Test – Shantae and the Pirate’s Curse : de la plate-forme signée WayForward

Avec Shantae and the Pirate’s Curse, WayForward remet sur le devant de la scène leur petite mascotte, même s’il faut reconnaître que la série n’est pas très connue en dehors du sol nord américain. Mais alors qu’on attend encore Shantae : Half-Genie Hero qui a été financé sur Kickstarter en 2013, le studio continue de sortir Pirate’s Curse sur quasiment toutes les consoles du marché. C’est la version Xbox One qui est à l’honneur dans cette critique, mais cela ne change pas grand-chose puisque toute les machines ont la même version du jeu.

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Génie ou qui ne l’ait pas

Pour placer un peu le contexte, on va nous demander de diriger Shantae alors qu’elle a quasiment perdue ses pouvoirs de Génie. Cela n’empêche pas qu’un nouvel ennemi va alors faire son apparition et en profiter pour attaquer Scuttle Town. C’est ainsi que pour protéger sa petite ville, notre héroïne va devoir s’allier avec Risky Boots,  tout en navigant avec elle pour visiter les iles du coin et éliminer la magie noire qui s’y installe. Une aventure qui amène son lot de situations cocasses, avec en prime une petite demoiselle qui aura toujours le mot pour rire et parfois malgré elle. L’ambiance est donc toujours à la bonne humeur et cela se caractérise par de succulents dialogues entre les différents personnages du jeu.

Comme bien souvent, Pirate’s Curse emprunte son gameplay à ce qu’on va retrouver dans tous les metroidvania du genre, avec un personnage qui possède son attaque de base, qui se trouve être ici la queue de cheval de Shantae et qu’on pourra balancer à la tête de nos ennemis. Pour le reste il va s’agir de découvrir des pièces d’équipement de pirate qui nous nous donner de nouvelles capacités, comme planer avec un chapeau ou encore donner des coups dans les blocs au sol avec une épée. Ces nouveaux mouvements vont être nécessaires pour avancer dans chacune des nouvelles îles, mais aussi pour revenir dans des endroits déjà visités et donc ouvrir des passages jusqu’alors bloqués. Cela permettra de dénicher tous les Tinkerbats pour avoir le vrai boss de fin, ainsi que de trouver tous les cœurs cachés pour augmenter notre barre de santé.

La construction des niveaux est plutôt classique
La construction des niveaux est plutôt classique

Elle est en forme la Shantae

Mais le véritable intérêt de ces allers-retours, ce sera surtout de trouver des objets  ou parler avec des personnages qui nous aideront à progresser. Il faudra parfois s’armer de patience et fouiller un peu dans des lieux qu’on avait déjà arpentés au préalable. Notre chemin est donc loin d’être balisé et c’est assez déconcertant de voir cela dans un jeu de plate-forme. Aussi agréable cela puisse t’il être, c’est tout de même dommage de voir que le level design de Shantae : Pirate’s Curse n’offre pas autant d’originalité, puisque la construction des niveaux n’arrivera jamais vraiment à nous surprendre. On comprend toujours assez vite ce qu’on attend de nous et quel capacité il faudra utiliser au bon moment. C’est un peu moins le cas vers les derniers niveaux du jeu, mais cela ne suffit pas vraiment à nous faire oublier le reste.

C’est un reproche qu’on va également pouvoir émettre envers la plupart des ennemis ou des boss du jeu. Leur look est souvent déluré et on prend un malin plaisir à les découvrir, mais assez rapidement il suffit de connaître leur pattern d’attaque pour commencer à les déjouer et cela les doigts dans le nez. Il ne faut donc clairement pas jouer à Pirate’s Curse en espérant rencontrer  une certaine résistance ou une difficulté à la hauteur, car nos attentes risqueraient de vite voler en éclats. Il vaut donc mieux appréhender le jeu pour ce qu’il est censé être, c’est-à-dire un petit apéritif sympathique qui va nous satisfaire durant une bonne dizaine d’heures, voire un peu plus si vous avez envie de comblé votre envie de faire l’aventure à 100$, en dénichant tous les bonus cachés ci et là dans le jeu.

 

En conclusion

Shantae and the Pirate’s Curse c’est la petite boite à surprise, dans laquelle on aime piquer de temps en temps une petite partie, en avançant un peu chaque jour dedans. Ce qu’on va surtout retenir, c’est une excellente direction artistique qui n’en finit plus de nous caresser dans le sens du poil, en plus de ravir tous les mâles en carence de forme féminine. L’aventure manque un peu de challenge et on aurait clairement aimé un peu plus de folie dans la construction des niveaux, mais on peut en faire abstraction pour se concentrer sur tout le reste. WayForward nous livre un gameplay maîtrisé et qui ravira la plupart des fans de jeux de plate-forme.

Par Cédric Fischer

Rédacteur en chef

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