dans le nez. On aurait vraiment apprécié un peu plus de challenge, surtout que l’entièreté de la campagne solo est loin d’être très difficile. Heureusement l’enrobage du jeu rattrape encore une fois l’ensemble, avec un humour omniprésent, notamment durant les cinématiques où l’on admire le détournement de pas mal de personnages historiques ou mythiques. Mais pour vraiment avoir un second souffle à la durée de vie déjà plus qu’agréable, il reste néanmoins le multijoueur en ligne.

On avance donc sans grande peine dans le jeu et on peut même s’étonner à sourire devant les cinématiques toutes plus farfelues les unes que les autres. Rock of Ages 2 joue donc surtout la carte de l’humour, avec un univers décalé et parodique. Et autant dire que c’est vraiment ce qui sauve le jeu, car même si l’on ne peut pas vraiment trouver de défaut au concept de base, il est quand même difficile de passer à coté de la grande répétitivité qui s’installe assez vite durant nos parties. En général on lance le jeu car on a véritablement envie de continuer à y jouer, mais après un ou deux niveaux on a tellement le sentiment d’avoir déjà tout vu, qu’on finit par s’en lasser. Il manque vraiment un peu de variété entre les affrontements normaux et même si le multi, avec un mode de pseudo course est disponible, cela ne suffit pas à relancer notre intérêt sur le long terme. C’est vraiment dommage, car le potentiel était là, mais il n’est pas exploité jusqu’au bout.

 

En conclusion

Rock of Age 2 : Bigger and Boulder ne change donc pas grandement par rapport à son prédécesseur, mais il n’en devient pour autant pas plus mauvais. En faite, on pourrait parler d’une version 1.5 dans laquelle on aura surtout rajouter du contenu. Si le premier vous avez déjà laissé une bonne sensation, probablement que vous allez complètement trouver votre compte avec ce nouveau volet. Le jeu s’en sort surtout avec sa bonne durée de vie et son humour, mais s’enlise un peu avec son gameplay très répétitif. C’est typiquement un jeu qu’on lance de temps à autre pour se faire quelques parties, mais qui ne reste pas vraiment dans nos mémoires.

Par Cédric Fischer

Rédacteur en chef

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