Cela fait maintenant quelques années que Scribblenauts s’est installé dans notre champ de vision, notamment sur portable. C’est surtout sur Nintendo DS que les épisodes ont été le plus marquants, mais Scribblenauts Shodown tente quand même l’essai de s’imposer sur les consoles de salon. Et plutôt que de rester sur son créneau habituel, on aura même le droit cette fois à une tentative dans le party-game.
Comme les anciens mais pas totalement
Le concept derrière Scribblenauts part d’une bonne idée mais selon l’épisode, l’éxécution n’a pas toujours été à la hauteur. Le principe de base est qu’il suffit d’écrire un mot et ensuite l’objet peut apparaître sur notre écran s’il est disponible dans la base de données. À partir de là il était facile de concevoir un jeu qui utilise ce procédé. Les premières versions sur Nintendo DS étaient avant tout des jeux de puzzles, avec des scènes dans lesquelles des personnages ou animaux vaquaient à leurs occupations et il y avait quelques problèmes à résoudre. Notre chemin pouvait par exemple être bloqué par un feu, on pouvait donc invoquer un pompier ou un extincteur pour s’en débarrasser ou alors, passer par une méthode complètement détournée puisqu’on avait le choix de faire un peu tout et n’importe quoi. Cela fonctionnait plus ou moins bien, mais la licence à eu quand même quelques difficultés, notamment avec un moteur physique parfois un peu au fraise.
Si le principe était rafraîchissant il y a presque 10 ans, c’était déjà largement moins le cas ces dernières années, notamment sur Nintendo 3DS avec des jeux qui ont bien eu du mal à nous convaincre. C’est pourquoi après avoir tenté d’incorporé la mode des supers-héros en collant, Scribblenauts Shodown émerge avec l’idée du party-game. Ce qui peut être une bonne idée mais encore faut-il que l’ambition soit consolidé par un bon contenu. Dès le lancement du menu de départ, on doit se rendre à l’évidence qu’il n’y a que trois modes principaux : Duel, Épreuve de force et le Bac à sable. Dans le premier pas de surprise, il s’agit d’affronter un ami dans des épreuves et le gagnant est celui qui en remporte le plus. Ces épreuves sont d’ailleurs celles qu’on va retrouver dans le mode principal.
L’épreuve de force peut se jouer de 2 à 4 joueurs ou alors en solo contre une IA. L’objectif est d’arriver à la fin d’un plateau et pour cela il faudra utiliser des cartes pour avancer. Par exemple lorsqu’on choisit une carte de +3, pour avancer de ce nombre de cases il faudra remplir la condition de la carte. La majorité du temps ce sera de remporter un certain nombre d’épreuves. Certaines cartes peuvent attribuer un malus à nos adversaires ou avoir un autre effet bénéfique, comme mettre tous les joueurs dans la même case. Pratique si l’on est un peu à la traîne, mais moins pour ceux qui sont en avant de nous. Ce mode est plutôt amusant au début, surtout si l’on peut jouer avec quelques amis, mais malheureusement même si l’on peut choisir la durée des parties pour qu’elles soient plus ou moins longues, on y rencontre un défaut de taille qui est celui de la répétitivité.

Le centre du problème
Le jeu dispose de 25 épreuves qui sont réparties dans deux catégories : la créativité et la rapidité. Dans la première il s’agit d’utiliser notre imagination pour faire apparaître un objet qui nous servira durant l’épreuve. Par exemple avant le mini-jeu qui ressemble à du flappy bird, il faudra trouver un nom d’oiseau ou d’engin pouvant voler. Notre choix nous servira ensuite de monture durant l’épreuve et selon sa taille, cela pourra nous être bénéfique ou au contraire très handicapant. Pour la rapidité c’est encore plus simple, puisqu’il s’agit souvent d’appuyer sur un ou plusieurs boutons plus rapidement que notre concurrent pour remporter le point. Les idées sont là, mais à aucun moment on a vraiment l’impression d’utiliser la fameuse base de données qui contiendrait 35.000 mots. C’est même tout le contraire car même si les objets peuvent trouver une petite utilité durant les épreuves d’imagination, on a vite l’impression de tourner en rond.
Et ce n’est pas le mode bac à sable qui contredira notre opinion, car il est seulement question de se promener dans un tableau et de remplir certaines conditions pour débloquer des étoiles, qui serviront ensuite à débloquer des éléments de personnalisation de notre avatar. Un cuisinier qui rêve d’une cuisse de poulet ? Et bien il suffit de la faire apparaître pour remplir la quête. Rien de bien compliqué et on fait très rapidement le tour de ce mode à cause de ça. Et pour ne rien arranger il faudra passer par un exécrable système de clavier rotatif sur votre manette afin de choisir les lettres nécessaires au mot que vous voulez utiliser. Le procédé est loin d’être intuitif et nous tape assez vite sur les nerfs.
En conclusion
Malgré un contenu potentiellement énorme de par son énorme base de données, Scribblenauts Shodown n’exploite à aucun moment toutes les possibilités qui auraient pu nous être offert. Il suffira d’une petite poignée d’heures pour faire le tour de ce que peut nous proposer les différents modes, voire encore plus rapidement si vous avez le malheur de devoir y jouer tout seul, ce qui est loin d’être conseillé. Car même à plusieurs il est assez facile de voir les limites du concept et de se retrouver à rapidement tourner en rond.