Test – Screencheat : un jeu où il faut tricher sur Xbox One et PC

On a tous en tête un FPS multijoueur dans lequel on s’est plongé durant des heures avec nos amis, tout en passant une soirée de folie en se tirant mutuellement quelques balles dans la tête. Et c’est justement de ce postulat que part Screencheat, un jeu de tir résolument tourné vers le multi en local, mais qui pourtant ne fait rien comme les autres. Un concept novateur dans un FPS, c’est assez rare pour le signaler et surtout se laissé tenter.

screencheat-head

Comme au bon vieux temps

Comme on vous le disait pour peu qu’on joue au jeu vidéo depuis quelques années, notamment durant l’époque de la Nintendo 64, on a forcément des souvenirs reliés à GoldenEye 64 ou encore Perfect Dark. On fait évidemment mention à des parties à quatre joueurs en local, dans des arènes lorsqu’on s’échangeait quelques pruneaux avec des amis. Et c’est sur cette idée que démarre Samurai Punk en développant Screencheat, sauf que l’idée de départ est de retourner un peu les mécaniques de base d’un FPS multijoueur en obligeant les utilisateurs à regarder sur l’écran des autres. Une hérésie ? Non, pas vraiment car le concept du jeu est qu’il est impossible de voir les autres joueurs dans sa propre fenêtre. Un principe très singulier au début, mais il faut reconnaître qu’après un petit temps d’adaptation, cela fonctionne.

Il est donc impossible de voir ses adversaires et l’unique façon de savoir où ils sont, c’est de regarder sur leur bout d’écran. Comme il s’agit d’un FPS multi, l’écran de votre télévision est donc séparée en quatre parties. Au départ il est évident qu’on est déconcerté avec ce concept qui éclate complètement nos habitudes, mais en s’y essayant un peu et en prenant surtout le temps de s’adapter, on commence à s’y faire et même à y prendre du plaisir. Il faut dire que Screencheat ne nous encombre pas avec une multitude de choses à faire. C’est un FPS très basique dans lequel il suffit de se déplacer, avec un bouton pour sauter et la gâchette pour tirer avec l’arme. Rien de plus et c’est tant mieux, car notre attention est déjà très prise par le fait qu’on doit constamment surveiller l’écran des autres joueurs pour les trouver. Un jeu de chat et la souris, dans lequel on est la proie et le chasseur en même temps.

Les parties peuvent être tellement déjantées
Les parties peuvent être tellement déjantées

La couleur de la mort

La plupart des parties seront très courtes, notamment grâce à des niveaux assez petits et résolument construits pour que les joueurs puissent se croiser rapidement. Chaque carte aura un aspect assez unique et fonctionnera souvent sur un seul principe. Parfois il s’agira de pouvoir se déplacer dans un niveau carré avec l’aide de tuyaux d’accélérations, tandis qu’un autre pourra être une planète sphérique et cubique. Le level design est souvent très simple mais diablement efficace, avec des zones bien définies et reconnaissable grâce à un système de couleurs. Un aspect important à maitriser, car il sera plus facile de savoir où chercher nos adversaires quand on peut rapidement trouver l’endroit où il se situe. Alors quand on sait qu’on peut jouer jusqu’à quatre en local et jusqu’à huit joueurs en ligne, on vous laisse imaginer le joyeux foutoir que cela peut donner.

Screencheat est donc un jeu très visuel et cela peut parfois nuire à la perception qu’on a de l’ensemble de la partie. Car en plus de regarder l’écran des autres joueurs, il faut également porter notre attention envers les effets visuels sur notre propre fenêtre et qui pourraient trahir la présence de quelqu’un. Chaque arme ayant sa particularité, cela permet donc aussi de savoir qui est devant nous. D’ailleurs, l’armement disponible dans le jeu est vraiment particulier, en pouvant aller du classique fusil à pompe jusqu’à un chandelier en feu ou encore un cheval de bois. Et c’est là justement  qu’on touche du doigt un des soucis du jeu avec de trop grosses variances de puissance ou de porté entre certaines armes. Selon la situation ou le mode de jeu sélectionné, certains effets sont beaucoup trop efficaces et cela peut nuire à la partie et égratigne par la même occasion l’aspect délirant du jeu. Car les joueurs vont vite apprendre à discerner celles qui sont le plus adaptées et ils finiront par les utiliser en permanence.

Jouer à huit sur un seul écran...mieux vaut avoir de bons yeux
Jouer à huit sur un seul écran…mieux vaut avoir de bons yeux

Et le contenu dans tout ça ?

Screencheat contient un mode solo mais on sent clairement que ce n’est pas là-dedans qu’on perdra le plus de notre temps. Il s’agit simplement d’un mode où il faut tuer un certains nombre de bot dans le temps imparti. Rien de grandiose et on se tournera bien vite vers la multitude de modes disponibles en multijoueur. Qui sont bien entendu jouable en solo contre des bots, mais ce serait passer à coté d’une bonne tranche de rigolade entre amis. Les modes sont très variés, avec les classique deathmatch ou capture de la colline, mais également des trucs un peu plus déjanté comme garder une Pinata le plus longtemps possible pour marquer des points. Mais les modes les plus intéressants restent ceux qui tirent vraiment partie du concept du jeu. On pense notamment à celui qui ne nous permet que de tirer une fois tous les 15 secondes ou alors quand tout le monde aura utilisé son arme.

Pourtant, le mode qui retiendra plus notre attention et qui profite vraiment au maximum de la construction loufoque des niveaux, c’est le Meurtre Mystérieux. En gros, on démarre avec trois cartes qu’on fait apparaître sur l’écran et qui vont nous dire la couleur du joueur qu’on doit prendre en chasse, l’arme à utiliser et qu’on devra préalablement chercher dans le niveau (les armes sont alors indiqués par des icônes), ainsi que le nombre de points qu’on va marquer en arrivant à éliminer notre cible. Cela peut paraître super simple, mais ce mode utilise à merveille le concept de jeu de chat et de la souris qui est instauré par les bases de Screencheat. En plus de ne pas voir ses opposants, il faut également trouver notre cible en plus d’avoir le stress d’être également nous même recherché par un autre joueur, dont-on est la cible. Cela crée un cercle infernale qui transforme les parties est une joute endiablée et de laquelle on ressort forcément avec le sourire, peu importe l’issue finale.

En conclusion

Même s’il n’est pas exempt de défauts, Screencheat est l’exemple parfait qu’il est encore possible d’innover dans le jeu vidéo sans pour autant partir dans ces concepts complètement rocambolesques. Les bases du jeu sont ceux qu’on va retrouver dans n’importe quel FPS et pourtant Samurai Punk réussi complètement à nous retourner le cerveau, en désorientant avec intelligence les joueurs. Le principe de base fonctionne à merveille et quand on le couple avec un superbe level design, cela fait des étincelles.

Par Cédric Fischer

Rédacteur en chef

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