Le genre du beat’em all ne date pas d’hier et en fouillant un peu à travers les décennies on pourrait même lui trouver plusieurs variantes. Ce n’est donc pas pour rien que le studio français Wako Factory a décider de s’essayer à ce type de jeu en créant Samuraï Riot. Un titre plutôt évocateur de l’ambiance qui nous y attend. Mais est-ce que cela suffira pour nous donner envie d’y jouer ? Et bien voici là réponse.
Comme au bon vieux temps, un peu trop
Pour le peu que vous soyez attentif aux graphismes d’un jeu, vous vous êtes sûrement rendu compte que Samuraï Riot propose un design « dessiné à la main ». On adhère ou non, mais dans le cas présent il faut reconnaître que les décors ont parfois un certain cachet. Malheureusement les premières apparences sont parfois trompeuses, car après avoir traversé quelques niveaux il devient évident que l’ensemble est plus que générique. Cela se démontre par des décors qui manquent un peu de variété et qui ont une forte tendance à répéter les mêmes éléments. C’est bien dommage, car l’animation des personnages et leur diversité est plus que correcte et on peut même compter sur la présence de cinématiques relativement jolies et qui viennent appuyer la narration du jeu.
Du moins cela aura été bénéfique si seulement l’histoire de Samuraï Riot était intéressante à suivre. Avant toute chose il faudra choisir entre un des deux personnages jouables, ce qui influencera directement l’histoire auxquelles on aura accès. Samuraï Riot essaye de changer un peu nos habitudes en proposant une narration avec plusieurs embranchements. Il faudra durant notre avancé faire des choix moraux. Rien de très foufou et cela reste quand même un Beat’em All, mais il faut tout de même saluer l’initiative. Il est juste dommage de voir que cela aura bien du mal à relancer notre intérêt pour le scénario du jeu, qui perd rapidement de son intérêt. La seule chose qui nous donnera peut-être envie de relancer une deuxième partie, c’est simplement le fait que le second personnage nous propose un gameplay légèrement différent, mais même là c’est loin d’être gagné.

La redondance ce n’est pas bien
Pour ce qui est de notre progression dans le jeu il ne faut pas non plus se faire trop d’espoir. À comprendre par là qu’on avance en ligne droite et que rien ne viendra perturber cette vérité. Et pas besoin de vous dire que la rigidité des combats ne viendra pas forcément améliorer notre ressentiment. Les ennemis qu’on rencontre arborent des manières de combattre plutôt différentes, mais cela n’enlève pas le fait qu’on a vite l’impression de tout le temps faire la même chose. Il faut dire qu’on nous explique à aucun moment comment varié nos attaques et il faudra faire apparaître le menu de pause pour voir qu’on nous proposer un récapitulatif des combinaisons de touches auquel on a accès. Et même là, au mieux il s’agit d’une dizaine de techniques qu’il sera possible d’utiliser.
Pour rattraper un peu l’ensemble il sera néanmoins possible de s’adonner à Samuraï Riot à deux en coopération locale. Cela aura évidemment pour effet de monter d’un cran la difficulté du jeu, qui est déjà bien velue dès le départ. Il faut dire que la mort ne pardonne pas et qu’il faudra à chaque fois tout recommencer depuis le départ si l’on a le malheur de mourir. Le fait de jouer à deux aura au moins le mérite d’amener un peu de variation dans le gameplay, notamment car il sera possible de combiner les deux personnages pour une attaque ultime. Pour pouvoir utiliser ce coup dévastateur, il faudra par contre réussir à remplir une jauge spéciale. Mais même dans ces conditions, s’il est tout de même possible de s’amuser un peu plus longtemps en jouant à deux, on finit tout de même par retomber dans les mêmes travers au bout d’un certain temps de jeu : on s’ennuie.
En conclusion
Ce qu’on peut retenir de Samuraï Riot c’est que sans forcément être un mauvais jeu, c’est qu’il n’arrive pas à se renouveler. En plus de souffrir de quelques bugs mineurs par-ci par là, c’est surtout le manque de variété dans les décors et dans le système de combat qui finit par complètement nous perdre dans la lassitude. Il y a pourtant des bonnes idées, notamment avec la narration qui propose de faire des choix moraux et qui possède deux histoires parallèles en fonction du personnage de départ qu’on aura choisi, mais même là cela ne suffit pas. La coopération en local aurait pu réussir à rattraper un peu le tir, mais cela ne suffit clairement pas à nous donner envie d’y jouer sur le long terme.